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Place aux cons … saison 2 … 21


La queue à la caisse au supermarché…. lieu essentiel s’il en est un. Montre moi ce que tu vas manger,  je comprendrai pourquoi tu as un gros cul… À ma gauche, une famille anglaise, madame présente un embonpoint certain sans pour autant attendre un petit frère à son premier rejeton… elle est donc ventrue. Comme il se doit, notre anglaise présente une carnation rosée qui se marie bien avec la couleur de son t-shirt… rose fuchsia. Son ventre gras  soutient  deux gros seins flasques amollis, un soutien-gorge à forte armature ne parvient malheureusement pas à amoindrir leur chute…Son visage est comme il se doit hyper maquillé, elle a outrepassé les limites de la vulgarité. Monsieur, grand , gros, thsirtdefoot habillé… le fils , grand, gros, tshirtdefoot habillé… Madame doit avoir une petite quarantaine… monsieur un peu plus… le fils entre dix et quinze…Leur chariot: ils sont en terre étrangère mais doivent résider pour des vacances dans mon quartier au regard de la quantité de nourriture achetée. J’y aperçois essentiellement des produits gras et sucrés, des produits sucrés et gras, des boissons grasses et sucrées, des sucres gras, des gras sucrés… et au sommet de cette pyramide de pré matière fécale, trône un petit paquet de prunes jaunes… victoire. Ils déversent tout cela sur le tapis roulant de la caisse, rangent les produits au fur et à mesure  et le fils intervient pour dire qu’il n’aime pas les prunes…. ils laissent donc ce petit paquet de prunes avec l’aimable autorisation de la caissière…. gros et cons, cons et gras… même pas une prune dans leur caddie. Allez viens mon chien on va chercher de la nourriture…. tu ne veux pas finir ton os ? c’est le tatouage sur la peau qui l’entoure qui te gêne ?

Place aux cons … saison 2 … 20


J’avais pris place dans le tram en cette fin d’après-midi… il faisait chaud dehors, il faisait chaud dedans… cela sentait fort, cela sentait le SDF qui était à côté et qui ne se lavait plus… depuis longtemps, depuis si longtemps qu’il ne devait plus savoir quelle était le goût et l’odeur de l’eau chlorée distribuée par le réseau municipal…Cela sentait l’odeur du parfum de ces deux jeunes femmes voilées , habillées de manteaux bleus et longs, gantées, coiffées de voiles redondants, elles me faisaient penser à des princesses médiévales… d’un autre temps, voilées comme des bateaux. Cela sentait la musique sortant d’un téléphone portable, horrible son formaté et aigu qui se surajoutait à l’odeur des autres. Cela sentait la merde de ce bébé qui avait du se soulager dans sa poussette en toute innocence, certainement en souriant et en regardant sa mère… le salaud… Cela sentait la fin de journée d’un mois d’aout pour beaucoup sans vacances; vacances synonyme de rien, de vide, chose que les occupants de ce tram vivaient tous les jours en se déplaçant d’un bout à l’autre de la ville… Cela sentait fort l’humain et l’humanité intemporelle, celle qui ne se partage pas mais qui se subit au contact de la vie sociale et collective… celle qui s’impose à nous au quotidien. Cela sentait le tram de début aout, l’odeur des gens qui ne se connaissent pas mais qui se superposent l’espace d’un cours voyage, un petit voyage de vacances, un simple trajet sans bagages… ahhhh les vacances, l’odeur du large, du sud, le romarin, la mer… l’amer de la sueur, l’aigre de la transpiration… cela sentait bon l’espèce en voie de disparition… viens mon chien, faut vraiment être con pour passer son temps à sentir les pieds et le cul des autres… bien qu’il y ait des exceptions… va chercher la balle…. sous le tram …

Place aux cons… saison 2 … 19


Je n’ai pas de Vatican, pas de mur des lamentations, pas de Mecque, pas de Gange, pas de lieu sacré… pas de dieux, je ne prie pas, je n’ai pas de traditions…. pas besoin de péleriner, pas besoin de jour de prier, pas besoin de m’inscrire dans une communauté. Je ne suis personne de connu, ni une personne à connaître, je n’ai pas besoin de connaître quelle est la vérité, je ne conçois même pas qu’il en est une. Je ne crois pas, je ne crois plus, je n’ai jamais cru… je ne participe à aucun mouvement de masse, je n’ai pas de musicien préféré, ni de sportif, ni de penseur qui dicte ma vie. Je n’ai pas d’opinions politiques marquées. Je ne cours plus, je ne rêve pas, je ne chante pas… Je ne suis pas compassionnel, je ne suis pas écologiste, je ne suis pas logique, je ne suis pas communiquant, je ne suis pas communiqué… Je ne comprends pas, je ne comprends plus, je n’ai jamais compris. Je ne lis plus, je n’écoute plus…. je regarde parfois…cependant je souris en regardant ses yeux… qui suis-je ?

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Place aux cons … saison 2 … 18


La mer, la sable chaud, le vent… ça va, c’est plutôt agréable. Le problème…vous vous en doutez, ce sont les autres. Même en essayant de les ignorer, ils vous sautent à la figure, que ce soit à la plage, dans les rayons d’un supermarché, à la terrasse d’un café… Rien n’est plus terrible à mes yeux qu’un macho, tatoué musclé, à la boite crânienne micronisée qui parle avec un de ses amis des femmes… ce sera donc un con d’honneur à tous ceux qui sont construits selon ce moule… Vous placez un quinquagénaire comme moi, qui en paraît moins mais cependant qui les a, à côté d’un connard pareil (connard étant le titre honorifique que l’on donne à ceux qui ont passé le titre de con avec succès, le ard de connard étant un péjoratif fort). Donc j’écoute, j’entends… je reproduis les dialogues approximativement.

 » Moi, je lui ai dit qu’il fallait qu’elle se fasse refaire les seins… elle a donné le sein au petit et ça tombe, c’est pas beau…

_Elle est d’accord ?

_C’est moi qui décide… c’est comme çà à la maison…

_Et si elle ne veut pas ?

_Et ben je la baiserai plus et j’en trouverai une autre… moi je suis comme çà, je fais attention à mon corps, elle fait attention au sien… et puis ils étaient petits, j’en veux des gros. »

(silence)…. et puis il change de sujet… J’ose espérer que le jour où ses gros muscles saillants et lisses ainsi que son organe mâle seront rejoints par la force de la nature que l’on nomme gravité, bref que tout sera en chute libre, que la vieillesse lui rappellera le sens du mot vie….j’ose espérer que sa compagne du moment le bourrera de silicone par tous les trous disponibles en le menaçant de solitude s’il n’arrive à ressembler à ce qu’il était par le passé… ce genre d’homme se remplit la queue par la totalité du sang disponible dans le cerveau… donc le choix est vite fait…. d’ailleurs ne serait pas le contraire, ne se remplirait-il pas le cerveau ? tout serait donc expliquer… Allez viens mon chien on va chercher le pain… tu mets combien de neurones à con ? un seul ? Tiens regarde une photo de mon arrière grand-mère née en 1868… le silicone n’existait pas  encore  à l’époque…

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