J-236… phot


Soir de changement de gueule…


Bon ça y est … On a voté… mou ou dur comme disait Coluche, mais dans le trou… 44 millions d’électeurs, un peu plus de 9 millions vers l’extrême de la droite…à peu près un sur six de mes concitoyens  croit encore que le populisme peut encore régler une crise économique mondiale dirigée par des multinationales dont le seul objectif, que ce soit en jouant à la baisse ou à la hausse, est de s’enrichir au détriment des non possesseurs… mais des consommateurs avant tout. Donc si l’on arrêtait tous de consommer… la fameuse décroissance…Mais bon. Ou alors on fait la révolution… mais après…. révolution: retour au point de départ… Où était le point de départ ? On peut aussi tous se cotiser  pour rembourser ce que nos connards de  dirigeants ont été incapables de gérer depuis l’après-guerre… mes autoroutes qui ont été privatisées, mes banques qui l’ont été aussi… ou alors on sélectionne les grandes familles dirigeantes, qui dirigent selon la loi régalienne mais au combien républicaine de la succession notre pays depuis bien longtemps… comme un relent de féodalité post révolutionnaire…On les aligne tous contre un mur et on les bombarde de tartes  à la crème jusqu’à ce que connerie s’en meurt… Bref, si je m’écoutais je serais méchant… et puis en même temps, c’est la démocratie, c’est pas le pire, puisque je peux librement m’exprimer sur mon blog…. enfin, je peux encore m’exprimer sur mon blog…  Je ne voterai peut-être pas pour moi dimanche 6 mai.

soir de vide grenier…


Excitant… cette sensation de faire une affaire… lors d’un vide-grenier… Pourtant quand on y regarde de plus près. Sept heures tout le monde sort sa merde, son passé ancien et présent… et l’étale devant lui. De cinquante centimes à quelques euros, tout se trouve, tout s’achète, j’en suis convaincu… Il y a les collectionneurs qui passent en premier à la recherche de… ceux qui viennent fouiner, ceux qui se promènent… et ceux qui sont certains qu’ils feront une affaire. C’est quoi une affaire ? Moi je collectionne de l’improbable, du sentiment d’intimité, du vol d’âme, du viol de personnalité … et puis je reconstruis en laboratoire. Je prends un corps, je lui fais porter un pantalon dix fois trop grand, une paire de bretelles, un objet incohérent qui n’a jamais appartenu au propriétaire du pantalon et je positionne un champ érotique sémantique… la pulsion essentielle, celle qui permet au corps de s’identifier jusqu’à la mort… photo prise. Récemment j’ai ainsi pu acquérir une paire de forceps, un imperméable de gothique post pubère, une paire de chaussures de femmes roses à points blancs, un string fendu que je marchandai ardemment avec son ex propriétaire, qui alla jusqu’à m’expliquer le pourquoi de la vente de cet objet… irritations obligent… un petit baigneur de sept centimètres torturé par le temps, un briquet en forme de jambe féminine… Je fais partie de ceux qui organisent le bordel, l’entropie du système passe par mes yeux et se recompose en un état second qui prendra forme prochainement… le temps est en attente….

J-252… soir d’explications


Je me suis demandé pourquoi je photographiais, pourquoi je me devais de produire du texte, de l’image…. je n’arrive pas à répondre. J’en ai un besoin physique tout autant que psychologique…Ai-je le droit de dire besoin vital ? J’ai parfois une sensation de manque quand je n’ai pas produit d’images, quand je n’ai pas touché un appareil photo… Ce  ne sont pas çà les explications, tout au plus des interrogations… Je mets des instants de ma vie, je compile du temps, collectionne des moments d’invisibilité que je vous transmets…. je suis un passeur, un producteur d’émotions… non…. Peut-être ne suis-je qu’un névrosé qui essaie de se  soigner en cherchant dans les images qu’il propose à résoudre une problématique personnelle…? mais je commence à me faire plus vieux et ma névrose je pense m’en être affranchi il y a quelques temps…. Je ne sais pas, vous n’en avez rien à faire certainement…. je continue.

soir d’élections….


On va aller voter… tous… les uns après derrière les autres…. petits papiers blancs, enveloppes bleues et accès au pouvoir, c’est si simple la démocratie. On essaie de nous vendre du centre, du  nouveau, du front de, de l’anti, de la force, de l’autrement… mais quand je me penche à ma fenêtre après mon petit pet du matin, je ne vois pas venir la différence annoncée… seuls certains petits réglages de surfaces pointent à l’horizon, je ne vois que le verbe qui poudroie et l’action qui merdoie. Il y a si longtemps que nous avons commencé que l’agitation commence presque à être à son maximum. Quand l’homme, bon par nature, n’avait que lui à gérer, sans se préoccuper de sa relation à l’autre, si ce n’est pour la saillie reproductrice, il limitait les compromis aléatoires qui dérivaient vers de sombres zones d’imprévus…moins d’autres  provoque moins de relations donc d’actions inconnues qui peuvent en résulter. Soyons concrets, je suis seul, je me nourris, je me reproduis éventuellement. Je rentre dans le fait social, je délègue à l’autre la responsabilité de la chasse et à moi celle de la cueillette…. le risque d’avoir un seul aliment sur les deux est alors réel… mais nous sommes grégaires, comme nos cellules, comme tous les agrégats de l’univers et pour faire honneur à mes amis Belges, l’union fait la force… mais multiplie aussi la dose de bordel ambiant, le nombre de paramètres résultants évolue de manière exponentiel. Alors on essaie de remédier à ce bordel, par des règles, des lois que l’on inscrit dans nos cerveaux par l’éducation, l’enseignement… ces règles entrainent des comportements acquis qui sont proches de l’innée quand on comprend leur évidence… oui mais voilà, plus on est nombreux, plus le nombre de comportements non inscrits et inconnus arrivent de manière imprévisible et rapide, alors on n’a pas le temps de prévoir les règles, éduquer qui de droit et donc des déviances mutantes s’inscrivent dans le déroulement de l’humanité. On a cependant des règles de base, sacrées, révélées, qui sont inscrites dans notre inconscient collectif depuis des siècles, des sortes d’arbres d’où poussent des petites branches…. mais nous en sommes aux ramifications terminales et la relation au sens originel est bien lointaine, voir oublié, et c’est tant mieux parce que ces règles ne sont qu’humaines même si d’aucuns leur ont donné une valeur surhumaine, elles sont donc intrinsèquement à haute valeur bordellisante ajoutées… Le monothéisme n’est plus d’actualité, obsolescence de rigueur. Donc nous sommes de plus en plus nombreux et presque en chacun d’entre nous existe un potentiel créatif qui autrefois n’était présent que dans de rares êtres…. donc de plus en plus nombreux à être polyvalents, donc potentiellement associaux puisque à même de répondre seul à toute forme d’interrogation…. sauf celles qui sont celles de notre état de nature originel… Donc tous capables de vivre seuls comme au début mais incapable de vivre sans les autres car nous ne sommes que des masses cellulaires s’associant comme tout ce qui existe dans notre bon univers… regardez le bordel que cela met quand on veut fusionner ou scinder un noyau atomique, les associer c’est plus logique….le rapport avec les élections….? une règle comme une autre pour éviter les déviances qui conduisent à d’autres déviances, une règle d’agrégation, une mise en masse…. nous sommes un système entropique, je vous en avais déjà parlé….. bon si vous voulez voter pour moi…

PS: plus on est nombreux, plus on dégage de déchets, plus on dégage de chaleur, plus on réchauffe l’air ambiant…. cherchez l’erreur.

soir de pleine lune…


Attention ça va donner…. Avant on avait sa carte gold à quarante ans, maintenant ils l’ont à vingt-cinq. Avant on avait son débile à quarante parce qu’on s’était un peu trop attardé un soir, maintenant ils l’ont à vingt-cinq sans faire d’effort, naturellement …. parlons en du naturel. On vient boire un coup tranquillement et sous prétexte qu’il n’y a plus de fumeurs dans les bars on y croise vers vingt et une heures des chiards de trois ans qui s’installent sur vos pieds pour jouer comme si de rien n’était…. les parents ne bougent pas, c’est un enfant… les parents sont encore des enfants et ils n’acceptent pas la frustration propre à la parentalité, on ne leur a pas appris la frustration donc ils ne frustrent pas leur enfant… mais c’est moi qu’il frustre le merdeux… ils sortent avec leur enfant, d’aucuns n’oseraient pas rentrer avec leur chien, d’autres osent avec leur enfant… il ne serait pas mieux au lit ce petit bout que vautré par terre entouré de soiffards et de jeunes cons… parce que moi j’ai passé mon diplôme de vieux con. Donc le gamin est à vos pieds, il joue sur tes pompes, tu n’oses pas bouger de peur de lui écraser les mains, quoique ….et puis il se met à te parler, comme t’en as rien à foutre tu fais comme si de rien n’était…mais il insiste ce petit con, il te tire par la manche… alors tu l’écoutes et bien sur tu ne comprends rien. Alors tu demandes où sont maman et papa et il te montre un groupe de jeunes bobos … je suis certain qu’ils ont oublié qu’ils avaient un gamin, il gueulent, ils rient, ils bâfrent…. ils ont oublié rase-mottes… et il est toujours à côté. Tiens sut télé matin il y a une petite gymnastique de rééducation du périnée…. j’aime la télé française…Continuons avec le trois ans d’âge…. il est encore collé à mes basques… je l’ignore, mais il lui prend la saine idée de me donner des coups de pied… je l’ignore encore…. mais au bout de quelques coups je décide de le rendre à  ses parents avant que moi aussi je lui en colle un coup  de pied… petit con ou fils de jeunes cons….

 » votre fils a envie de vous parler…. »

(silence) ou plutôt ils ne m’entendent pas, je réitère …. plus fort.

– » ah oui pardon…

-tu n’embêtes pas le monsieur… »

Je retourne à ma place en face de mon verre…. je me retourne… il est encore là…. il recommence…. les parents l’ont encore oublié…. j’attends… il continue à me donner des coups de pied… et doucement naturellement je lui écrase le pied, celui dont il ne se sert pas  pour me labourer le mollet… il gueule le petit gueux, comme si je lui avais fait mal… j’ai quand même modéré mon impact… Tiens la mère intervient, je lui explique que je ne l’avais pas vu et que je lui ai marché sur le pied… tiens elle me sourit, tiens elle le prend dans ses bras, tiens il est vingt-deux heures, tiens si ils rentraient… tiens je souris d’aise… j’ai passé mon examen pratique de vieux con…naturellement.

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