Petit rien 12


Il y a des soirs où il y a des soirs  plus noirs que d’autres, alors que certains matins sont témoins d’élans très incertains… C’est joli, c’est de moi, c’est grâce à mon chien que ma poésie s’exprime. Il a écouté la radio, mon chien, cet après-midi et il m’a raconté ces gens qui savaient parler, qui savaient donner du sens à toute notre histoire, nous autres les béotiens… putains de bons à rien. Mon chien est une merveille en ce monde, son esprit affuté lui permet d’avoir des réactions d’ultra libéral mâtinées d’une pointe de rigueur anglo-saxonne dans  l’analyse binaire des situations qu’il vit journellement… Bref, pour lui tout est réglé selon la norme blanc ou noir, je mords, je ne mords pas …  c’est comme moi j’ai la réaction épidermique quand une femme passe et taxidermique quand c’est un gros con de mâle commerçant de son état juste bon à aligner les zéros de son pognon, la pauvreté de sa langue que l’on n’oserait plus appeler maternelle , car elle-même si elle en avait la possibilité, renierait cette progéniture au regard du manque de relation qu’il existe encore entre ce qu’elle lui a donné et ce qu’il en reste  quarante plus tard. Je conchie  ces oublieux de la langue française, ces pauvres d’esprit qui ont obligation d’angliciser leur verbiage pour  nous ( sans moi) faire croire qu’ils sont au sommet d’une réussite que je qualifierai d’éphémère. Le jour où la mort les prendra par les couilles et serrera bien fort, c’est en larmes chaudes et humaines qu’ils essaieront de parler… Allez viens mon chien, qu’est-ce que tu lis ce soir ? Voyage au bout de la nuit… tu as raison… mais pas à  voix haute…

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