Place aux cons … saison 2 … 14


L’été dans le sud, c’est la transparence, celle de l’air, celle des regards, celle des étoffes…. mais là il faut discerner plusieurs type de transparences. D’abord, celle de la grosse qui contrairement à  ce que je viens d’écrire, n’est pas une transparence. C’est « a contrario » l’expansion de la masse adipeuse qui provoque une dilatation de ladite étoffe qui finit par laisser passer plus de lumière que ce pour quoi elle est prévue…Bref une théorie du Big-bang appliquée à la transparence. il s’en suit une transparence classique, mais dont sait qu’elle est transparence parce qu’elle s’accompagne souvent d’une faute de goût… la culotte  noire sous le coton blanc ou le string qui scie la fesse…. nous la nommerons transparence acculturée. Celle qui permet à l’homme de se laisser aller à une éventuelle érection estivale  à l’heure de l’apéro avant qu’elles ne rentrent toutes se doucher après la plage, c’est la transparence dont on connait l’indice de transparence, l’indépendance de diffraction … Étant donné une femme à la fesse ferme et épanouie, dont le cheminement hanché et libéré au sein de l’espace produit un axe semi-courbe, qui sait donc comment elle peut l’orienter pour provoquer une synchronisation mouvement, transparence et liberté de la fesse; telle que le quidam ne pourra que se retourner… Cette femme sait que ses sous-vêtements seront quasi invisibles, que la démarche sera lente et asynchrone et qu’on laissera une totale liberté au déhanché qui structure le pli fessier et sa rythmique lors du déplacement…. Ah la salope! On la nommera la transparence cultivée….

Et puis il y a la transparence atypique dont je vais vous conter l’histoire.

Environ quarante-huit ans, grande, habillée d’une très courte robe blanche, droite, sans manche, certainement d »un créateur parisien. Des talons noirs soulignent deux grandes jambes à la peau bronzée, relativement musclées…. mais elle n’a pas de fesses ou si peu… sa robe est composée de bandes de tissus blancs horizontaux et tous différents, au nombre approximatif de douze, plus ou moins transparents… transparents au niveau des seins, opaques au niveau du ventre, une autre transparence plus terne et progressive au niveau  du sexe et des fesses… elle porte un string sobre, on aperçoit un tatouage linéaire qui descend du nombril vers un peu plus bas évident… la bande transparente des seins laisse place à deux seins pur silicone et horriblement fermes, dont j’estimerai le coût à une dizaine de milliers d’euros au regard de la masse et du volume, sur l’un d’eux un piercing orange fluo…Elle n’est pas belle, mais évidemment élégante dans cette nudité citadine et artistique… son mari, est laid, maigre…. il regarde son investissement. Je n’ai pas envie de caresser ses seins, je n’aime pas les balles rebondissantes…on nommera cette transparence: « l’exhibée »… à ne pas tacher s’il vous plaît, lors des soirées échangistes…

Bon allez viens mon chien, on va écouter du Monteverdi et jouer à la balle….C’était qui le con ce soir déjà?

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 24


Le lundi matin suivant, je l’appelai sur son portable. Elle répondit avec un ton de voix qui ne lui ressemblait pas, comme un bon petit soldat elle me disait oui, sur un ton sec d’enfant obéissant. Je lui proposai un rendez-vous dans un café au centre de la rue principale. Elle arriva à l’heure exacte, vêtue d’un jean et d’un blouson de cuir…. simplissime, banale, érotiquement paisible…. mais son sourire rayonnait. Durant deux heures nous parlâmes, elle questionnant, moi répondant au plus juste. Clémence comprenait parole après parole l’importance du choix qu’elle avait fait. Je sentais qu’elle appréciait ma présence avec un respect que je ne lui avais pas connu jusqu’à ce moment. Elle s’était faite absente juste pour cette rencontre, sans effort son féminin s’était placé  à la surface de sa peau, reléguant  au second plan le parfum de celle-ci, son grain épidermique laissant suinter une légère sueur dont l’odeur très légèrement acide me laissait à penser que Clémence était légèrement stressée. Mais aucun geste parasite n’entravait la logique de ses questions. Elle portait un soutien gorge noir à balconnet sous son blouson de cuir noir dont elle avait descendu la fermeture… il faisait chaud dans ce café. Ce matin là, je lui demandai de se rendre au plus tôt dans une église et d’y rencontrer un  prêtre qui n’avait d’intéressant que le fait d’être le petit cousin d’un cardinal pour qui le siège papal serait un jour une réalité. Je pense sincèrement qu’elle fut déçue de ma première demande, s’attendant sans doute à plus d’action ou de mystère. Elle savait cependant que le cheminement labyrinthique que sa vie allait prendre ne serait pas sans surprise. Quand je sortis du café, la femme en noir était dans la rue, elle l’attendait. Clémence chercha à croiser mon regard, je n’étais déjà plus visible à ses yeux… j’étais fasciné par les courbes de la femme en noir.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 23


Elle saisit son téléphone, sans aucune hésitation, composa le numéro, mon numéro… Mon téléphone sonna, je le laissai sonner trois fois avant de décrocher.

 » Bonjour Clémence, heureux de vous entendre

_ Bonjour… Comment dois-je vous appeler ?

_ Vous, me suffira. Vous vous êtes enfin décidée à accepter ma proposition ?

_ Il y a de fortes chances, mais j’aimerais à nouveau vous rencontrer.

_ ce ne sera pas possible de suite… Je veux juste vous dire que depuis trois ans,  je vous observe, je vous protège de certaines personnes et de certains déroulements de situations dans lesquels vous pourriez choir, mais je vous laisse affronter votre réalité telle que vous l’avez envisagée. Je ne suis près de vous que pour protéger ce que vous représenter pour notre congrégation…Quand vous aurez acceptez, je préviendrai mes pairs et vous pourrez commenc…

_ Comment êtes-vous certain  de ne pas vous tromper ?

_ Je ne suis certain de rien, vous êtes celle sur qui mon regard s’est arrêté, mon intime conviction, ma certitude faite femme… Si vous acceptez et que vous rompez notre contrat sans nous trahir, je me contenterai de passer  à une autre recherche.

_ C’est oui… mais à condition que nous commencions de suite. Je veux commencer  à devenir…

_ C’est l’effet de quelques jours, je dois d’abord en informer mes pairs, obtenir leur assentiment et seulement après je te dirais que faire. Je te téléphonerai… »

Je raccrochai  et repris son observation de la fenêtre qui donnait sur la cour intérieure de son bar d’où elle venait de me téléphoner. Elle ne chercha pas à me repérer, elle raccrocha en souriant, leva les yeux vers les immeubles qui  entouraient sa cour. Elle était vêtue d’une robe rouge, ses cheveux étaient d’un roux plus auburn que d’habitude. Elle releva sa robe sans dévoiler son ventre et quitta adroitement, tout en se déhanchant harmonieusement au son de la musique que l’on entendait par la porte de secours ouverte, sa culotte de soie noire qu’elle laissa au milieu de la cour non sans  s’être essuyée la bouche avec… Je fis mes courriers, les postai. Les réponses revinrent, toutes, une petite dizaine de jours plus tard. Désormais je ne m’occuperai que de Clémence. Je lui téléphonai, il était six heures du matin, elle était couchée depuis quelques heures. Je dormais quand elle dormait, ouvrais les yeux quand elle se réveillait, me réveillais quand elle ouvrait les yeux…

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 22


Clémence continua  sa vie prestement commencée, les trois derniers mois qui la conduisaient  à sa vingtième année se passèrent silencieusement en observant le monde qui l’entourait, en téléphonant à la femme en noir qui avait commencé  à écrire l’histoire de sa vie. Elle avait plutôt écrit ce qu’elle pouvait penser de la vie de Clémence, peut-être se pensait-elle capable de lui imaginer un passé qui serait plus intense que la vie d’enfant que Clémence avait vécue, mais il ne m’était pas possible de savoir ce qu’elle écrivait sur ses feuilles de, papier qu’elle conservait dans un semainier de cuir noir  qu’elle s’empressait de confier  à son garde du corps, géant de son état, armé et méfiant de par la fonction qui lui était attribuée. J’attendais que ce livre soit publié pour comprendre ce que cette femme pouvait souhaiter de Clémence ou peut-être n’était-ce qu’un simple désir sexuel sublimé que cette femme exultait  à travers un écrit qu’elle semblait prendre  à coeur ?… Plusieurs fois je la regardai écrire, il y avait parfois un début de sourire qui illuminait son visage et puis cela devenait un réelle tension qui se présentait  à ses sourcils, alors elle  se concentrait encore plus et au bout d’une dizaine de lignes elle se dépêchait de  ranger sa feuille dans son  classeur noir, l’homme le prenait sous le bras et il était très dur d’envisager une quelconque prise de l’objet, ses deux mètres étaient un frein  à toute tentative. Un soir elle lui fit lire les trente premières pages. Clémence se concentra, effort qui disparu au bout d’une dizaine de secondes, elle sourit, s’apaisa encore plus lorsqu’elle finit de lire. Elle se retourna vers la femme et l’embrassa à ma grande stupeur sur ses lèvres qu’elle avait recouvert d’un puissant rouge à lèvres pourpre… elle en trembla, j’en frémis… Clémence  retourna sur ses pas, vêtue d’une robe fourreau mordorée, à la transparence certaine, transparence qui exaltait ce soir là la puissance érotique de ses courbes… Je fus pris d’une érection soudaine  que je me refusai à  accepter. La femme en noir se propulsa auprès de son garde du corps, elle essuya une larme. Clémence  sortit de son tiroir de bureau le portefeuille rose dans lequel elle rangeait la carte que je lui avais confiée quelques années plus tôt.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 21


Elle la regarda, et de nouveau la rangea au même endroit. Sa vingtième année approchait et elle commençait à saisir  avec la plus grande finesse, l’impact qu’elle avait sur son entourage, pour preuve sa micro réussite sociale, qui certes ne lui apportait aucun satisfecit d’ordre  matériel et personnel, si ce n’est certainement la compréhension intelligible de ce que sa féminité donnait  à la lisibilité à moyen terme de sa vie. Elle installa trois autres jeunes femmes en lieu et place de sa personne qui s’acquittèrent avec la plus grande diligence et vélocité de la fabrication des cocktails. Clémence gérait, créait d’autres boissons sexuées… donnait l’impression d’attendre une suite  à sa vie.

  La femme en noir réapparut, toujours vêtue de cette même robe noire, qui j’ose espérer était un duplicata d’une nombreuse série que son tailleur avait conçue pour elle. Je ne sais comment elle avait trouvé Clémence, mais quand je la vis entrer dans le bar de nuit qui désormais s’appelait … »Clémence », elle donna l’impression de connaître les lieux, pour preuve elle se dirigea de suite vers l’une des nombreuses portes qui abritait le bureau de Clémence. Malheureusement  pour moi, le micro que j’avais réussi  à installer une nuit d’un dimanche de fermeture  cessa de fonctionner au milieu de leur conversation. Je n’eus droit qu’à la moitié de leur dialogue. Elle se présenta  à Clémence comme un écrivain qui l’avait croisée au coin d’une rue  il y a presque deux années auparavant, qu’elle avait été marquée par sa beauté et qu’elle voulait écrire un livre sur sa vie. Clémence résuma le fait en quatre mots:

« Vous serez ma biographe…

_ En quelque sorte… peut-être un peu plus romancé que vous ne l’imaginez.

_ Vous n’aurez pas besoin d’ajouter du sens  littéraire et  romancé  à ma vie, elle vous paraîtra suffisamment haletante pour que vous vous contentiez de simplement la raconter.

_ Mais d’abord il faut que je vous racon….. »

La micro tomba  en panne à cet instant et la femme en noir sortit une trentaine de secondes plus tard. Je ne pense pas qu’elle ait pu lui dire quelque chose d’important, mais désormais, je surveillais  aussi cette romancière…

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 18


Clémence prenait toujours autant de plaisir à l’écouter. Un soir, alors qu’elle lui avait donné rendez-vous dans un parc, par une belle soirée printanière, elle resta une heure à l’écouter lire des poèmes de Michaud. Elle était immobile, maladivement immobile, je ne l’avais jamais vue ainsi, son corps s’en était même vouté, sa poitrine tombait sur son ventre, donnant l’apparence de s’être arrondi… était-elle enceinte ? j’étais persuadé du contraire, mon observation journalière de ses déplacements et rencontres me laissait à penser qu’elle n’avait croisé aucun homme suffisamment intéressant  pour qu’elle ait pu se laisser aller à cette nécessité biologique et égoïste. Non, elle était pleine de la voix et des textes que ce jeune homosexuel lui  avait lu pendant près de neuf mois. Quand il eut fini, elle le regarda droit dans les yeux et s’adressa à lui.

« Tu sais… on va arrêter de se voir, je n’en ai plus envie, je n’en ai plus besoin…

_ De quoi me parles-tu, besoin de quoi ?

_ Besoin d’entendre ta voix, besoin d’entendre tes textes, besoin de cette sensibilité qui m’a simplement positionnée à côté de toi…

_ Mais  nous sommes des amis, il y a quelque chose qui s’est scellé entre toi et moi…

_ Il y a juste le temps et l’espace qui s’est posé là, toi qui avait envie de lire, de donner du texte à mon corps, mon corps qui avait soif et faim  de tout ces mots, de ce sens qui maintenant est en moi. Je suis enceinte de ta voix, tout cela va germer, ces mots seront mon sens à venir. »

Le jeune homme était en plein désarroi, au bord d’une crise qui aurait pu être de larmes ou de nerfs. Lui, qui jusque là n’avait aimer et désirer que des hommes, sentait en lui une violente pulsion qui aurait pu le pousser à frapper cette femme ou à toucher son corps pour se l’approprier comme un morceau de viande qu’on avale goulûment, croyant calmer sa faim. Cependant ce n’est que sa main droite qui saisit l’épaule gauche de Clémence, il lui fit presque mal. Elle positionna sa main droite sur sa main gauche, la retira calmement puis la lâcha. L’énervement de l’homme devenait de moins en moins perceptible et de plus en plus visible. Il éleva la voix, chose qu’il n’avait jamais fait et cette voix maintenant moins chaude, plus forte, à la fréquence différente de celle que Clémence avait eu l’habitude d’entendre, celle qui laissait son esprit se lover au creux de ce son, cette voix eut l’effet d’un électrochoc. Le regard de Clémence changea, je retrouvai cette étincelle froide que j’avais repérée la première fois. Elle prit de sa main droite, la baguette de bambou qui maintenait le chignon, qu’elle avait d’un roux plus orangé qu’à un certain moment. Le jeune homme n’eut pas le temps de savoir si sa crise serait ou de larmes ou  de nerfs, elle lui planta cette baguette de bambou droit dans l’oeil droit, atteignant le cerveau. Il mourut sur le coup, s’écroulant sur le gazon du parc vide. Clémence laissa ses cheveux retombés, ils me parurent plus rouges qu’orangés sous la lumière naissante du lampadaire à gaz néon du parc. Le corps gisant, Clémence debout et droite, tous deux sous ce lampadaire, tous deux immobiles. Je pris une photo  dont les couleurs s’estompaient bien avant que le temps passe. Clémence se retourna, l’étincelle de ses yeux était revenue, juste plus chaude qu’avant. J’avais toujours de l’acide dans le coffre de ma voiture.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 17


Je m’intéressai de plus près à ce jeune homme dont la déroutante insignifiance m’avait laissé à  penser qu’il ne pouvait pas être perturbant pour Clémence, et  ce surtout parce que j’avais compris son attirance physique pour les hommes. Mais plus je voyais Clémence se tempérer plus je m’inquiétai du pourquoi de cette situation, de la réelle teneur de leur relation. Mon observation patiente  et aiguisée de leur continuum journalier dut se compléter d’une écoute précise de leurs dialogues. Ce jeune homme n’était pas l’étudiant  de deuxième année que j’avais cru reconnaître, il était élève dans un cours de théâtre et sa voix, le juste son de sa voix mettait Clémence dans un apaisement émotionnel tel qu’elle ne ressentait plus le besoin de laisser exprimer sa  personnalité qui apriori brillait ou existait par sa sexualité débordante et expérimentale. Les textes qu’il lui lisait, les poèmes qu’il déclamait ou récitait la remplissait, remplissait ce vide intérieur qui la caractérisait jusqu’à ces instants. Il lui lisait du Céline, lui récitait du Rimbaud, s’inquiétait avec elle sur du Mayakovsky, pleuraient parfois tous deux sur des  vers étrangers prononcés… Ces instants vibratoires mettait le corps de Clémence dans une harmonie sensuelle suffisante pour qu’elle n’éprouve pas le besoin de se laisser aller  à des explorations corporelles diverses et incertaines. Son être s’harmonisait à la voix  de cet homme, je la voyais se structurer, se densifier. Son appétence réelle pour la fréquence vocales de ce garçon l’éloignait de ses prises de pouvoir copulatives qu’elle avait pu avoir à d’autres moments. Je fis tout ce qui était en mon pouvoir pour que la dix-huitième année de Clémence se passa ainsi, éloignant ou déroutant du chemin de Clémence tous les hommes dont je pensais qu’ils auraient pu, par leur présence physique, perturber cette maturation… Elle s’endormait souvent un livre à la main, Le son de cet homme stationnait en elle…

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 15


Moi, homme  à qui l’on avait transmis, j’étais l’observation. De tous temps il nous avait été formellement conseillé de respecter la plus grande neutralité à l’égard du sexe féminin, l’action sexuée nous était interdite, l’observance de cette règle était essentielle à la réussite éventuelle de notre tâche.  Nous ne pouvions mener  à bien celle-ci que si nous étions capable d’éteindre notre flux hormonal et le réduire à la plus profonde sagesse. Nous savions bien, et ce depuis l’aube des temps, qu’il nous était grandement difficile d’infléchir le sens d’exécution de  l’axe sur lequel nos sociétés vivent. Si tel n’avait pas été le cas , il y aurait eu bien longtemps que les guerres auraient disparues et que les femmes auraient pris ce pouvoir temporel auquel les hommes étaient  divinement attaché… ils avaient même créé un seul et unique dieu à leur image pour imposer  cette faible force physique. Mais nous luttions et nos choix avaient de tous temps permis une constante, mais faible, adéquation du perturbant masculin avec le calme féminin. Les hommes n’étaient que cela: de faibles êtres du futur condamnés  à imposer violemment leur croyance du présent… les femmes ou sorcières ou voyantes, savaient quel était le sens du temps et ce qu’il en adviendrait s’il n’était pas respecté… Nous les cents, n’étions que des pourvoyeurs du temps futur que nous savions lire dans l’immédiateté du présent, le fusible par lequel passaient toutes les tensions de notre humanité. Le cul des femmes calmait la haine destructive des hommes. Le corps des femmes apaisait l’invariable solitude temporelle des hommes… Et ces corps d’hommes les ancraient pesamment dans un temps toujours plus dur, toujours plus long  à vivre.

Clémence se réveilla au moment où notre lune accompagnatrice faisait front  à la noirceur de la nuit. La lune était pleine, brillante, savante… Clémence, de ses yeux verts et noyés de sommeil oublié, la regarda. J’étais au loin, moi aussi dans une ridicule petite tente qui abritait mon regard et mes regards. Elle sortit nue de sa tente, elle ne savait pas qu’elle était nue mais elle savait qu’il était nuit. Depuis son endormissement, un homme, un de ceux dont l’odeur corporelle peut pousser  une femme à fermer les yeux et ne plus respirer, un de ceux dont la rusticité peut pousser une femme à ne plus vouloir être une femme, juste après, un  de ceux dont la corpulence et la pilosité ne peut satisfaire  une sensibilité féminine acquise  à la douceur et  à la sensualité…Ou alors à de franches paysannes d’un autre temps à qui, si on leur avait demandé ce qu’elles en pensaient, auraient pris le temps de dire non et d’y penser avant de le dire… Un homme, un de plus. Cet homme observait le corps de Clémence offert, certes, mais qui ne lui était pas destiné. Je le voyais manipuler ses organes génitaux plus en avant au fur et  à mesure que sa tension nerveuse et sanguine augmentait, il allait  la violer, peut-être la tuer juste avant ou juste après… tant qu’elle serait chaude et humide il n’en verrait pas la différence… il se dirigea silencieusement vers Clémence qui, nue , sentait que cette lune avait  à lui parler. Je le vis sortir de sa poche, un couteau, je pouvais sentir sa forte odeur de l’endroit où  j’étais situé. Tellement  elle était collante, elle ne pouvait se détacher du simple vent calorifère de cette soirée… Je tirais une seule balle l’abattant silencieusement, à la base de la nuque; tout au plus le sifflement de la balle dans l’air et le bruit pneumatique de sa sortie du silencieux de mon fusil pouvait être pris pour le bruit d’un écureuil sautant d’arbre en arbre. La lourde masse de cet abruti tombant sur le sol,  dans ce bosquet dans lequel il s’était caché laissa endormis  les sensde Clémence. J’irai le ramasser une fois qu’elle se serait recouchée, là où il était il ne pouvait être vu et ce malgré la lumière jaunissante de cette pleine lune. Quelques minutes passèrent, Clémence sentit le sang coulé le long de ses cuisses, elle passa sa main entre ses jambes… sentit ce sang chaud et s’en retourna vers sa ridicule petite tente qui sous la lumière de la lune prenait des teintes verdâtres. Avant de se coucher, elle remarqua  l’exemplaire des fleurs du mal que j’avais  discrètement jeté alors qu’elle était dans son premier sommeil siestal, elle s’endormit au bout de quelques pages. Je fis disparaître ce corps lourd et pesant  sous un arrosage d’acide dont je gardais toujours quelques litres dans ma voiture, une fois réduit  à  de simple composants, je le hissais dans le grand coffre de ma voiture, non sans l’avoir enveloppé d’un tissu. J’allais jusqu’à la plage où un bateau m’attendait suite à mon appel téléphonique cellulaire. Il serait plongé plus loin et lourdement accompagné. Nous les cents avions toujours moyens de mener à bien notre projet… l’argent n’était pas notre problème et encore moins notre but… Clémence saigna encore pendant quelques jours en restant dans sa tente.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 14


Implanter l’empathie féminine au sein du pouvoir masculin avait toujours été notre volonté. L’homme qui m’a transmis cette tâche m’a toujours expliqué qu’il n’était pas nécessaire de choisir ou la plus belle ou la plus intelligente, mais de laisser aller son instinct et de conduire la femme pour qu’elle soit au contact de ceux et celles qui sauront ou n’auront pas d’autre choix que de la  mener plus avant. Toute la tâche reposait donc sur la conduite, la conduction et la mise en contact de l’environnement avec les capacités des femmes que nous, les cents nous choisissions. Il m’est évident que Clémence ne brillait pas par son intelligence, ni par son empathie… d’autres avaient par le passé, fait le choix de celles qui devinrent Marie Curie ou mère Thérèsa. Mon choix portait sur cette femme pour sa faculté et sa facilité à opérer comme je pensais qu’il fallait opérer, il y avait une osmose entre mon esprit et sa sphère comportemental… je le ressentais. Beaucoup de femmes détestaient Clémence pour son apparente niaiserie substantielle, beaucoup d’hommes ne supportaient pas Clémence parce qu’elle les obligeait à refouler en eux ce qu’ils avaient de plus odieux, de plus violent, de plus instinctif dans leur sexualité refoulée. Elle était, alors qu’eux se battaient pour ne pas être. Clémence avait une densité telle dans sa manière d’appréhender au plus juste le comportement masculin qu’elle ne leur laissait pas d’autre choix que d’être ou un mâle animal ou un ersatz résiduel de la transmission du chromosome Y, désormais détruit à 97 % par tant de réplications. Elle avait son intelligence dans l’utilisation de l’action exacte au moment où il le fallait, sans réflexion, sans doute, sans regret… elle avançait et à chaque fois qu’on se rendait compte de ses faits, elle était déjà ailleurs dans un autre autrement. Elle passait d’une action à l’autre  avec une telle efficacité qu’elle représentait à mon sens la véritable représentation du mot évolution… Elle agissait jusqu’à temps qu’elle ne puisse plus agir ou pour favoriser son intérêt ou pour son propre plaisir… elle était l’action, alors que tant d’autres ne regardaient que l’action.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 13


Elle reprit sa route sans s’être essuyé le visage qui sécha vite au soleil presque à son zénith. Arrivée à sa tente, elle se déshabilla et se coucha pour une sieste, la tente restait ouverte, tout à chacun pouvait la voir endormie et nue. Je décidai de me reposer aussi.

Depuis la nuit des temps, depuis que l’homme a pu écrire et qu’il a structuré ses sociétés par l’intermédiaire de lois, notre congrégation existe au delà de toutes considérations religieuses, ethniques, sociales ou spirituelles. Elle n’a toujours été composé que de cent hommes, jamais plus, jamais moins qui au fil des siècles se sont passés cette charge et mission de père en fils, d’homme à homme, d’initié à disciple. Chacun d’entre nous a pour mission de trouver celle qui accèdera au pouvoir totale, féminisant la société afin qu’elle ne tombe pas dans le chaos et l’obsolescence. Nous avons compris depuis toujours que la violence innée de l’homme ne pouvait permettre au pacte social initial de perdurer. Seule la bienveillance féminine a pu maintenir un semblant d’harmonie afin d’éviter toute forme d’extinction prématuré de la race humaine par une violence accrue et récurrente. Ainsi depuis toujours nous veillons à l’équilibre des émotions et nous cherchons sans pour autant l’avoir trouvée celle qui sera… elle n’est qu’une élue. Mais ayant pris conscience que notre surnombre ne pouvait permettre une inversion totale de sexocratie et de sexologique, nous avons pris la décision de détruire le monde avant l’année 2050 si aucune amélioration notoire du flux sociétal dégénératif était remarquée et ressentie. Depuis deux mille ans nous avons essayé, parfois avec de belles réussites… Néfertiti, Cléopâtre, Aliénor d’Aquitaine, Mary stuart, Hypatie d’Alexandrie, Jeanne d’arc, Pocahontas, Mulan, Catherine de Médicis, Messaline, Victoria et d’autres encore dont l’Écrit ne retint pas les noms mais qui parfois firent basculer l’histoire positivement mais aussi a contrario de ce que nous avions espéré. Ainsi Jésus avait une sœur jumelle qui fut tuée par un légionnaire romain, mais c’est elle qui le guida dans son destin, si elle n’était morte prématurément elle aurait pris sa place. Attila était une femme, nous étions les seuls à le savoir. Jules César tomba amoureux d’une princesse gauloise qui devait calmer ses ardeurs conquérantes mais elle mourut des suites d’un accident de cheval, fou de douleur il conquit le reste du monde. Christophe Colomb tomba à l’eau poussée par Maria Térésa de villalobos, déguisée en homme et engagée comme géographe, elle savait ce qu’il allait découvrir et ne pouvait mettre en péril les sociétés amérindiennes, mais ce soir là un homme se réveilla et le sauva, elle fut découverte, jetée à l’eau à son tour, Colomb fit jurer à ses hommes de ne jamais en parler, l’Amérique fut découverte. 

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 12


La femme en noir contourna le corps de Clémence en  effleurant les tissus de leurs robes respectives, leurs hanches se frôlèrent, aucune n’eut un sourire mais chacune ressentit intérieurement la satisfaction de la découverte d’une harmonisation. Ce fut leur première rencontre. J’avoue que l’image de la femme en noir resta longtemps présente à mon esprit, au moins jusqu’au moment où la pellicule fut développée. Leurs deux corps s’éloignèrent l’un de l’autre, je n’avais pas d’autre choix que de suivre Clémence, mais il est vrai que j’eus un doute qui me poussa à me retourner sur le corps lent, long et de plus en plus lointain de cette femme en noir, je savais que je ne serai pas sans la revoir. Quand je passai à l’endroit  où elles s’étaient rencontrées, je remarquai que cette femme avait fait tomber de sa pochette une photo d’un paysage, un paysage marin de bord de mer pris de trois-quarts haut, le style de paysage méditerranéen que l’on ne peut voir que si l’on possède une de ces grandes villas accrochée à l’une des falaises d’une des côtes secrètes  de la mer méditerranée… Je ramassai et conservai. Je suivis Clémence qui retournait  à son camping, elle avait réussi à se nourrir au marché sans dépenser un sou, se penchant devant le marchand de fruits en demandant si cela ne le dérangeait pas qu’elle goûte sa pêche, qu’elle suce son fruit, et ce avec un sourire… le commerçant se payait avec un regard prolongé et appuyé  sur ses deux seins lourds et fermes qui s’ils n’avaient appartenu à Clémence, auraient pu se présenter formellement  à côté de deux beaux melons. Sur le chemin du retour elle croisa un homme et encore un homme puis un autre qui lui ne se retourna pas sur elle ni ne la regarda. Elle le sentit et entreprit instinctivement une mise en scène pour qu’il s’occupa d’elle afin qu’elle s’occupe de lui… Elle cria, lui se retourna sur se cri, elle était à terre et se tenait la cheville, il se dirigea vers elle afin de lui porter secours… Il ne pouvait pas ne pas voir le sexe de Clémence qui s’offrait à son regard, elle était  assise à terre, jambes écartées, geignant  d’une douleur feinte, cependant en se précipitant  à terre elle avait réussi à se blesser sur un des cailloux du chemin plus coupant que les autres, donc elle saignait d’une douleur geinte. Il ne dit mot, sortit un mouchoir en papier pour essuyer le sang coulant. Clémence avait encore plus relevé sa robe son ventre était pour ainsi dire nu, il eut la délicatesse de  le recouvrir, elle eut l’indélicatesse  de présenter son pied au contact du bas-ventre de cet homme. Il n’en sourit pas, resta dans un silence absent qui énerva Clémence, il l’aida à  se relever. Elle le prit par la main et l’entraîna derrière les arbres du bord du chemin. Cette indifférence  à son égard l’excitait autant que cela aurait pu la rendre violente, il était hors de question qu’un homme  résista à ses charmes associés  à son charme. Elle déboutonna son pantalon qui tomba sur ses  tennis rouges, Clémence engloutit son sexe dans sa bouche, elle ne le lâcha pas, il ne bougea pas, ne la toucha pas, il se contenta de jouir violemment sur le visage de Clémence qui souriait. Son silence, maintenant constant, raccompagna la fermeture de sa braguette… il déposa un baiser sur le front de Clémence qui avait encore le visage maculé, il partit, reprenant son chemin là où il l’avait quitté et retourna vers le village d’un pas marqué. Clémence se masturba adroitement le dos appuyé à un arbre, elle saignait toujours de sa blessure.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 11


Cette femme avait moins de quarante ans. Elle apparut dans la vie de Clémence comme un amour dans une histoire d’amour… Au coin d’une rue un matin de jour de marché. C’était une grande brune, habillée de noir, romancière de son état… une femme superbe, certaine, apaisée mais d’une violence rare à l’encontre de qui ne savait pas lui plaire. Elle n’aimait personne, était toujours dans l’observation de son entourage immédiat, en quête d’un ou d’une autre qui viendrait se coucher lourdement dans son prochain livre ou sa prochaine nouvelle. Elle tomba sur Clémence au coin d’une rue, entre l’étal d’un vendeur de melons et une jeune femme tatouée qui vendait des robes maladroitement fabriquée en Asie du sud-ouest exceptionnellement…Leurs deux poitrines se heurtèrent avant que leurs deux visages se frôlent. L’une était aussi brune que l’autre était ce jour là rousse ou presque, elles étaient de même taille, Clémence avait plus de poitrine que cette femme dont je ne connaîtrai jamais le nom, mais elles avaient la même cambrure pour un type de cul aussi provocant l’un que l’autre. La femme était habillée d’une robe noire, je ne la verrai toujours qu’habillée en noir, une robe sans manche, de grande marque, certainement signé par un grand nom de la couture ou cousu par un petit tailleur qui connaissait parfaitement son corps, l’angle exact  qui permettait à ses reins de laisser arrondir ses fesses sous cette robe noire d’une banalité déconcertante, bref le corps embellissait cette robe encore plus que nécessaire… Clémence portait une robe  verte, nue dessous, je l’avais vue s’habiller dans sa petite tente bleue qu’elle avait laissé ouverte… il est vrai qu’il faisait chaud. Clémence venait de l’est et le soleil qui éclairait dans son dos passait à travers le  fin coton  de sa robe, on lisait plus qu’on ne devinait les courbes précises et fermes de son corps, l’un des rayons qui avait eu la délicatesse de se refléter sur le miroir d’un marchand passait exactement  à la parallèle de son entrejambe, éclairant en quelque sorte de l’intérieur le plus fin de son sexe. Donc elle était nue. La femme la dévisagea, leurs deux poitrines collées l’une à l’autre, Clémence ne bougea pas, elle profitait de la chaleur du soleil dans son dos. La femme leva sa main gauche qu’elle posa sur la poitrine de Clémence en la repoussant légèrement pour se détacher d’elle. Clémence la laissa faire…Un léger vent souffla, la jupe de Clémence se souleva, je pris une photo de ces deux femmes, une photo verte, noire et lumineuse.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 10


Clémence avait un rapport  à son corps qui était des plus extra-ordinaires. Entre le jour où je lui fis cette proposition et le moment où elle daigna me répondre, il se passa presque trois années, temps durant lequel je ne la quittais ni des yeux ni du regard, encore moins de mon esprit… tout en persistant à trouver éventuellement d’autres femmes aptes  à devenir celle que nous cherchions, Clémence pouvait  à tout moment disparaître, évoluer vers une forme plus sociale de la féminité. Mais l’essentiel de mon action contemplative était tourné sur l’évolution vibratoire et ondulatoire  du corps de Clémence  à travers l’espace social dans lequel j’avais pris l’habitude de l’observer. Je ne pourrais dire si elle sut que j’étais là,  plus que discret, plus qu’absent,  plus loin qu’il n’était nécessaire… mais je la suivais comme on suit une étoile dans sa course nuit après nuit… Elle était souvent nue, ou apparaissait  dans une nudité relative… lumineuse donc. Peu de temps après l’avoir contactée, je la suivais durant ses premières vacances d’été, seule… ou presque. Elle attirait des nuées de mâles, des flux de regards tous plus violentant les uns que les autres…Sur cette plage du sud-ouest de la France, retirée des zones de surveillance, elle allait se faire bronzer, nue, quittant le camping où elle avait planté une ridicule petite tente bleue, simplement vêtue d’un paréo jaune et marron qui surcontrastait avec sa peau caramélisée… Elle traversait le camping, toujours ainsi dévêtue, et laissait voler ce tissu coloré quand le vent d’ouest soufflait au plus fort, sans la moindre intention de l’empêcher de dévoiler son corps. Les hommes la regardaient, les hommes se mettaient en arrêt à l’instant précis où elle se dirigeait vers la plage, sa plage; elle partait systématiquement à la même heure chaque jour, ritualisant son passage, obligeant tous les mâles à  ne plus vivre sans son image… et à  cet instant on n’entendait plus que des souffles courts et appuyés qui suivaient le rythme du déplacement du cul de Clémence. Certains avaient la chance d’apercevoir  son sexe entièrement glabre, d’autres  fixaient leurs regards sur chacune des pointes de ses deux  seins, tendues  et collant au très léger coton humidifié par une sueur de début d’après-midi. D’autres se faisaient interpeler par leur femme, et quelques rares avaient la chance de l’apercevoir quand elle renouait son paréo alors qu’il venait de faire mine de se dénouer. Ainsi elle s’arrêtait, défaisait le noeud placé au-dessus de ses seins, écartait les bras pour remonter l’étoffe peinte et alors qu’elle était donc entièrement nue, elle prenait le temps de se mettre face au vent pour donner  à son corps l’odeur du sel et de la mer en se cambrant au maximum afin de soulager son dos et arrondir sa croupe pour que tous les mâles silencieux et apnéiques qui étaient derrière elle puissent en profiter. Il y avait toujours un homme qui la suivait entièrement du regard, lorsqu’elle se tournait vers lui, nue, il baissait les yeux, tout au plus les détournait… au pire éjaculait dans son short. Alors elle se dirigeait vers la mer… après les respirations haletantes on passait à un lourd et sourd roulement de bruits cardiaques, tous à l’unisson du rythme du flux sanguin qui empourprait leurs corps caverneux, leurs tissus capillaires et autres muqueuses. Elle aurait pu être virée de ce camping pour atteinte  à la pudeur, exhibition… mais personne n’osait et les rares femmes qui avaient eu l’idée de le faire en se plaignant auprès du directeur du camping, s’étaient retrouvées  plus nues qu’elle lorsque les portes de leur cabine de douche étaient tombées lors de leur toilette quotidienne. Elle savait faire croire qu’elle était partie avec un de leurs hommes, elle savait faire parler celles qui n’avaient rien  à dire et de rumeurs en rumeurs, de bruits en bruissements, les cocues se montraient du doigt, les suceuses de dessous les douches nocturnes se découvraient être de maîtresses femmes sans qu’elles le sachent, les prises par derrière debout contre le mur des chiottes avaient les mains râpeuses… et elle promenait ses lourds seins face aux yeux de tout ce petit monde féminin qui la haïssait. Les hommes convulsaient, les femmes utérinaient, elle, vaginait mollement au centre de sa sphère érotophile… Une autre femme apparut  à ce moment là

 

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 9


Clémence était née dans une petite ville du centre de la France, insignifiante ville de moins de deux mille habitants. Ses parents, ouvriers dans une usine de pneumatiques pour vélos et autres véhicules à système de sustentation propulsorotatif, ne l’avaient pas particulièrement pas éduquée pour être une femme finale… Ils ne l’avaient pas éduquée, juste élevée, nourrie, lavée, comme il se doit quand on a un enfant… ils l’avaient certainement aimée, mais sans plus, elle faisait partie de leur contrat de mariage. Donc on ne pouvait dire qu’elle avait baigné dans un flot d’amour filial ou de volonté parentale de la voir évoluer  vers une autre condition que la leur. L’école avait contribué pour une bonne part à la mise en place de sa structure intellectuelle… mais l’école ne l’intéressait pas. Elle ne s’opposait pas, ne disait jamais non ni oui , mais elle sentait qu’elle pouvait arriver à ses fins et enfins simplement en agissant sans lutter contre le courant qui la portait elle et ses congénères. C’est cette transparence relative et sa capacité à pressentir le futur immédiat qui permit  à Clémence  d’arriver à l’adolescence avec une certaine fraîcheur, loin de toute angoisse existentielle. Le jour où elle sentit le premier regard d’un homme sur son corps , elle sut que le monde était simple pour qui savait le lire. Elle passa du corps d’adolescente au corps de femme calmement, en s’épanouissant lentement. Son esprit et sa manière d’agir étaient les mêmes depuis le jour de sa naissance…

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 4


Sa vie n’avait réellement débuté qu’à l’âge de ses seize ans, quand elle avait pris conscience de l’impact qu’elle pourrait avoir sur la gente masculine… Son premier amant fut un homme plus âgé qu’elle, un de ceux qui pensent qu’à quarante ans tout leur est possible, que leur influence testostéronique sur les femmes a plus d’importance que la parole qu’ils peuvent avoir avec elle, bref un futur vieux beau, un bito-dépendant centré sur un nombril passant par l’extrémité de son prépuce jusqu’aux poils qui ornent son torse viril… Elle l’avait choisi pour cela. Lui, n’avait pas vu la différence entre une gamine de seize ans et une Clémence de seize ans… On l’a retrouvé le lendemain, au bas de l’hôtel qui avait servi à héberger leurs ébats, leurs abats peut-être ? Il était hagard, se promenait torse nu avec  un pantalon qu’il tenait de ses deux mains, des marques de strangulations faites par la ceinture qui aurait du servir à tenir ce pantalon en place. Il avait un sourire béat mélangé à un regard cloitré par la peur, il ne parlait pas, il ne parla presque plus, il n’en parla jamais…

petite histoire pornocratique de la belle Clémence 3


Outre un corps parfait, et même s’il ne l’était pas forcément aux yeux de tous, il possédait en excès  de cette force sexuelle et sensuelle qui s’imposait au-delà de toute considération rationnelle et canonique, elle avait également un caractère d’une grande spécificité. Elle n’hésitait jamais… d’aucuns eurent pensé que ces actes étaient mûrement réfléchis au regard de la fermeté et l’opiniâtreté  avec laquelle elle entreprenait, avançait, agissait, s’imposait, osait, touchait… disait. Et bien non, elle ne réfléchissait pas , cela faisait partie de cette force sensuelle, elle avait en elle une ressource infinie, directement reliée  à la certitude que lui donnait ses formes, son odeur corporelle, sa bouche dont tous les hommes pensaient qu’elle était certainement une des portes du paradis terrestre… mais quand elle l’ouvrait, c’était souvent pour les empêcher de parler plus en avant… elle les tenait en bouche, comme d’autres, avec de puissants bras musculeux soulevaient hors du sol de lourdes charges, elle, d’un sourire, d’une parole riche en labiales  ou en sifflantes faisait taire les mâles tout aussi puissants ou investis du pouvoir que l’humanité s’était donnée le droit de donner  à ses congénères… Clémence était capable, d’un simple glissement de lèvre ou de langue sur la partie la plus sensible que l’humain puisse posséder, de faire taire, avouer, penser « a contrario »,douter….Elle en usait sans jamais en abuser, elle en abusait souvent jusqu’à l’usure. Sa force de caractère était alliée à l’infime précision de sa sensibilité physique… Jamais je ne lui aurais confié ma bite plus de  trente secondes.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 2


Certes ils bandaient, mais baissaient les yeux… Très peu osaient croiser son regard, le regard de son oeil, l’autre était borgne… je sais pourquoi mais je ne vous le raconte pas encore… Il faut pour le moment présent , celui de votre lecture participative, que vous imaginiez la splendeur de Clémence, l’impact d’une demoiselle d’Avignon, la provocation d’un déjeuner sur l’herbe, le cul d’une pin-up de bande dessinée, les seins de la mère nourricière et autour d’elle, une bande de larves à couilles blindées qui ne pensait qu’à s’immiscer en elle pour déposer leurs gènes malodorants et appauvris par tant de temps passé à baver.. ces chiens lubriques, qu’eurent-ils mérité ? Clémence, la plupart du temps, passait au milieu de ces êtres rampants et elle dominait, non qu’elle fut dominatrice, elle n’en avait pas le souffle intellectuel ni la perversité, elle ne se posait  même pas la question de savoir quel était le rapport de force qui s’établissait dès le premier regard sur elle… elle savait qu’elle était là et que tous ceux qui la regarderaient, ces pauvres cons, ne seraient plus là pour longtemps… je le sais moi qui l’ai connue.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 1


Aussi loin que je m’en souvienne, moi qui l’ait connue, Clémence était parfaite. Elle n’avait pas besoin de parler pour demander, pas besoin de remercier même après avoir demandé… Ceux et celles à qui elle demandait, tombaient sous son charme…tombaient au sens propre, morts parfois, éteints souvent, oubliés d’eux-même à chaque fois. Il est vrai que Clémence avait un corps… un de ces corps outrageusement féminin. La rondeur de ses hanches n’évoquait pas l’enfantement, mais  la danse corps à corps, quelque chose entre Salsa d’un soir et amour chaud du matin, son cul était à lui seul une sculpture hémisphérée pour un errant à temps plein, voûte d’un ciel à deux étoiles, dont l’une s’apercevait à l’occasion d’un entrechat et l’autre se remarquait juste au coucher de la précédente. Quant à ses seins, ils explosaient lourdement à la surface d’un décolleté savamment mis en scène pour une seule représentation en un acte… Ceux qui la croisaient, bandaient.

Place aux cons 28


Tout va mal… La nouvelle-Calédonie, la bourse, les  USA, la faim dans le monde, la couleur du vent, l’odeur de la lumière… Il faut que les extra-terrestres viennent nous sauver. Plusieurs cas de figure: Ils arrivent parce qu’ils ont enfin capter toutes les conneries de TF1,  M6 et consors qui se barrent dans l’espace depuis plus de  cinquante ans et immédiatement comme ils vont penser qu’on est trop cons, ils vont se dire qu’ils n’auront aucun scrupule à faire semblant de ne rien avoir entendu et ils se rebarreront aussitôt… Ils arrivent comme dans les films, armes aux tentacules, le globuleux en éveil, un laser à chaque pince et vlan ils nous mettent au pas… Ils arrivent messianiquement, en dépose un seul qui vient nous porter la bonne parole, s’ils le larguent en Somalie il se fera bouffer surtout s’il est vert.. Ils arrivent bien cools, comme nous… Ils aiment les rétroviseurs à LED brillantes  pour soucoupe volante dont ils rêvaient et qu’il peuvent enfin acheter au BHV, ils repartent en disant qu’ils reviennent dans cinq millions d’années, ils ont payé avec des chèques sans provision sur une banque d’ Alpha du Centaure, on est encore plus mal qu’avant. Ils arrivent et ils ont tout compris, ils stérilisent la moitié de la planète avec leur rayon coupcouille, nettoie le bordel qu’on a fait depuis quelques temps grâce au rayon  yenapumaiyenauraenkor et nous mettent dans des cages en attendant. Ils nous vaccinent  contre tout…leur chef le grand bouygausor primus prend de commerciales décisions… son service marketing va mettre au point de nombreuses recettes à  base de nous cuits ou crus pour les supermarchés intergalactiques, une autre partie sera vendue en animal de compagnie dans la capitale, cela sera le nouveau style Hype que d’avoir son humain en laisse… Quant au reste, il restera dans des réserves de chasse pour que de riches extra-terrestres viennent nous tirer  tout en se faisant bronzer sur les plages où de merveilleux hôtels  auront été construits… Sont pas cons ces extra-terrestres. En ce qui me concerne, la laisse ne me dérange pas si je suis  catalogué comme reproducteur dans une famille de la capitale, je n’aime pas la campagne…

Place aux cons 27


Elles sont en train de vendre le « génie bra » taille unique, avec des seins de plus en plus gros (jusqu’à l’improbable, je ne pourrais embrasser l’une des femmes qui propose son 110 E sans risquer une double luxation de la clavicule) alors que  d’autres, sur une autre chaine, nous proposent « sliman lifter », le cache bourrelet… il est évident que toutes les Américaines portent ce double concept marketing… mais je ne sais pas quand elles respirent…

Mais aujourd’hui le propos n’est pas là. J’y suis allé dans le magasin, le magasin à la con qu’est là… D’abord, c’est grand, on le voit de loin ce bicolore… mais c’est le bordel pour y arriver, comme une île déserte avec des courants qui vous en éloigneraient, bon je gare enfin la voiture, je suis en terre inconnue… Je pénètre avec un chariot à roulettes comme tout bon consommateur. Au rez de chaussée, pas de moyen d’accéder à l’étage…Un homme, de noir vêtu, d’au moins deux mètres, me conseille de prendre un ascenseur, j’obtempère et me retrouve dans un salon métallisé qui me hisse moi et mon chariot jusqu’à l’étage… À la sortie, au bout de quelques pas, un petit chaperon rouge me signale qu’il est interdit de prendre l’ascenseur avec un porte-colis… je me le fais confisquer et me retrouve seul avec un ordre: « suivez les flèches »; Je suis donc j’achète. Alors là… tout est possible, mais je ne sais pas comment prendre possession de mes objets… je cherche une vendheureuse et tombe sur une double blonde aux yeux bleus qui m’expliquent le mode d’emploi du magasin…. Vous ne connaissez pas le concept ? me disent-elles avec un étonnant sourire qui va à ravir avec  leurs costumes de travail  prolétarien… Une fois le con et le cept expliqués, je rejoins métroplikéa et suis au pas cadencé avec mon petit crayon de papier, mon petit papier préformaté et je construis un espace de rêve…Au bout de quelques flèches, je suis intimement convaincu que ce concept n’a pas été réalisé par un latin dont le grand-père peignait des copies de l’Art baroque… mais bon, c’est simple, efficace, pas cher ou presque… j’ai tout dans la tête, mais les références sont microscopiques et les noms imprononçables…tröme… Après avoir parcouru, sans déborder, les allées, équipé l’appartement de mon étudiante… je me retrouve dans le libre service, puis en Zone à porter… Putain que c’est lourd et pas un Suédois quintalisé pour m’aider à soulever le cli-clac, l’armoire en six colis…c’est pas cher mais c’est lourd… C’est horrible l’hyper rationalisant, je viens de me rendre compte que j’avais oublié un truc au début du circuit et il faut que je remonte le flux  à l’envers. J’ai peur, je suis le seul, tout le monde me dévisage, je n’ai pas d’enfant qui hurle avec moi… j’y arrive épuisé, j’ai ramassé un gamin, sans référence ni nom illisible, disponible en une seule couleur, en cours de route, je le confie  à une îlotière qui s’empresse de le stocker. Je parviens jusqu’à l’objet conceptualisé (une planche de bois plate et sans couleur) et je lis qu’il faut s’adresser  à une personne…je m’adresse à une personne, elle m’apprend que tout n’est pas livrable au départ du magasin sauf si ma commande peut se faire ce jour afin que cela parte du dépôt mais dans ces cas là…. elle téléphone à François, lui raconte un peu ses vacances et lui susurre à l’oreille un 138 453 91… je ne comprends pas le suédois et c’est tant mieux… j’achèterai la planche ailleurs. Je retourne vers les zones où m’attendent mes colis, personne ne peut piquer cent cinquante kilos en courant, je paie et je me dirige au pas vers la zone de réception de certains colis qui n’étaient pas dans les autres zones… J’étais, pour de vrai,  dans un aéroport car c’était la même hôtesse qui répétait que le numéro 17-61 était attendu en zone A… j’ai bien reconnu sa voix, prends possession de mon énième colis et passe à la zone de livraison… il se passe encore du temps rationnel, encore des enfants qui gueulent, des colis qui collent… j’explique au petit monsieur, il m’explique que tout n’est pas livrable… je me retrouve avec un colis de 32 kilos sur les bras qui est là… qui est là… qui est là. Je rentre à la maison démonter tous mes meubles… je vis désormais nu, dors par terre, bois en ouvrant la bouche vers le ciel… je m’appelle erthjyenô ne suis plus disponible qu’en vert sale mais si vous avez la carte et le génie bra… je veux bien vous consentir un rabais…

Place aux cons 25


Hier au soir il faisait chaud et lourd, avec un léger courant d’air… juste ce qu’il faut pour que les jupes se soulèvent légèrement. J’étais avec un ami qui me dit, assez brutalement:

« j’ai envie de soulever toutes les jupes des femmes… comme ça, avec le capot moite »

J’ai aimé cette image qui a priori était loin de toute forme de poésie, cependant à bien y regarder… elle est là la poésie, elle est là  la vérité. Soulever la jupe d’une femme, sentir le long de sa main qui tient la robe, la douceur de la peau au fur et  à mesure qu’on glisse le long de ses cuisses; les odeurs de peau, de début d’intimité, des effluves de peau de ventre, des phéromones, des parfums… Ah nom de Dieu que c’est bon! Le soir quand il fait chaud, la lumière rasante qui éclaire  parallèlement  au sol et qui décroupe les corps  à travers la blancheur des robes.. même mon chien aime… le capot moite, cette légère sudation de dessus de sexe, l’odeur particulière de cette légère sudation, unique, une émulsion de femme…Ah putain que c’est bon! rien que cela, rien que cette odeur que vous ne sentez pas mais que vous imaginez… C’est bon… ça se mérite d’être aussi con que moi, mais qu’est-ce que c’est bon….

Place aux cons 21


Ce serait trop facile de terminer sur un énorme con… un improbable, un  de ceux qui se reconnaît parce qu’il a tout osé… j’en ai un sous mes yeux, à deux mètres cinquante en train de regarder un film porno, avec ses deux écouteurs, son petit écran… internet et la sensation de l’espace privé… mais bon je n’en ai rien à faire, ce n’est qu’une fin de passage au camping, je ne vais pas lui en tenir rigueur… c’est un con final ou un con de suspension… je continue ma « place aux cons » ailleurs, autrement… je vous laisse celles que j’appelle de belles photos…. bande de cons…. je vous embrasse.

Place aux cons 20


Je me suis concerté avec mon chien qui me ressemble beaucoup, petit, vif, gueule après tous les cons et essaie en vain, ou presque,  de sauter tout ce qui bouge… j’ai refusé de le faire castrer, à coeur vaillant rien d’impossible… J’étais couché près de lui, je le regardais  plus qu’il ne me regardait… Il prit la parole en ces termes.

 » Si j’étais un homme fier et brave comme toi, intelligent, beau, charmant, dans la force de l’âge… je passerais beaucoup de temps à rire, rire soulage le ventre, éloigne la dépression et la maladie… je regarderais les femmes parce que lorsqu’on est un homme rien n’est mieux que de regarder les femmes, c’est encadrer du regard leur charme et leur beauté naturelle…. je visiterais leurs corps du regard, par le rêve, par mon corps… si j’avais le nez que j’ai, je sculpterais  leurs odeurs de corps jusqu’à en pleurer…. veux-tu que je te raconte comment sentent les femmes ? »

Il se mit  sur ses quatre pattes et commença cette description qui restera dans mes souvenirs.

« Sentir une femme avec l’odorat d’un chien, c’est connaître quand elle est émue, c’est connaître, les yeux fermés, du haut de son corps au bas, en connaître le goût sans l’avoir sur les lèvres, vivre son intimité en connaissant le déroulement de sa journée, pleurer avant qu’elle ne soit triste, oublier qu’on est un chien et se prendre pour un homme, regarder la porte derrière laquelle elle est nue, comprendre les vêtements qu’elle a portés… voir où elle a posé ses mains… sentir une femme… c’est bien avant l’aimer. »

Il se tut, n’hurla pas à la mort… il se coucha comme un chien, n’aboya pas comme un chien… « je sentirai ta mort me dit-il mais je ne dirai rien »…Je lui souris comme à un chien, passai ma main sur sa tête… Nous sommes tous les deux semblables… Nous aimons les femmes…. le soir tombait, le soleil refusa de se coucher… je sentis l’odeur d’une femme, assise face  à moi, qui croisait les jambes, oubliant que j’étais un homme, n’oubliant pas qu’elle était une femme jusqu’à l’odeur d’entre ses jambes, l’odeur d’outre-jambes…. accompagnant la couleur de ses cuisses… Mon  chien hurla à l’amour… un vol de gros cons passa…je tirais un coup… deux tombèrent lourdement.

Place aux cons 16


 Je vais interméder, juste poser mon regard sur les femmes m’entourant… Il y en a peu qui sont seules, souvent accompagnées ou de leurs maris ou de leurs enfants, parfois des deux… C’est à leur sourire lointain, leurs regards qui se posent, au hasard, sur des êtres environnants qu’on reconnaît celles qui ne sont pas là,plus là. Elles sont dans un état autre, autrement, le corps en éveil, les sens en regard, le regard posé à l’intérieur… elles s’ennuient, d’un ennui distancier qui les sépare corporellement de ceux qui les entoure… être femme parfois prédispose à la solitude.

 

Maintenant, intéressons-nous à l’actualité de ce monde… 

   La Norvège et SON extrémiste religieux chrétien… la connerie a souvent besoin de dogmes, un seul suffit me direz-vous à corrompre tout une humanité pendant plusieurs siècles… un bras armé, un cerveau certainement très équilibré et certain de ce qu’il allait faire et une bonne idée de base…le monothéisme par exemple, il serait intéressant de savoir combien d’être humains sont morts au nom de celui-ci, à un milliard près depuis deux mille ans et ce, toutes religions confondues… Qu’on ne vienne pas me dire qu’il est normal de croire que c’est ancré dans notre esprit… oui comme un virus informatique sur un disque dur et nous sommes les propres acteurs de notre non formatage et vas-y qu’on les envoie au catéchisme, qu’on les baptise, qu’on les communie, qu’on leur fait croire au simplisme édenien à l’américaine, au manichéisme…Je ne m’en plains pas, bien au contraire, c’est ce genre d’idée humaine qui permet l’aération globale de l’humanité, la place par le vide… sinon je crois qu’on aurait du mal à se tenir assis sur la plage… 

   La chanson et la prise de médicaments, comme si cette mort avait plus d’importance que celle de madame Georgette Leroux dans sa quatre-vingt-dix-huitième année… on aime bien les martyrs, ceux qui meurent à notre place… merci les dépressifs… on vous oubliera rapidement; exceptés quelques clones qui n’ont jamais su qui ils étaient… 

   Rouler à l’envers sur l’autoroute… du déjà vu.

   Mourir de faim en Somalie, ce n’est pas possible selon le gouvernement religieux en place, donc c’est vrai… 

   Passons à la suite, Tour de France, plus propre cette année, beaucoup plus propre parce que plus lent… ah ça c’est bien, je suis pour un tour de France encore plus propre: « immobile sur son vélo le champion Yaouf babouin, ne monta pas le col du patchoun, il resta les yeux ouverts face à la route… il allait s’endormir entouré de ses supporters qui ronflaient depuis longtemps sur le bord du doute. »Les cons sont là où ils méritent d’être, cela évite de les chercher trop longtemps.

  Les championnats du monde de natation en Chine… ils n’auraient jamais du mettre un pont passant au-dessus de la piscine, cela a fait dérailler le train… nager entre deux murs si ça ce n’est pas de la connerie… moi j’ai quitté l’eau il y a 460 millions d’années, je n’y suis pas près d’y retourner. 

   DSK… éjacudélateur précoce…,  Ferry et son ministre pédophile au Maroc… pourquoi le Maroc ?

 Quant à moi, je me sens agréablement entouré, de parfums, de corps angéliques, de bourrelets rubensoïdes, de regards glauques et incertains,de crânes rasés et tatoués, de sémantiques simiesques, de faciès porcins, d’enfants au nombre de chromosomes incertains… il n’y a pas d’extrémiste religieux, pas de train à grande vitesse, pas d’autoroute à contre-sens, pas de médicaments enchantés, que du temps à perdre, pas de monde à sauver, Je suis l’être le plus transparent qui soit… je suis Dieu en quelque sorte donc j’existe, je sais lire, écrire, parler, imaginer, je sens le parfum de la femme d’à côté… le paradis… le reste, les autres… je m’en fous… merci les cons.

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cynisme

Place aux cons 15


Samedi c’est jour de changement, cons qui partent, cons qui arrivent, bref renouvellement du stock… Je profite de cette accalmie pour réfléchir. Je pense sincèrement que la connerie se développe là où la masse humaine s’implante avec une seule idée porteuse, et cette masse ne favorise pas systématiquement le nombre  absolu mais plutôt l’émergence d’un flux porteur et ramificateur, une sorte de gaz qui se répandrait et qui contaminerait ceux qui se sentent appartenir au groupe. Le con naît là où il y a le nombre et la possibilité de transmission de l’information conne, mais à toute naissance multiple il faut un géniteur et un terrain fécond… la multitude sociale, le confinement des grandes messes (kermesses en breton si je ne m’abuse), les stades remplis ( un stade vide a cependant un gros potentiel) sont de très efficaces terrains féconds. Pour ce qui est des géniteurs, nous dirons toute personne dont le comportement ou les idées sont très simplement reproductibles  à l’infini jusqu’à la disparition du sens originel. Il faut de surcroît comprendre que cette genèse de la connerie s’implantera d’autant plus facilement qu’elle n’aura pas de résistance comportementale ou de défense propre  à la personnalité de l’incubé. Par exemple, un concert d’un grand chanteur connu favorise un clonage presque immédiat de la connerie, on se coiffe comme lui, on parle comme lui, on fredonne ses chansons… facile d’être con, il n’y a qu’à se laisser aller à nos instincts grégaires … ou alors le foot qui est une sorte de révélateur immédiat de la connerie territoriale: on chie sur la République mais on adore de manière régalienne l’équipe de foot de sa ville avec des joueurs à un neurone payés  comme mille personnes qui travaillent… le con mérite sa connerie ! (je viens de voir passer une jeune femme qui possédait non pas deux seins, mais deux sculptures mammaires, j’aimerai bien tenter un implant)…. Me direz-vous ce n’est pas une docte réflexion, certes j’en conviens, mais je remarque que  l’étude comportementale est intéressante… Mais où se situe la connerie ? qu’est-ce qui  permet de dire qu’untel est con ou ne l’est pas ?… Il s’agit presque d’un cas nouménal, au-delà de toute exploration phénoménale, elle appartient à  notre collectif humain comme la peau de la pomme… Il faut simplement qu’elle ne deviennent pas trop épaisse. La connerie ne se mesure pas, elle se constate et se comprend dans l’incapacité du con à réagir contre…  Le con ne sait pas qu’il est con, il faut lui faire remarquer, le con est dans l’acte  hyperfocal au quotidien, il fait comme les autres, va où vont les autres,  il se nourrit de ce que notre fait social produit comme déchets: la télévision commerciale, les sports de masse, la tatouage en série, la mode de la mode, le journalisme sportif, la peur et la haine des intellectuels qui redéfinissent des terrains vierges de toute connerie … bref ces actes qui vous plongent dans le paraître et qui vous éloigne de l’être… Le con vit en troupeau, il se tatoue seul désormais, se reconnaît à  son crâne rasé, ses ray-ban, sa grosse montre (comme si le temps avait une importance en vacances), sa femelle est presque pareille, des faux seins en plus parfois, ses gamins pires et en plus il se reproduit de manière presque clonesque…. Bref le con est de toutes les couleurs, de toutes les religions (je l’avais oublié celle-là). Je ne me sens pas supérieur, juste attentif et observateur… Je concentre les informations pour les futurs habitants de la Terre, il faut qu’ils sachent pourquoi nous allons disparaître.


Bander, bander… pour qui ? pour quoi ? j’ai laissé mon dernier spermatozoïde entre les dents d’une grosse blonde qui sentait le parfum des femmes de dessous les aisselles. Après qu’elle l’eut dégluti bruyamment, elle rota de façon belge et flamboyante… Il n’était cependant plus l’heure de croire que mon corps saurait leur parler. J’ai donc décidé, en mon âme et consciente de ne plus…. bander, bander… si ce n’est pour cette grosse bonde avide et vénale dont je payai le sein droit au prix de la fesse gauche…. Je fus seul, alors, à ne pas comprendre pourquoi la vie sentait si fort la fin !

femme neuvième


Il y a des culs qui passent dont on aimerait en avoir dessiné la courbe, imaginé la texture de la peau, sculpté la forme dans une terre argileuse au grain si fin qu’on eut pu croire qu’il existât un pendant féminin au Golhem. Cependant ces culs passent et ne repassent jamais….. je les aime.

femme huitième


Elle est petite la bougresse, se déplaçant rapidement  sur deux solides jambes, dont les cuisses feraient  à penser qu’elles ont parcouru de nombreux kilomètres.Elle est petite, forte, mamelue, fessue, ventrue, dodue…. si elle avait été une dinde, elle eut été mangée. Elle est cependant seule, assise derrière sa petite table, au vide-grenier de son quartier. Elle y vend de petits vêtements d’enfants, des souvenirs lointains, des objets qui ont perdu leur signification…. seule derrière sa table à se rapprocher de son passé.

femme septième


Au septième jour du septième instant de la création du monde Eve sut ce qui devrait être. Elle, qui dans sa nudité des plus innocente, se promenait nue dans son jardin, maintenant cachait de sa main terreuse son sexe qu’elle avait ignoré jusqu’à cet instant. Elle se sentait troublée, instable aussi bien en son  ventre que sur ses deux jambes… Elle savait qu’à l’instant où Adama rentrerait, vêtu de son son tablier de jardinier bleu et de son chapeau de paille fleuri, elle devrait lui présenter sa croupe… mais c’est elle qui le déciderait. Adama arrachait les carottes avec une certaine violence, son tablier bleu était sale.

femme sixième


Une fois l’an elle saute dans les bras de son amant, entière, offerte, ouverte… même s’ils parlent peu, leurs caresses violentes, suffisent  à leur donner le sens qu’ils attendent. C’est elle, femelle ignorée, chienne d’une  nuit, ses cuisses écartées la protégeant d’une tendresse silencieuse, qui jouit la première bruyamment. Tendre salope qui prend  à cet homme ses sens, son sexe….elle brave un interdit ancestral, celui pour lequel d’aucunes et tristes femmes voilées se seraient faites lapidées.. Une fois l’an elle jouit dans son corps, de son amant…. rien de plus naturel.

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