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Place aux cons … saison 2 … 16


C’est fini la culture qui n’a rien de populaire… J’ai quitté Avignon  en compagnie de … la mère avec ses deux jumelles  qui allait voir bon papa et bonne maman. Dans le train qui allait de Marseille à Toulon, il m’a fallu supporter deux Marseillais qui parlaient  marseillais, c’est à dire qu’ils gueulaient et ponctuaient bruyamment… « sur la tombe de mon père, j’te jure que… », la parisienne en transit avec ses deux petits qui n’a pas quitté son Iphone, pour appeler sa belle-mère, ses parents, Greg qui d’ailleurs l’a rejointe à la gare de Cassis, qu’elle était over bordée, qu’elle était épuisé à  cause du boulot, qu’il fallait qu’elle s’organise pour inviter tout le monde, que son gamin n’arrêtait pas de lui dire: »maman j’ai une très mauvaise nouvelle à t’annoncer ». Et comme elle n’arrêtait pas de répondre au téléphone, qu’elle ne l’écoutait pas, qu’elle parlait ensuite à Greg… qu’elle est descendue à Bandol avec ses deux gamins qui ne comprenaient pas pourquoi, que Greg est resté, qu’il fallait qu’il descende, qu’elle continuait à lui parler tout en lui téléphonant à je sais pas qui ….que ça faisait du bien quand elle est partie. Viens mon chien on va à la plage…. chut! silence, je cherche une place….là, pardon madame, monsieur…. la mer… Et maman est arrivée avec ses deux marmots, elle s’est installée à côté de moi…. plus près c’était sur moi. Donc j’assiste au déballage, au maillot de la petite, au maillot zizi du petit… la mer, au piercing fraîchement percé de madame, ça lui brûle, monsieur regarde… je pourrais donner lui donner mon avis, il a les pieds sur ma serviette, je suis même près à épiler madame si ça peut lui rendre service… de toute façon elle ne se gêne pas pour lui en parler et comme ils ont les pieds et leurs gamins sur ma serviette… puis monsieur va dans l’eau avec ses deux morceaux. Madame est restée, elle prend son smartphone qui sonne, elle est seule sur cette plage visiblement ou alors le micro de son appareil ne fonctionne pas… je me croirais à nouveau dans le train…. C’est donc d’abord sa mère, elle arrive la semaine prochaine avec Roger, je suis bien content… puis deuxième appel, monsieur et sa progéniture sont toujours dans l’eau. Elle est plus silencieuse, plus gênée…. c’est un homme au téléphone, Vincent il se nomme, il n’aurait pas du appeler car son mari est là, elle lui dit qu’elle l’aime mais il faut qu’elle raccroche car son mari sort de l’eau, elle efface vite l’appel…. échange de questions , échange de mensonges relatifs, monsieur a des algues dans ses cornes, j’ai adopté les enfants, monsieur s’inquiète du piercing, madame se tartine les seins d’huile solaire, monsieur tente un petit baiser qui lui est adroitement refusé, madame s’inquiète de ses enfants, monsieur prend l’équipe, madame est rêveuse… Allez viens mon chien, on va pisser dans l’eau… Elle est pas mal cette pièce, mais c’est qui le con déjà ? ah oui le cocu… c’est un fait d’eau certainement…. et si je te noyais ?… dis-je au petit garçon en souriant…

Place aux cons … saison 2 … 15


Avignon… gnongnon…Il y fait chaud et il y a un festival de theâtre. J’y suis depuis hier… à Avignon, pas vraiment au festival… Cependant, il faut reconnaître qu’il y a du spectacle vivant et du moins vivant… récapitulons donc une journée. Vers neuf heures, c’est la fin de la nuit pour certains, début d’une chaude journée pour d’autres, on croise des théâtreux sur le pied de guerre, des femmes courtes vêtues et transparées pour mon plus grand plaisir. Dix heures, les spectacles commencent, des touristes, pardon, des festivaliers font la queue devant des théâtres, certains petits d’autres petits… la cour d’honneur du palais des Papes c’est plutôt le soir. Dans la rue commence la distribution des flyers, c’est un peu comme les bons de réductions en bout de gondole dans votre supermarché, si ce n’est que les jeunes filles qui vous les distribuent sont courtes vêtues et transparées… pour mon plus grand plaisir. la chaleur monte, l’alongueur des robes aussi, je lis un des flyers, je ne comprends pas il est en japonais… Onze heures, tout bat son plein, il y a tellement de distributuons de flyers devant l’office du tourisme que je n’ai plus de place dans mon sac pour y placer le plan de la ville… certains flyers sont courts et transparés… pour mon plus grand plaisir. Midi, on déjeune, les femmes croisent les jambes en s’asseyant d’autres lisent leurs flyers, d’aucuns les ramassent à la pelle, vêtus d’un pantalon de travail vert et d’un gilet jaune fluo… pour leur plus grand ennui. treize heures, sieste en ce qui me concerne, mais j’ai l’intention de me rendre à un spectacle après… Vers quinze heures, je ressors, la foule est là sous la chaleur, elle tourne, elle roule, elle marche et le spectacle est dans la rue, les troupes défilent costumées, d’autres donnent des extraits de leur spectacle pour que l’on vienne les voir… Ça grouille, ça pue… je trouve refuge dans une église où je fais brûler un cierge à Saint Antoine de Padoue, dont j’apprends qu’il mourut d’épuisement… une jeune femme, dont j’entends la voix, travaille sur l’orgue un extrait que je crois être de Vierne, je n’en suis pas certain, mais je suis seul, dans la pénombre trente minutes durant, elle joue puissament, j’écoute fébrilement. Seize heures, à nouveau dans la rue, j’écoute des musiques, je regarde des présentations de spectacle, je recueille des flyers, je sens des odeurs de sueur, je photographie les vides laissés pas ce spectacle des autres… les femmes sentent toujours bon. Arrive la nuit qui marque le début de rien de plus que l’absence de lumière, l’orchestre Bulgaro-Roumain joue toujours aussi fort, ma voisine a de jolies cuisses qu’elle dévoile sans pudeur, il est vrai que ce petit courant d’air fait du bien à l’entrejambe… quelques heures de sommeil et j’assiste à mon premier spectacle, sept heures du matin, jmenbatslescouilles et tumfaispleurer, en direct de dessous ma fenêtre jouent une pièce dont je ne connais pas l’auteur mais dont le titre est « descente… caïne », je leur lancerais bien mon kilo de flyer sur la gueule pour marquer mon enthousiasme… mais ils quittent la scène chacun de leur côté… Donc dans culture, il y a ture et… pour mon plus grand plaisir… Ah oui chercher un con aujourd’hui… je caresserais bien la visage de la femme que j’aime…

Place aux cons … saison 2 … 14


L’été dans le sud, c’est la transparence, celle de l’air, celle des regards, celle des étoffes…. mais là il faut discerner plusieurs type de transparences. D’abord, celle de la grosse qui contrairement à  ce que je viens d’écrire, n’est pas une transparence. C’est « a contrario » l’expansion de la masse adipeuse qui provoque une dilatation de ladite étoffe qui finit par laisser passer plus de lumière que ce pour quoi elle est prévue…Bref une théorie du Big-bang appliquée à la transparence. il s’en suit une transparence classique, mais dont sait qu’elle est transparence parce qu’elle s’accompagne souvent d’une faute de goût… la culotte  noire sous le coton blanc ou le string qui scie la fesse…. nous la nommerons transparence acculturée. Celle qui permet à l’homme de se laisser aller à une éventuelle érection estivale  à l’heure de l’apéro avant qu’elles ne rentrent toutes se doucher après la plage, c’est la transparence dont on connait l’indice de transparence, l’indépendance de diffraction … Étant donné une femme à la fesse ferme et épanouie, dont le cheminement hanché et libéré au sein de l’espace produit un axe semi-courbe, qui sait donc comment elle peut l’orienter pour provoquer une synchronisation mouvement, transparence et liberté de la fesse; telle que le quidam ne pourra que se retourner… Cette femme sait que ses sous-vêtements seront quasi invisibles, que la démarche sera lente et asynchrone et qu’on laissera une totale liberté au déhanché qui structure le pli fessier et sa rythmique lors du déplacement…. Ah la salope! On la nommera la transparence cultivée….

Et puis il y a la transparence atypique dont je vais vous conter l’histoire.

Environ quarante-huit ans, grande, habillée d’une très courte robe blanche, droite, sans manche, certainement d »un créateur parisien. Des talons noirs soulignent deux grandes jambes à la peau bronzée, relativement musclées…. mais elle n’a pas de fesses ou si peu… sa robe est composée de bandes de tissus blancs horizontaux et tous différents, au nombre approximatif de douze, plus ou moins transparents… transparents au niveau des seins, opaques au niveau du ventre, une autre transparence plus terne et progressive au niveau  du sexe et des fesses… elle porte un string sobre, on aperçoit un tatouage linéaire qui descend du nombril vers un peu plus bas évident… la bande transparente des seins laisse place à deux seins pur silicone et horriblement fermes, dont j’estimerai le coût à une dizaine de milliers d’euros au regard de la masse et du volume, sur l’un d’eux un piercing orange fluo…Elle n’est pas belle, mais évidemment élégante dans cette nudité citadine et artistique… son mari, est laid, maigre…. il regarde son investissement. Je n’ai pas envie de caresser ses seins, je n’aime pas les balles rebondissantes…on nommera cette transparence: « l’exhibée »… à ne pas tacher s’il vous plaît, lors des soirées échangistes…

Bon allez viens mon chien, on va écouter du Monteverdi et jouer à la balle….C’était qui le con ce soir déjà?

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Place aux cons … saison 2 … 13


Deux années que je n’étais pas venu… rien n’a changé, j’ai revu les mêmes visages assis aux mêmes endroits… devrais-je m’en inquiéter ? Non je ne pense pas, ils avaient simplement vieilli, portaient sur eux le même ennui face à ces paquets de touristes déambulant… La mer était toujours au même endroit, l’accent sentait fort l’ail, la misère… Pourquoi ? Pourquoi croit-on que dans le sud tout y est mieux ? l’impression qu’on peut se foutre de tout et que le soleil réglera le reste ? Le sud s’ennuie, le sud est pauvre, le sud est au bord d’une table de pingpong où la balle tombe si vite à l’eau… le sud se meurt d’ennui… mais bon ce n’est pas une raison pour échapper à mon oeil critique. Toulon, ce dimanche, trois voies… un peu de monde, il a arrêté sa voiture sur une de ces voies et il est descendu pour parler avec un copain, gros bras, rasé, tatoué… un classique que je n’avais pas oublié, un petit bouchon local et normal… Autoroute, tiens des scooters sur lesquelles des petites jeunes en short et t-shirt roulent à de hautes vitesses… si elles chutent, elles seront écorchées vives… cette insouciance qui confère à la connerie et qui nous fait croire que le sud c’est mieux. C’est l’heure de l’apéritif sur cette terrasse, ils sont une bande de jeunes, les minots sur le même moule: polo au col relevé, le cheveu brillant écrêté, la ray ban en travers d’une grande gueule bruyante. Les filles, fausses-blondées, le push seins qui ramène tout cela au premier plan et une vulgarité varoise qui leur est propre…vieilles avant d’être vieillies…des tatouages, du bruit, du brassage d’air qui ne rafraîchit cependant rien et voilà ce que le sud nous apporte durant ces vacances… l’impression qu’il faut se taire ou exagérer…

Place aux cons … saison 2 … 12


Ça y est… c’est fini la montagne, je vais rejoindre la Méditerranée, l’eau bleu… malgré une forte arrivée de ceux d’en bas en haut en cette dernière semaine de juillet, le con se fait rare… Nous dirons qu’il s’agit du con ordinaire, pas de quoi grimper aux arbres ni aux rideaux. Tandis qu’en descendant au septentrion de la mer dont je viens de citer le nom… je remonte aux sources, à la manne… la densité y sera telle que je n’aurai qu’à tourner la tête pour trouver… justement en parlant de tourner la tête, je viens de me rendre compte qu’une jeune femme attablée à quelques mètres de moi parle à  son chien… je vérifie s’il n’y a pas un enfant attaché sous la table… non c’est bien à  son chien qu’elle parle… quelle conne… justement en parlant d’enfant, une famille décomposée vient de rentrer dans le petit restaurant où je me trouve… le père, ses deux garçons, la mère du père divorcé et Michel le compagnon de la mère du père divorcé… tout du moins cela ressemble à cela au regard de mes premières auditions curieuses. Le père use maladroitement d’autorité sur ses deux gamins pour faire plaisir à sa mère, qui autrefois avait castré son fils psychologiquement. C’est pour cela que sa femme l’a quitté, parce qu’il était le con de sa mère, qui d’ailleurs est assis en bout de table à côté de son Michel qui essaie d’abaisser la tension qui règne entre les deux gamins chiants, le père adolescent et con et la vieille, castratrice et autoritaire… et l’autre qui parle toujours à son chien… quelle conne… je devrais me lever et dire à ce type qu’il dise merde à  sa mère, qu’il abandonne ses deux gamins et qu’il se casse… mais c’est un autre problème. Et les trois Néerlandais sont rentrés, une belle famille, surtout la mère, belle la mère, non pas Landaise, Néerlandaise… Méditerranée la mer… pas Méditerranée Landaise… faut suivre! Et l’autre qui parle toujours à son chien… quelle conne … Moi aussi je parle à mon chien, mais il me répond…. La Néerlandaise vient de prendre une salade Landaise, elle est belle cette femme… Allez mon chien, on rentre à la maison… sois poli avec moi s’il te plaît…!

Place aux cons … saison 2 … 11


J’ai observé une vache de près aujourd’hui, droit dans les yeux… couverte de mouches, elle ruminait et moi aussi… vingt minutes de silence. Elle remuait la queue, pas moi…

NON

J’ai grimpé sur une montagne aujourd’hui, à toute vitesse, en courant, torse nu… vingt minutes durant, sans respirer, je sentais fort sous les bras, les vaches me regardaient passer, en remuant la queue…. pas moi…

NON

J’ai couché la bête tard hier au soir, abruti par le génépi fait maison par un vieux chamois que j’ai croisé dans une caverne… Ce matin, déambulant j’ai fait fuir une vache en la regardant dans les yeux et remuant la queue… pas elle…

NON

J’ai attendu que la vache qui était au milieu de la route et qui me regardait anxieusement  envisage de rejoindre son troupeau où toutes elles remuaient la queue…et toujours pas moi…

Mon chien me regarde en remuant la queue… demain j’arrête le genépi, la montagne, les vaches… pas moi.

Place aux cons … saison 2 … 10


S’élever… monter… grimper… C’est glorieux la montagne, on s’approche du ciel, on tutoie dieu, dieux… eux… bref… Mais une fois qu’on y est on ne peut pas aller plus haut, alors on attend, on regarde le soleil, le ciel, la vallée en bas, l’herbe, les fleurs, les insectes… et là on se fait chier. Donc on redescend, mal aux jambes, chaleur, colle sous les bras, sac à dos qui tire et on boufferait bien de la marmotte pour qu’elles arrêtent de siffler quand on passe… c’est beau une montagne la nuit, on ne la voit plus. Bon ce soir, soir de calme, j’en ai croisé un, un de ceux qui marche les pieds écartés, le ventre en avant, le torse bombé, le crâne rasé…vous en connaissez un autour de vous. J’en ai croisé deux autres qui mangeaient une glace, le chien assis entre eux deux, elle avait pris une glace quatre boules, lui une seule… ils ne se sont pas adressés la parole, le chien n’a pas quitté sa maîtresse des yeux, le maître n’a pas quitté l’horizon des yeux…J’en ai croisé un tout seul qui écrivait des cartes postales, beaucoup de cartes postales… il devait aimer beaucoup. Ils étaient tous calmes, ordinaires, un soir de vacances normal… elle me manque…

Place aux cons … saison 2 … 9


Alors que je méditais sur l’utilité d’être à la montagne au regard de la désertification du lieu et de son manque tragique de cons… ils sont arrivés…. deux dans un couple, beaux comme si je les avais créés… d’abord lui: un ventre mou et rond précède l’homme à proprement parler, il est vêtu d’un short beige, d’un polo cotonné bleu marine et il marche devant madame. Il a pris le soleil, sa peau rose se marie subtilement au bleu de son polo… Mais il portait de hautes chaussettes (montagne oblige) qu’il a quittées puisque le rose est net stoppé sous le genou… un blanc livide le remplace jusqu’au rouge de la chaussette de sandale post randonnée…. il s’assied et commande un blanc pour lui et pour madame… Oeuvre d’art s’il en est une, la voilà dans toute sa splendeur. Elle est outrageusement grasse mais est vêtue de blanc, dont un splendide corsaire de coton léger et transparent  car la maille qui le constitue est elle aussi légère et tirée à l’extrême… Autour de ce blanc une magnifique peau rose au grain conséquent et porcin dont l’origine colorée n’est pas une teinture dans la masse mais bien une insolation identique à celle de son mari. Sous cet ensemble blanc, un magique assortiment de sous-vêtements noirs dont l’élégance n’a d’égal que sa visibilité… j’apprécie à ce moment le simili string qui se noie entre deux fesses dont chacune d’entre elles peut se vanter d’être différente de l’autre. On perçoit la vibration ressentie de la marche dans l’opulence celluliteuse de ce cul… Elle s’assoit face à moi deux tables plus loin,  devant son mari, mais légèrement de trois quart pour encore mieux profiter du soleil… rose tirant sur le pourpre. Cette position, face à moi, est de toute importance puisqu’ elle me permet de ne rien ignorer de son anatomie, ni de son habileté à retirer le sous-vêtement du pli sexuel dans lequel il s’est perdu. Madame est outrageusement poilue puisqu’elle peine à le retrouver sans laisser échapper un petit : »aïe »; la transparence ne peut me laisser douter…je mâche un petit morceau de saucisson nerveusement. Je vous rassure, elle le récupérera. Leur dialogue, dont je perçois quelques bribes sonores est rythmé de rires de monsieur auxquels répondent des « oh oui » de madame. Monsieur parle avec une voix grave et un accent que je qualifierai de franc-comtois, madame glousse et possède un accent semblable… visiblement ils sont satisfaits de l’achat d’un produit soldé qu’il pourra mettre quand il pleuvra lors de son déplacement vers son lieu de travail… « oh oui »… cela dure environ dix minutes et madame s’attaque à son sein gauche dont une partie déborde et du soutien-gorge et du débardeur blanc qui surplombe le corsaire… il est dix-huit heures quarante -cinq et c’est l’heure de l’apéro. ils ont bu trois blancs chacun, le string de madame est ressorti, son sein  a retrouvé ses places… je souris, c’est beau la montagne…je peux enfin avaler ma tranche de saucisson…

Place aux cons … saison 2 … 8


Mon dieu que la montagne est belle… Comment peut-on s’imaginer la présence de cons ici ? mais je vous rassure, ils viennent d’en bas et quand le con d’en bas vient jusqu’ici, c’est à dire en haut, il reste aussi con et devient le con d’en haut… c’est comme chez Lafontaine avec son rat des villes et rat des champs… Quoique, on se laisserait aller à supposer que l’effort propre à l’altitude, la vie au grand air, la nécessité d’un rapprochement avec la nature… oui mais l’hypoxie me direz-vous ? ce manque d’oxygène inévitable, ne favoriserait-il pas, chez certains cerveaux, déjà peu enclins à la bienveillance et aux préceptes vitaux de l’humanité basique, une augmentation de la connerie intrinsèque ? Après réflexion et observation, je suis incapable de vous répondre… Je n’ai encore croisé personne et j’ai bien peur que mon chien et moi même soyons les deux seuls d’en bas à être venus en haut… l’hypoxie donc…

Place aux cons … saison 2 … 7


Il fut violent à  son encontre. Je ne comprenais pas sa langue mais je voyais son regard et  j’entendais des intonations qui ne me portaient  pas à sourire… je ne comprenais pas sa langue. Elle était recouverte d’un grand tissu, il lui parlait de plus en plus fort, elle se tenait à distance…Il était un enfant, elle était une poupée… Il lui parlait de plus en plus fort, elle baissait certainement les yeux, elle était en maillot de bain, il portait un short coloré… son corps tatoué le rendait banal, tous étaient tatoués désormais… mais je voyais qu’il levait sa main. Il était du côté des hommes, elle était réfugiée chez les femmes… Il fut violent  à son encontre, il avait bu sans rire, elle se taisait depuis longtemps, elle se taisait depuis que sa mère s’était tue, il buvait depuis que son père avait vu son propre père boire sans rire. C’était un boire sans rire , c’était une femme sans rire… Elle souffrirent toutes… Il cognait sur cet enfant comme son père avait cogné sur lui… il n’avait rien fait, il avait juste fait d’être là, comme son père avait aussi été là… là de père en fils, sans vouloir être là et obligés d’être là… las… ils cognaient de pères en fils, souffraient de mères en filles… rien, passons à la suite…

Place aux cons… saison 2… 6


Quel temps… je me sens con, caché sous mes nuages. Pas moyen de mettre le nez dehors sans se prendre un flocon de neige fondu, communément nommé goutte d’eau. J’ai observé mon chien hier, face à la pluie, il se couche et regarde par la fenêtre, avec des yeux de chien battu…Je me suis couché à côté de lui et j’ai aussi regardé par la fenêtre… avec mes yeux d’humain caressé… à ce moment je ressemblais à mon chien. Une fois par an nous discutons de l’année qui vient de s’écouler, il a mûri mon chien, il vieillit bien, j’aime quand il me parle.

_ » tu vois, j’aime bien quand tu te couches à côté de moi et que je peux te parler… tu arrives à un âge où il faut que tu prennes une décision, celle de savoir si tu as été heureux dans ta vie, si ce passé qui te colle à la vie te remplit sincèrement… si ta vie d’humain est à la hauteur de ce que tu espérais…. Toi mon humain je t’aime, tes enfants je les aime… tu es un sacré con, mais je t’aime… »

je suis resté couché à côté de lui, avec mes yeux mouillés…

Place aux cons … saison 2 … 5


Elle était pimpante la bougresse, du haut de sa petite vingtaine d’années, cachée derrière un maquillage à faire pâlir un camion de contrebande… Nous étions encore dans un espace clos nommé tramway, mais où était le désir ? Quand je l’ai regardée elle n’était qu’une énième jeune femme estivalement déshabillée, elle regardait ses messages sur un téléphone porté haut, tout comme sa volumineuse poitrine qu’elle avait enfermée dans un soutien gorge à balconnets à pois. Un léger débardeur recouvrait le tout maladroitement… on en voyait plus qu’elle en montrait. À cet arrêt deux autres personnes sont montées, deux autres réunis en un seul corps. Je décrirai d’abord la jeune femme brune, longue et grande, au corps sans finesse,  aux cheveux contraints par une queue de cheval gominée à outrance et serrée  jusqu’à la possibilité d’en extraire l’huile de fabrication. Je dis une femme parce que je ne savais  encore que dire… puis ils se sont dirigés vers mon 95C  lecteur de messages. le garçon à la carrure certaine lui a parlé, garçon légèrement efféminé, à la voix grave, habillé d’un jean qui tombait sur des hanchées carrées  délimitant des fesses plates et basses. Il s’en suivi un dialogue où putain, salope, suceuse de queue, fille de pute, j’men bas les couilles…. d’autres que je n’ai compris… bref de chaleureuses retrouvailles. Le corps bisexué bougeait les bras, la tête, comme dans une convulsion de fin de vie…. il lui fallait au moins quatre places à lui-elle seuls pour ponctuer la totalité de ses injures. Ma 95C n’était pas des moins calme, elle enchainait des chaines d’insultes en dirigeant la main téléphonique vers eux-elles… On estimera le temps entre deux arrêts de tramway à une minute… une minute d’insultes, de cris, de borborygmes éructés…. puis l’arrêt, la descente est immédiate, elles-lui descendent et reprennent une démarche syncopée… en remontant les épaules et écartant les jambes… 95C continue avec ses messages…. J’aime encore plus mon chien…

Place aux cons… saison 2… 4


Je vis dans un monde autiste…  con et autiste…pas plus tard que maintenant ou demain… un homme à casque, jeune homme à  casque… pardon. Je vous décris le modèle: un jean qui lui tombe sous les fesses… qui sont horriblement petites et laides, un caleçon graphique dont je n’ai rien à foutre, le tout relevé comme un corsaire sur des petits mollets fins, glabres… qui si je n’en avais vu que le pourtour m’auraient laissé à penser qu’ils étaient ceux d’une jeune femme… mais là n’est pas la problématique du jour. Il porte de surcroît un T shirt trop petit dévoilant un léger bourrelet ventral  totalement fabriqué à base de gras nord américain vendu sans précision chez  les nourritures rapides que l’on trouve dans ma vieille cité qui peut s’enorgueillir de  plus de 2000 ans d’histoire, un léger bourrelet ventral qui le coupe en deux: un petit bas mince accolé à un grand haut épaissi par une mauvaise graisse… la difformité de Quasimodo était plus harmonieuse… s’il n’y avait que con, pardon çà… pour ce qui est du chef, qui au demeurant est couvert d’une odieuse casquette multicolore aux origines nord- américaine elle aussi, il présente une simili mèche  qui oblige ce quidam à se promener  avec une légère inclination de la tête afin que cet oriflamme capillaire soit toujours en adéquation avec la ligne d’horizon… à moins que ce ne soit le poids de la dernière idée intelligente qui l’oblige à cette inclinaison… et le pire… pour viriliser cette tête arrondie par un gras porcin ou bovin au choix (tout dépend de l’oeil qu’on croise) et une peau mercurienne due à une capillarité blondasse, il ose un collier de barbe duveteuse. Cette tête plus grosse que ses fesses, cette tête ronde et porcine, cette tête aussi grasse que son bourrelet… est surmontée d’un casque énorme relié par fil jusqu’à  un quelconque appareillage qui lui renvoie un son sans hautes ni basses fréquences… Malgré la laideur, le mauvais goût, l’absence de volonté d’harmonie colorée ou même d’opposition colorée provocante…. c’est encore supportable par un léger retournement de tête dans la direction contraire  à sa venue… mais il chante d’une voix de fausset fraîchement castré…. il chante faux, c’est horrible… ce serait mon fils, j’envisagerais une procédure d’abandon  immédiate… parfois le mauvais goût confère à  la connerie…

Place aux cons… saison 2… 3


Il y eut des moments de cons …. calmes et quotidiens. Nous serons dans un tramway, un après midi, journée relativement chaude. Nous sommes nombreux, un certain bruit de fond, le tram roule…Mais avant j’ai attendu ce tram à côté d’une jeune fille, derrière son téléphone et pas aphone en compagnie de son Iphone, je l’entends… Elle parle visiblement  à son ami, trop jeune pour qu’elle ait un compagnon. Le tram arrive, nous montons ensemble, il y a du monde, nous sommes donc très près l’un de l’autre, si près que je peux entendre celui qui parle à l’autre bout de la ligne virtuelle. J’ai devant moi trois minutes de transports en commun… elle lui dit au revoir, à tout de suite, il lui répond qu’il l’aime, elle lui dit qu’elle l’aime, il lui répond qu’il l’aime, elle lui dit qu’elle l’aime…. je souffre de ce manque d’intimité… elle lui dit mon amour, il lui répond mon amour, elle lui dit mon amour, ils s’aiment… personne ne peut l’ignorer parce qu’elle parle fort cette idiote… oui, je sais c’est beau l’amour, cela rend aveugle… mais cela rend aussi con… conne en  l’occurrence… elle n’est pas conne parce qu’elle l’aime, elle est conne parce que nous sommes trente à l’aimer aussi, et c’est pour cela que nous baissons tous la voix, que le tram s’insonorise pour qu’elle puisse répéter durant trois minutes qu’elle l’aime et qu’il l’aime… c’est un amour indiscret, un amour moderne où nous partageons tous, en direct, sur un quelconque réseau virtuel, un amour sincère mais craché à la face de cinquante personnes tramwaynés… on aimerait qu’elle l’aime chez elle, ou moins fort, plus discrètement, plus personnellement… qu’elle l’aime….

Place aux cons … saison 2… 2


C’est toujours émouvant son premier con de la saison, on le sent se mettre au monde… on assiste à une renaissance, les jours sont plus longs… le con sort, s’exprime, s’appesantit dans l’espace public… Il ose… et c’est à cela qu’on le reconnaît comme eut dit ce cher Audiard. Je commencerai donc par celui qui hier au soir, alors qu’une douce chaleur estivale commençait à éclaircir le ciel ennuagé d’un hiver disparaissant, était assis non loin de moi, certain de son charme, de sa beauté, de son intelligence estudiante et commerciale. Je m’en vais vous conter son histoire. C’était donc un mâle de bonne taille, au membre gros et long qui le gênait quelque peu puisqu’il passait une bonne partie de son temps à se le gratter et à le replacer dans l’axe de sa braguette… à moins qu’il ne fut atteint d’une malformation génétique qui l’obligeait à se gratter les gonades presqu’en continu. Bref, c’était un mâle et cela se voyait de par sa taille, sa corpulence, sa facilité à élever la voix et à  boire. C’est justement sur ce point qu’il me faut conter. Il était jeune, mais avait visiblement fini son cursus  étudiant, donc il arrosait bruyamment sa réussite, sa propension à réussir socialement dans la vente d’automobiles ou de produits d’assurance… c’est sur ces deux faits qu’il hésitait. Mais visiblement, c’est plutôt dans la production de spermatozoïdes déficients qu’il aurait dû se consacrer et voici pourquoi. Arrivent deux jeunes femmes d’origine étrangère à l’angle saxon qui viennent s’asseoir non loin du groupe au sein duquel grattecouille s’épanche sur son avenir brillant et commerçant. L’une d’entre elles est particulièrement  bien dessinée par notre créateur et sa paire de seins aurait suffit à définir l’essence même du genre féminin… le tripoteur est aussitôt alerté, il redouble de vivacité et de légèreté… ce con. Il n’a certes, qu’une grosse vingtaine d’années, joue au rugby, boit vite et beaucoup, est fier de sa personne…. mais a-t-il le droit de s’adresser à une femme en lui demandant s’il peut lui coller son sexe entre ses seins parce qu’il sont assez gros  et proportionnels à  son sexe…? C’est ce qu’il dit ce jeanfoutre, parce que s’il avait pris comme référence son cerveau, le clitoris de madame en eut encore été  trop gros. Évidemment mademoiselle qui anglosac sonne ne comprend rien, sourit poliment mais sent qu’elle a affaire à un rustre, malgré son bac plus 5, qui potentiellement est dangereux… dangereux parce que  sur de lui, imbu de sa personne, sexo centré… que con, ne se définissant que par sa bite et son débit oral inversement proportionnel à la vitesse de réaction de sa masse neuronale…Une pure grande gueule, futur  vendeur de Peugeot, troisième ligne… Oscar de la libido bestiale et du cocufiage en série. Maintenant, ce que je ne comprends pas et ne comprendrai jamais, c’est le raisonnement de la femme qui face à  ce tas de connerie arrivera à trouver en lui un peu d’humanité et de sensibilité et qui lui fera deux joufflus à son image et presqu’aussi con que leur père. Comment,  lorsqu’on est une femme, peut-on  accepter qu’un tas pareil viennent déposer son foutre entre ses jambes…? ceci dit vulgairement certes, mais à la juste valeur dudit personnage. Y aurait-il une adéquation d’ordre mystique qui permet aux cons de s’accoupler ? en souhaitant que la connerie fusionnelle qui en résulte ne grimpe pas au carré… Quoique … en regardant l’évolution de notre société , on pourrait ne plus en douter…Il a fini sa bière en se grattant les couilles , elles sont parties ailleurs… je suis certain qu’elle avait compris…elle n’arrêtait pas de se gratter les seins.

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