Appel à la lutte N°15: boire un coup à ma santé.


Sincèrement, n’en avez vous pas marre de tout ce langage humaniste, cette impression de rédemption du bout du bulletin de vote ? Si et je vous comprends… l’avenir n’est pas dans l’humanité. Personnellement , j’ai opté pour  l’asticot, premier recycleur avant  l’heure. J’ai donc fait don de mon corps, non pas à la science qui serait foutue de trouver une solution pour sauver  l’humanité avec mon code génétique et mon sperme gélifié. J’ai donc  fait don de mon corps aux asticots, qui lorsqu’il sera l’heure sauront m’apprécier  à ma juste valeur. Ils seront donc les seuls, après les nombreuse femmes qui ont eu cette chance, à connaître le goût  de mon âme et de mon cor (celui de mon pied droit) et de mon corps, celui sous lequel se situe le cor suce nommé. Donc le jour, où par ma volonté dernière et certaine, il sera le moment de les voir passer  à table , je vous prierai de bien vouloir lever un verre et de boire un coup à ma santé. Mais rassurez-vous, le moment n’est pas encore venu et les asticots qui commenceront le premier petit morceau non plus…. par contre si certaines femmes ont envie, je peux leur signer exceptionnellement un droit de passage et non de repassage… Était-ce vraiment un appel à la lutte ?

Appel à la lutte N°14: Savoir qu’on est le con de quelqu’un


Aïe ! sujet qui fâche la connerie, pourtant bien répartie  à la surface de la terre. Moins on pense avec ses neurones et plus on se réfère à  ce qu’un quidam a pondu avec ses propres neurones plus on est con … je pense… Plus on est dans la pensée de masse plus on est con … je pense…. Plus on est certain d’être le con de quelqu’un plus on a une juste  image  symétrique de la connerie de l’autre… je pense… Autrement, dit plus vous êtes sûr d’être le gros con de quelqu’un plus vous savez où  votre gros con  à vous se situe…en face… je pense…  Donc c’est rassurant d’être le con de quelqu’un, cela vous donne une juste image référencée de ce que vous pouvez accepter comme dose de connerie de la part de l’Autre…. un point éloigné de votre centre, centre  à partir duquel vous pouvez tracer un cercle incluant et excluant au delà  de la limite de la dite connerie … les autres…. Je pense … Je n’ai jamais trouvé aussi con que moi…. je me sens libre seul!

Appel à la lutte ….. le treizième: penser à en ériger


Penser , toujours penser à  en ériger… Je le pense à  en bander….. se reposer des efforts à venir, déconstruire ce qui pourrait être , rien n’est plus convaincant que de se dire que ce qui est ne sera plus …. et je m’arrête là ! Cependant, je vous regarde, noyés dans votre blancheur hivernal, regroupés au pied des machines à  vous remonter le gras et le poil , vers des sommets enneigés à  coups de canons , tel des phallus érigés qui l’été  enlaidissent les pentes montagneuses …. tout cela est bien mérité. Moutons fébriles qui se précipitent là où on vous le dit, laisser moi penser  à votre place , je saurai vous convaincre de votre inutilité formelle. Penser , encore penser….. penser pour que tout puisse continuer autrement… J’en appelle à  vous autres, soeurs humaines , qui par le bout de la queue, tenez souvent les hommes que nous sommes,hormonalement prévisibles et   humainement accesssibles. J’en appelle à vous pour qu’avant que vous nous laissiez coïter…. laissez-nous nous taire et penser.

Appel à la lutte N°12: se savoir


Il est essentiel de se connaître pour évoluer dans sa vie…. pour peu qu’évoluer soit le propre de l’homme, j’en connais certains qui de révolution en révolution sont passés  à l’involution…donc se connaître c’est jouer le jeu de ceux qui veulent vous voir évoluer dans le sens prévu de l’évolution…. le mieux pour le mieux. Tandis que se savoir, c’est savoir quand se connaître, quand  évoluer, involuer…..il y a une simplicité dans la connaissance, alors qu’il y a une sapience dans le savoir, une profondeur…. se savoir ignorant peut paraître incohérent, mais ignorer qu’on se sait, certainement dangereux…j’en sais rien.

Appel à la lutte N°11: refuser la pensée de masse.


Toute masse soumise  à une pensée exécutée du haut vers la bas, sans volonté de nuire, mais surtout avec l’envie d’annihiler toute autre forme de pensée transitoire dans notre monde, ne vaut le coup d’être mémorisé. Ainsi, Étant donné une simple idée, dont la banalité est outrageante, peut, si elle est soumise à l’adéquation de masse, devenir un instrument de non-réflexion et de précipitation collective.Ainsi il serait occasionné sur un individu dont l’état réflexif est proche du zéro, une force cognitive qui prendrait place en lieu de la pensée du dit individu, ce qui pour conclure nous conduit  à conclure que la masse est au repos de l’esprit ce que l’idée est à la torture de l’âme…voilà…. enfin, c’est que je pense, je vais relire le début…

Appel à la lutte N° 10: répéter et oublier


L’opulence de la femme en fleur, voilà qui est joliment dit… ce n’est pas moi qui l’ai prononcé en premier, je me le suis approprié et je viens de l’oublier… c’est ainsi que je lutte: répéter ce que la masse impose  à mes oreilles par sa force et ses moyens connexes de communication… ainsi j’ouvre mes canaux communicatifs, même les déférents s’il faut aller jusqu’à plus si affinités et puis j’oublie interdisant par la suite toute possibilité d’unification… ce qui est multiple ne sera pas moi ni mien…on recommence depuis le début, vous le dites si je me répète…

Appel à la lutte N°9: de moitié


Après avoir appris qu’ Egon Schiele était né un 12 juin comme moi, 1890 cependant, je n’ai pu m’empêcher d’en ressentir une certaine fierté… Alors j’ai décidé que j’écrirai un demi texte, proposerai une moitié d’idée tout comme lui qui fit des demis nus. J’en appellerai à mes congénères pour que cette lutte se fasse de moitié, mi cheminante entre le début, mi oubliante d’une fin qui n’aboutira jamais. Ne pensez qu’à moitié, n’agissez qu’à 50 %, commencez mais ne finissez pas, vous prolongerez  votre vie d’autant puisque rien n’étant fini, vous n’aurez plus de destin…j’en arrête là, à mi-chemin. Egon Schiele est mort le octobre 1918 d’une grippe espa….et quelques milliers de dessins, toutes moitiés confondues…Toutes vos idées, de moitié préambulées, vous les achèverez plus tard….pour peu que vous soyez encore vivants.

Appel à la lutte N°8: retourner se coucher les pieds devant


Je suis descendu de mon lit, nu, les pieds devant… avec une certaine fierté.  Je me suis interrogé, quel va être le sens de ma lutte contre la pensée unifiante aujourd’hui ? C’est un jour sans travail pour moi, c’est un lieu où mon esprit agit; s’il le peut encore en mon corps. Je réfléchis en direct, à l’instant où j’écris et  à l’instant où vous lirez ces lignes, je réfléchirai… Mais  à quoi, mais à qui ? Ma pensée doit-elle avoir un objet ou peut-elle être l’objet de sa propre pensée… mais alors est-ce encore lutter contre la pensée unifiante que de prendre sa propre réflexion comme objet de sa propre pensée, j’y pense… silence.

Après avoir réfléchi… je suis retourné me coucher les pieds devant sans fierté.

Appel à la lutte N°7: Prendre plaisir à te taire


Communiquer, communiquer… communiquant, communication….. mon cul niqué oui… cul et niquer, çà je sais… Mais que de bruit pour en arriver là, que de mots échangés, que de temps perdus dont je ne pourrai partir  à leurs recherches, que de futiles promesses, que de oui, queue de nom de dieu qui pousse toujours et toujours… Je hais les paroles prises, les communications superfétatoires, les instants d’écoute. Le mot use l’esprit s’il est prononcé et dilué dans la masse, la pensée disparaît si elle devient action oubliée…. Sans bouger, sans être… je prendrai mon plaisir  à te taire.

Faites de même regardez celui ou celle qui se tait de vous, prenez ce plaisir profond et lointain dans l’autre…. mais taisez-vous! Il y a quelque chose d’odieux dans ce bruit roulant de l’humanité qui n’arrive plus  à penser… j’aime l’apaisement du silence  intérieur de mon sommeil.

Appel à la lutte N°6: avoir peur d’un bon rien


Le rien, ce qui occupe tout ou partie de nos vies, ces instants de latence existentielle…. vous connaissez ? Vous savourez parfois ces petits instant de vacuité intellectuelle …. n’en avez-vous pas honte ? se délecter du rien, voilà qui est indigne des humains polytâches que nous sommes…. Restez interdits, apeurez-vous de ces petits riens de la vie qui nous la rendent si belle… Ils sont insidieux , nous cache la véracité des choses…et si rien n’était si beau qu’on nous le dit; juste horrifiantifère. Avoir peur du rien bénéfique, aimez ces instants où rien n’est qu’à son juste sens…là, sans sens…vivre… rien à vivre.

Appel à la lutte N°5: lentement faire ses courses.


J’y suis allé d’un pas reculant cet après midi… quand tout est fermé; luttant ainsi pour la décroissance…Il était là, esseulé, attaché au pied d’un arbre. Ses quatre membres reposaient  à terre, il regardait vers l’Ouest, là où le soleil , ce soir présent, insistait pour montrer qu’il se couchait…connard. Je lui ai expliqué comment lutter contre ou pour selon son taux d’adrénaline… sa fièvre. Il m’écoutait, puis m’écouta et promit, enfin raconta comment il raconterait à ses congénères cette nécessité de la lenteur….Lentement tu feras les courses lui dis-je. Il ne me répondit pas, mais je savais qu’il m’avait écouté et Ô combien il m’avait entendu… tendu, métallique, pathétique et autistique. Ce fut l’heure du départ. Je partis les bras vides, heureux de ma victoire pour la décroissance, il resta en arrière, je sentis un regard pesant atteindre mon âme…. mes bras vides flottaient contre mon corps…De feu il se nommait.

Appel à la lutte N°4: intensifier son regard perdu


Trop de gens qui s’assemblent, s’accolent… Ils n’ont plus parfois qu’un seul et unique regard….. Ces 100 000 yeux qui vous observent. Regardez vivre, regardez mourir…osez cette différence qui vous mènera à  ne pas comprendre là où vous êtes. Ne regardez plus par le regard des autres, ne soyez plus référencés à… Voyez au plus simple de votre évidence émotionnelle….osez ce détail qui n’a que l’importance que vous lui donnez .Vous êtes seuls à voir ce que vous voyez  à l’instant qu’il est, vous êtes irrémédiablement seul jusqu’à votre dernier jour… laissez planer votre regard pour que ce monde ne soit que le vôtre…. Je vous le prête ce court instant.

http://euxetelles.wordpress.com

http://deuxmilledix.wordpress.com

Appel à la lutte N° 3: la main dans la culotte


Ce soir sera le réveillon, poil aux cons, quoique je les préférasse sans.. poils comme il se doigt, dans le con. Ce soir pour ne pas oublier que les quelques 6 milliards 500 000 000 d’êtres humains , tous équipés de doigts ou presque ne forment qu’un tas grouillant de cloportes qui pour certains se prosternent devant des idoles, des idées ou je ne sais quoi de plus inhumains….. je serai moi auprès de moi ne pensant qu’à moi et je mettrai ma main dans ma culotte… Qu’y  ferai-je ? j’y serai en révolte contre le grand brassage de l’humanité qui passe d’une année  à l’autre…. messe expiatoire du bordel commencé , il y a quelques millions d’années. L’humanité grouillante, croissante et croassante; ce soir s’embrassera en se souhaitant bonne année….. tant de temps qu’elle  a déjà gaspillé, raz de marée incontrôlable… l’humanité est.

je mettrai ma main dans ma culotte pour me tenir face à ce flux ininterrompu .

Appel à la lutte N°2: se gratter le dos… seul


Face  à l’uniformatisation de la conscience, j’ai déconsciencé… J’ai pris le parti de brumer, flotter sur les limbes des ex-pris morts durant les chèques passés…. je ne suis que le résultat d’une expérience tubulaire vouée  à la recherche de l’existence de l’âme  à fond perdu, je suis un être  à but non lucratif mais lubricatif, lubrifiant. Rien de ce qui est  autre ne m’est étranger, ni le doute , ni la certitude. Je ne suis que le vecteur d’une chaine ganglionnaire dédiée à la propagation de l’activité neuronale en milieu oxygéné… Rien de plus s’il en fut je vous prie…être et ne pas bouger, voir et ne pas sentir… humanifier magnifiant…. Le refus de la masse-meute commence par l’obligation de se gratter le dos seul, de ses deux mains, torturé et entier gesticulé… refusez qu’on vous le gratte, qu’on vous le touche. Vous n’en serez que plus stupéfait lorsque vous l’offrirez par amour. Je me gratte le dos donc je suis sera la pensée du jour.

Appel à la lutte N°1


Je pars en croisade…bien que je n’ai ni dieu , ni maître… juste un chien qui remue la queue, un peu plus souvent que moi ces temps courant… bref…..Je pars en croisade contre , contre…. l’un, l’une, l’unité sécurisante… la pensée unique, le « Je pense donc ils sont ». Pensez différemment, regardez différemment, dites oui à ceux pour qui autrefois vous auriez jeté l’opprobre, dites non  à ceux qui donnent, offrez votre corps… de préférence  à ma personne, donnez votre âme… à qui vous voulez. Soyez autres… aimez vous les uns les autres, encore et encore, jusqu’à épuisement de la boite de capotes… soyez humains, trop humains. Dites non aux religions, à la croyance, oui aux vertiges de l’Art, créez, pensez le contraire, refaites votre crise d’adolescence…. allez embrasser votre voisin ou votre voisine, ce qui me semblerait plus agréable….ne me lisez plus….. apprenez moi par coeur….Le monde vous appartient…. arrêtez de vous reproduire, arrêtez de respirer une fois sur deux, plantez tous un arbre , ne pissez plus contre les murs, ne crachez plus par terre, arrêtez de croire en dieu….. non continuez mais allez vous battre plus loin… sur une autre planète. Arrêtez de dire « on » passez  à « je »…. Nous nous chargerons du reste.

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