Lieux: 1; le sac des filles


Dans le sac des filles on y trouve …. ce rouge qui sied aux lèvres serrées, juste avant qu’elles embrassent les bouches des hommes, s’y piquant au contact des poils de barbe, s’enrougissant  à l’occasion. On y trouve ces petits objets ouatés, cotonneux que des doigts pousseront, sans douleur, pour stopper un flux menstrué…. c’est du sang que nous parlons, je parle. On y trouve des téléphones qui, si on les écoutait pourraient nous raconter des vies, des séparations, des interdits, des rougeurs de joues, des larmes aussi. Dans ce sac de fille, on s’y perd, toujours plus profond, toujours plus encombré…. des instants oubliés s’y entrechoquent, des couleurs passées s’y étonnent…. c’est un sac de fille dont on parle , ne nous y oublions pas. Parfois y traîne un de ces instants caoutchouté qu’elles offrent , ou dans l’ennui ou dans le plaisir éphémère…. Le sac des filles est lourd, pesant, tentant, j’y glisserais bien mes doigts engourdis, comme un instant approfondi ou sa chaleur de femme se laisse ouverte et parlée…. j’aimerais me glisser dans ce sac de fille, pénétrant, comme il se doit, de mes doigts, ce sac, donc… je salirais,  s’il se pouvait, de mes cinq doigts, le sac des filles.

Éloge du verbe: poéter


Femmes! femelles! fessiers….(silences);  j’écarterai vos cuisses à  grands coups de mots profondément articulés, de verbes activement encastrés dans vos idées, de gestes ancestraux élégamment gesticulés… vous aimerez! Je prononcerai vos odes amoureuses que d’autres n’auront même pas su imaginer, je crierai vos orgasmes verbaux dont moi seul ait le son silencieux qui se porte en votre regard… vous fermerez les yeux  au contact de ces mots lus….(silences). Vos culs épanouis, croupes élogieuses, hémistiches de vos alexandrins sexués, seront haut perchés….tenus dès demain par mes deux mains enfantines. Vos esprits libertins s’ouvriront comme vos cuisses à l’odeur de ce verbe pour l’instant silencé…Là  et lasses de mes mots pétisyques et poétiques, de mes silences… ma bouche ne prononçant que vos sexes en osmoses… je vous liquéfierai houleuses, silencieuses mais baveuses et heureuses… chaleureuses gourmandes…. je finirai en silence dans vos bouches, prononcé par vos langues comme le verbe poéter… qui pour l’instant n’est que fruit de mon silence parce que je peine  à l’inventer…. femmes, femelles, fesseuses beautés!20091111-img009

Éloge du verbe: jouir


Ce plaisir intense qui satisfait au son de cette femme….. Je veux qu’elle me fasse jouir…. je le conjuguerai plus tard au passé quand je m’en souviendrai, d’elle et de cet instant. Je jouis, j’ai joui…. ce n’est pas au hasard, c’est au bout de ses lèvres à la violente couleur du don. C’est au bout de mexpo (132)a queue, à la profonde douceur de sa pénétration… Je la jouis……seul

Éloge du verbe: finir


Ne peut se comprendre qu’avec la participation effective du verbe commencer … On ne peut finir que ce que l’on a commencé, même les commencements ont une fin.

 

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Éloge du verbe: boire


Encore et encore,j’y retourne en quête d’ivresse, en quête d’absence…la présence de mon absence. Boire pour savoir voir. Se conjugue le verre à la main, tremblante, le doute abreuvé, l’émotion exacerbée…boire pour s’oublier. À la deuxième et singulière personne du passé, je bois parce que je ne peux plus parler, juste se taire de mon silence….J’ai le goût incertain d’un vin qui me déposa au pied  d’une vie…la mienne.

 

 

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Éloge du verbe:respirer


Impossible à prononcer si l’on ne commet pas l’action signifiée, impossible  à conjuguer si l’on ne sait pas faire….se bloque parfois, durant l’angoisse, l’orgasme, un coup dans le ventre….Généralement on arrête de le conjuguer le jour où on arrête définitivement d’appliquer l’acte référent au dit verbe… mourir empêche de conjuguer… Faites passer le message….respirez, je me charge de vous faire transpirer.

 

 

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Éloge du verbe: créer


Non-verbe, acte de première instance, ne se prononce pas sauf en cas de crise pédante, imbuesque….mais cependant se conjugue à ma première personne. Je crée, je crie, j’écris, récré, j’exècre….Je. La création est nihilo-narcissique incluante… Bref une histoire de nombril enchâssé dans un trou du cul…. rien de plus con qu’un créatif qui dit qu’il l’est. Donc pour conclure, créer se conjugue et j’en suis désolé. Qui l’eut cru que créer était creux ?

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Éloge du verbe: se laisser aller


Ne se conjugue pas, se monojugue à une ou plusieurs personnes…comme toujours ces verbes dits « propriosensitifs », et même si on ne les dit pas, ils sont, je pense; sont des verbes difficiles  à jauger, interpréter, comprendre….se taire alors est peut être préférable. Je me souviens en 1954, je n’étais pas né, je n’avais pas de nez, je n’avais rien à donné, j’aimais déjà les nénés, les gros à vue de nez.. Voilà il y a du laisser aller dans mon écrit, saloperie de verbe inconjugable ….Allez, je vous laisse… Allez-y vous dis-je….font chier les gens.

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Éloge du verbe: simplifier


Est-il possible de simplifier, regarder avec simplicité ? verbe incertain se conjuguant au doute de la première personne… Et pourtant elle aurait intérêt à…verbe plus facile à prononcer qu’à exécuter, j’avoue… Cependant simplifier ne signifie pas annihiler tout espoir pour ne plus rien avoir à voir…simplifier, c’est souvent patienter, se contenter… Il y a du complexe dans ce verbe surtout pour l’employer…répéter après moi… je…20091026-YG6W8315

Éloge du verbe:juger


État intime et critique du sentiment humain et à deux mains qui pousse, ce que des culs bénis nomment l’âme, à choisir entre le plaisir de la sodomie et l’orgasme du ou de la sodomisé(e)…. je conjugue ce verbe entouré de vaseline essentiellement à la première personne et les jours de grande folie libidino-intellectuelle…. le reste du temps je reste assis sur mon cul, dans un coin, ne souhaitant pas être jugé. J’embrasse sur les fesses pour rester dans les règles de l’accord, la juge qui s’occupera de mon cas et non de mon cul…. j’ai bien dit la juge , je ne coopte pas les conjugaisons ni les cons jugés et jugeant si ils sont équipés d’un membre érigeable que j’aurais du mal à digérer… qu’il en soit ainsi!20091025-DSC_5701

Éloge du verbe: être


DSC06274Être ou à deux pas d’être…. ? Se conjugue toujours  à la tournure d’angle interrogative. Nul n’est certain d’être sauf si l’autre lui dit qu’il est, cependant tout autre est lui même soumis à  ce questionnement corrélatif…. Donc être est un verbe foutrement dur à conjuguer.  Je suis parce que tu me le dis…..tu es parce tu t’interroges… es-tu ?… têtu, il l’est laid, parce qu’on lui fait remarquer, nous sommes, à l’heure de la sieste, vous êtes , comme si je le savais … Ils sont… je ne vois pas l’intérêt d’un tel verbe dans le discours amoureux , c’est bien prétentieux. Je suis, je suis, je finirai au pied d’un hêtre sans con à  juger.

Éloge du verbe: dormir


Il paraît que les gens dorment la nuit, on le dit, cela se dit.  Je ne saurai l’affirmer car je ne suis  à leurs côtés en cet instant. Donc on conjugue ce  verbe sans vraiment savoir si dormir existe au pluriel…. Tout le monde en parle, tout le monde le dit… mais le font-ils réellement… dorment-ils ?_91C2614

Éloge du verbe: footballer


verbe incompréhensible, même pour moi, se prononce « fou de beau laid » et se conjugue avec un bas long aux bouts d’épais chaussés…..ou enfermé dans un tas de, en gueulant animal ment….il n’y a pas plus menteur qu’un fou de beau laid à l’heure….le jeu a été inventé par les anglés, je savais bien que cela manquait de rondeurs… de loin, j’ai une préférence pour le foutre plus que pour le foot.YG6W7531

Eloge du verbe: rire


Exultation sonore d’un profond état de sensation  incontrôlée….le rire est l’opprobre de l’homme… rire et dire, rire , c’est ne plus respirer, c’est étouffer….on peut et doit rire de tout, surtout de vous de préférence ….oui de toi, gentil connard, pauvre type édulcoré, gentille connasse à l’orgasme flétri ….je ris de vous….je me gausse, je pouffe….je ne sortirai pas de ma cage, n’insistez pas, je vous méprise rigolards et rigolardes….mais arrxxc-11êtez de me jeter des cailloux, je vais pleurer , vous me faites mal.

Éloge du verbe: aimer


Verbe d’état de  conjugaison intime, hormonale, visuelle, cérébrale, purement physique…. se conjugue essentiellement au pluriel à la troisième éjaculation et au quatrième orgasme…. encore. On ajoute un regard au moment certain… parfois. Des mains…souvent. Sa bouche … tout le temps.
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Éloge du verbe: bander


Ne se dit pas ou peu, ne se montre pas sur la voie publique, ne prévient pas quand, ne prévient pas quand plus, n’est pas une nécessité dans la reproduction….sert seul aux plaisirs solitaires, à serrer aux plaisirs solidaires….état sanguin éteint sans dégât….verbe d’état sans repos, se conjugue  à la voix ou à la bouche active non pas à la première personne rencontrée, mais à celle choisie….verbe ou verge….onze mille selon certains._91C3991

Éloge du verbe: aller


Verbe  que l’on utilise de manière redondante juste pour faire savoir que tout aurait pu s’arrêter mais que, bref, simplement, notre programmation interne  a repris le dessus…. ça va aller. Verbe de non déplacement…_91C4001

Eloge du verbe: émouvoir


Émouvoir ceux qui sont inertes en leur chaire… remuer du fond de mon corps l’attirante diversité de certains corps humains…émouvoir à en mourir. Émouvoir est un acte de don  total fait par l’artiste malade de sa vie , condamné à  véhiculer par ses sens ce que la massive humanité reproductrice ne sait….ni voir ni sentir. Émouvoir… foutez moi la paix , regardez et taisez vous, tremblez, pleurez et oubliez moi.tt-31 [1280x768]

Éloge du verbe: pouvoir


DSC05885D’aucuns le conjuguent à la première petite personne de l’autorité, d’autres ne le vivent que par son négatif…. et il en reste qui croient encore qu’il suffit de le vouloir…. verbe dangereux , à ne pas mettre entre toutes les mains, même s’il se glisse assez facilement entre certaines jambes.

Éloge du verbe: sentir


Sentir c’est une histoire de peau, c’est une histoire de présence …. perceptible ou indicible , sentir …

c’est là dans l’immédiat…. couleur de sexe mal lavé, odeur de ventre chaleureux, forme de corps fatigué…sentir, la savoir là même si loin est son odeur….heureux sentir._91C3765

Éloge du verbe: voir


Se fait parfois les yeux fermés à temps perdu, généralement voir ne s’accompagne pas de regarder, il peut conférer au mysticisme pour certains, à la banalité déconcertante pour d’autres: »j’ai vu un con aujourd’hui ».DSC05742

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Éloge du verbe: croire


croire…. verbe qui ne se conjugue qu’à la voix passive  et amorphe, extérieuro dépendant de l’éducation dite religieuse. Croire est synonyme de ne pas penser, ne pas savoir, ne pas vouloir comprendre. C’est donc par un acte éducationnel que  croire est implanté dans le cerveau des plus jeunes… croire est dangereux, il est pire que le virtuel de nos ordinateurs…. croire n’est même plus un verbe puisqu’il est créateur ex-nihilo… Croyez-moi…expo (34)

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