manie pour tous ou foire aux cons… au choix


Ils étaient vingts et cent… Assis en famille, bien coiffés comme il se doit, la banderole entre les mains, l’utérus victorieux, entre deux accouchements pour celle-là, entre deux éjaculations pour l’autre… Le plus grand de leurs enfants, face à moi, dans ce train qui les ramenaient dans leur Bourges natale, parlait à sa mère, il était haut en couleur, les oreilles face au vent, échappé d’une troisième ou quatrième République…chantonnant des airs de marches aux accents tout aussi socialistes que nationaux. Leurs autres enfants, j’en ai dénombré cinq, et tous du même père tant ils lui  ressemblaient, donc de la même paire et de l’amer, tout du moins en ce qui concerne l’un d’entre eux, en cours de finition ou tout au plus incertain quant à son humanité, il était le plus jeune et sa mère beaucoup trop âgée pour qu’il soit son plus jeune. Donc cette famille de six enfants dont six filś, blonds et boutonneux, scouts, bleus, intègres et intégrés, rentraient de leur dominicale manifestation… L’un des fils, lisait la bible,  le dernier bavait, le plus grand parlait à sa mère… Je vais résumer. Il était question de son intégration dans une université anglo-saxonne et de sa carrière américaine par la suite, le soleil commençait à se coucher. Le drapeau tricolore était roulé dans un des sacs à dos, tous étaient là… Tous avaient levė leurs petits points contre le mariage pour tous et tout ce qui les empêchait de penser sans réfléchir … tous étaient certainement d’excellents Français, si ce n’est le grand qui futur apatride financier, donc idiot acculturé  par essence, rejoindrait les Amériques pour réussir et ne plus être celui qu’il avait prétendu être ce jour en arborant ce drapeau tricolore… Le dégoût me prit à la gorge… Ce pauvre con boutonneux, certain de ses qualités intrinsèques, résultat d’un accouplement au plus haut point disgracieux ne pensait qu’à se barrer alors qu’il venait de nous faire chier quatre heures durant à gueuler contre ceux qui n’avaient pas les mêmes valeurs que les siennes…au mieux, il était impuissant… nous évitant une future génération certainement consanguine, au pire royaliste. Je regrettais alors que nos ancêtres n’en eussent pas plus exporté vers les terres anglo-saxonnes, en cette bonne période révolutionnaire, afin qu’ils s’y reproduissent, nous évitant de supporter cette piétaille au sang bleu, persuadée d’une supériorité héritée de longue date de ses ancêtres… J’ose espérer que mon ancêtre, dont j’ai une certaine fierté, en cette lointaine époque où l’aristo se pendait haut en court, n’hésita nullement au moment de laisser tomber le couperet… Et oui il était bourreau… D’aucuns me diront que c’est un cliché , d’autres que c’est nécessaire à notre démocratie…les derniers qu’ils ont raison… Je ne peux m’empêcher de penser qu’en quarante siècles de monothéismes divers et variės, personne n’a encore été capable de prouver que Dieu existait… Je ne peux m’empêcher de penser à Giordano Bruno, mort pour ses idées… Nous avons prouvé que la Terre est ronde… Connard quand tu partiras chez les états uniens étudier ton économique finance, n’oublie pas ceux qui ont osé traverser cet océan … Pense à tous ceux que tes idées ont massacrės sur l’autre rive… N’oublie pas que ton tous à toi se fait sans moi…. Allez viens mon chien on va aller voir la tombe du grand-père mort pour la France en 1916 et celle du père, sept années prisonnier durant la deuxième… Prends le drapeau noir…il faut lutter, la merde monte…

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