Archives Mensuelles: mai 2015
toujours plus…
Regard le 20 mai…
La prise en charge de la 404…
Si je vous dis jaune… jaune Kodak, Kodachrome 25 ou 64 … certains vont me dire: »connais pas… ». C’est pas mal d’être d’une génération où le mot diapositive correspond à un objet réel et non pas une image défilante dans un fichier. JPG… Je viens de faire l’acquisition, pour quelques euros, de toute une vie, encore une fois, une cinquantaine de boites de diapos, peut-être plus… Un monsieur qui de la fin des années cinquante jusque dans les années 80 a méticuleusement photographié la vie de ses proches, les vacances, les vieux, les petits… les vieux qui avaient connu pour certains deux guerres sont désormais morts, les petits ont mon âge… toute l’histoire d’une famille et puis au moment de sa mort, on a vidé sa maison et on a jeté ou revendu à un brocanteur… il avait tout étiqueté, tout daté. Je les scanne, je les enregistre sur un disque dur et je mets cela sur le net et il sont mondialement connus, lui l’anonyme et sa famille, je leur rends une âme… Quelque part tout cela est émis en ondes qui partent dans l’espace… loin très loin. Un petit homme vert va un jour déchiffrer ce message , il le verra et il saura qu’en juin 1962 c’était la prise en charge de la 404….
En suite…
Encore…
De mon balcon…
Qu’il était beau ce vide grenier…
Qu’il était beau ce vide grenier… dans un village du Loir et Cher… petit village… J’y ai trouvé ce que je cherchais depuis longtemps… l’erreur humaine… J’ai commencé par acheter un livre que je voulais lire mais sans dépenser plus de cinquante centimes, je l’ai eu pour quarante, la vie sexuelle de Catherine M…. Ceci fait, je suis tombé sur un splendide projecteur Kodak carrousel et quelques paniers pour une somme modique… Mais le plus beau restait à venir…là autour d’une table de camping Maurice et Simone déjeunait en compagnie d’un autre couple d’amis… tous les quatre bien dotés par la nature en lipides divers. Sur leur stand à quelques mètres, une boite vulgus remplie de pochettes contenant des photos…. vacances, voyages, paysages et… l’une d’elle et une seule marquée: »série culotte noire et pisse dans la baignoire ». En toute discrétion je mets cette pochette dans ma main gauche et je continue à fouiller de la main droite et récupère une quelconque pochette… »la Costa Brava ». Négligemment, je demande le prix:
_ Combien la pochette de photos ?
Monsieur se retourne, un verre de rosée à la main, la bouche pleine.
_ Pffff un euro.
_ Parfait, j’en prends 2.
Madame, toute pimpante et maquillée de lourd, une bonne cinquantaine, plus de kilos que d’années reprend monsieur en demandant ?
_ C’est quoi comme photos ?
_ C’est toutes celles des vacances que tu as faites tirer de l’appareil numérique… maintenant elles sont sur le disque dur, ça sert à rien qu’on les garde.
_ t’es sur ?
_Puisque je te le dis…
Je lui donne deux euros, nous échangeons sur le pourquoi de l’achat, je lui explique que je les scanne et que je reprends les paysages… etc…etc…
Sourire… Madame était peut-être sur la Costa Brava mais en matière de paysage c’est plus humide, plus replet, plus participatif… La décence m’empêche de les mettre sur cet espace social puritain mais vous en verrez quelques unes sur mon blog qui illustreront mieux mes propos. Donc on y voit madame combler ses vides avec divers objets dont la première fonction n’était pas prévue pour cela, jouer avec des amis et effectivement occuper la baignoire… Vous devez me trouver odieux mais je vais citer un passage de ce livre acheté à cette même vie de grenier : « … Nous, nous jouons à la transgression, et je crois me revoir frissonner et m’esclaffer entre leur jet d’urine (…) p 54. En tous cas ce qui est sûr, c’est que nous avions pris la précaution de nous mettre dans la grande baignoire en tôle… » Quand l’intellectualisme parisien littéraire rencontre Maurice et Simone dans un vide grenier d’un petit village du Loir et Cher… La France est un pays merveilleux…Qu’il était beau ce vide grenier.
portrait…
Monica…
Yeu… photos
Yeu…
Qu’est-ce que c’est que ce bordel? je m’absente pendant une semaine, je vais faire un tour sur une île et qu’est-ce que j’apprends ? On tremble, on meurt en grand nombre, on prend pour 40 000 euros de taxi, on ne veut pas accoucher, on veut changer de nom et on ne laisse pas son gros méchant de con de père mourir en paix avec tous ses gros lingots en Suisse… Vous n’êtes pas vraiment à la hauteur, mais bon vous n’êtes que des humains Charlies pas trop laids qui veut… Moi j’ai fréquenté des Parisiens sur cette île, du beau monde, tous en uniformes de Parisiens sur une île, pas n’importe laquelle, celle où ils achètent une maison chère, très cher… et pour qu’on sache qu’ils sont sur une île ils s’habillent comme des gens ce cette île; en marin: vareuse, bottes… mais ils sont parisiens et on les reconnaît au fait que ce sont les seuls qui s’habillent comme cela, les iliens s’habillent comme des Parisiens qui ne sont pas sur une île, si bien qu’on ne les reconnaît pas… Charmants ces Parisiens… Tenez l’autre jour à la poissonnerie, sur ma droite dans la file remontante, des Parisiennes de gauche qui s’inquiétaient du sort d’une fille d’une amie de l’île et de Paris qui était au Népal, je n’ai pas dit de Lille au nez pâle… je vous vois venir. Non, elles s’inquiétaient et précisaient qu’elle travaillait, la fille de Paris de l’amie de L’île qui était au Népal, dans le cabinet de Fleur Pèlerin… On doit être de gauche quand on travaille dans un cabinet de ministre de gauche ? L’autre Parisienne de gauche, sur la file de droite, n’en était pas vraiment une à temps complet puisqu’elle racontait qu’elle avait perdu son poste de conseiller général mais qu’elle avait fait son travail et qu’elle apprécierait désormais de rentrer sur Paris pour s’y reposer un peu et puis qu’elle en avait marre du Nord, pas de la gare, de Lille au nord de la France… tout cela sur l’île où elle avait une maison pour y accueillir ses enfants, qui habitaient Paris… Et sur la file de droite en remontant… Je ne pouvais pas l’ignorer, elles parlaient fort, pas comme des gens de l’île, comme des Parisiens de gauche sur une file de droite qui ne savent plus trop dans quel sens se passe la vie… oui dans une poissonnerie, le jeune poissonnière était jolie et cela ne sentait pas trop le poisson, juste les cons de gauche qui puent la droite… j’ai pris du lieu…elles avaient le nez rouge à cause du soleil, pas pâle… j’ai pris du lieu…