Je suis en train de regarder mon chien, couché sur un tapis, s’excitant au moindre passage de chat…J’écoute à la radio une jeune femme qui chante et qui aurait pu se taire, mais elle a raison de continuer. Je regarde mon chien qui me regarde en train d’écouter cette jeune femme à la radio… je me regarde dans le vide de ses yeux, totalement absent, imprésent, je continue cependant d’exister soignant mes blessures, celles que l’on se fait en se frottant contre les murs, les murs qui nous cloisonnent les uns les autres. Ces murs qui nous disent qui nous sommes et pourquoi nous en sommes là… je regarde encore mon chien, toujours couché… Le temps passe , c’est l’essentiel. Viens mon chien on va pisser contre les murs… on sait faire…