Vous connaissez mon vice… pardon mes vices.. mais surtout l’un deux et tel un Balzac ou un Flaubert aux pieds desquels je tente humblement et dessespéremment d’approcher, j’écris sur la nature et la condition humaine. En mon deuxième jour de vacances je me suis précipité vers le Loir et Cher pour vider quelques greniers merdeusement remplis… Il y faisait chaud, l’orage montait, les quelques femmes qui s’y trouvaient avaient le dessous de bras aigri par une sueur de saison collante… et odorante. je traînais donc dans des allées d’herbes sèches en quête d’un con pour ma collection ou d’un mot pour mon audition… ce fut donc le cas. J’avais aperçu une femme (nom de code Mireille) dont le caddie à roulettes tout terrain débordait de peluches petites et horriblement laides pour certaines… Quant à elle, elle était grosse, grasse, grise, le cheveux gras. Elle s’arrêta devant une dame qui vendait des peluches, encore me direz-vous.
« Ah celle-là je ne l’ai pas…
_vingt centimes…
_ Je la prends… C’est pour ma chatte, elle aime jouer avec elle en a plus de cinq cents…Mon mari n’est pas content, mais ma chatte si, c’est l’essentiel… »
Là , en un instant, j’ai une fulgurante imagière… Monsieur, aussi gras, gros et gris que madame, assis parmi cinq cents peluches sino-vietnamiennes avec l’envie certaine de tuer et le chat et sa femme… je lui pardonne d’avance.
Je continue mon périple et le fin du fin apparaît: une boulimique de fèves se remplit les poches… une collectionneuse de fèves, une chatte amoureuse des peluches… c’est juste le début de mes vacances.