Où l’on sent la présence de l’humain…1


Cinq jours que je ralentis mon métabolisme  à grands renforts de rosés et d’eau. Cinq jours que nonchalamment , je tourne ma tête de droite  à gauche en suivant d’un regard quasi obsessionnel les croupes des passantes alanguies sous la chaleur caniculaire de ce début d’été. Cinq jours que je me laisse tomber dans le sommeil  à n’importe quelle heure de la journée…. 5 jours , et je n’ai pas vu ce temps passé… Il est lent, long, comme les cheveux d’une femme nue qui les laisserait tomber sur mon ventre…. J’aime  l’incidence de ce temps sur mon espace, tout comme j’aime l’incidence de la chaleur sur la légèreté des robes qui passent, leur transparence face  au soleil, les seins nus qui sous de romaines mousselines font à penser  qu’elle sont toutes d’expertes Messalines…. Décrivons un cul récemment entraperçu. Il était l’heure  à laquelle les verres se remplissent  pour abreuver  de sages  hommes à l’esprit hautain. Elle s’est posée là , sous mes yeux, entre elle et moi; mon verre rempli d’un liquide bleu… blanche était sa robe, si légère que le battement de l’aile droite du papillon qui, jadis, provoqua par  le battement de sa gauche une tempête équatoriale eut suffi à la soulever  jusqu’à son ventre…. il était l’heure  où le soleil rase le sol, son cul libéré par le port d’un string charnel était parfait, posé à l’arrière de son corps comme celui d’une callipyge grecque, j’étais alors une colonne dorique et elle l’exaltation d’une vénus corinthienne … ma vacuité estivale venait de débuter.

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