Il ne vous sera rien demandé


     Il ne vous sera rien demandé en échange de mon silence, il ne vous sera rien dit en échange de ma respiration cahotique. Je suis venu, j’ai vu vingt culs et je suis reparti les mains dans les poches…ainsi ma vie défila devant mes yeux , le soir où cette petite femme  disparut de mon espace. Un autre espace essouflé…..Il releva la tête qui venait de plonger dans son assiette de soupe, cinquante-trois secondes apnéotiques venaient de se passer, des filaments de céleris  innondaient sa face purpurine fièrement gagnée à la sueur de ses mains lors de ses masturbations  vieillissantes et essouflées.Il décida qu’il venait  d’arrêter et le tabac et l’alcool, surtout celui qu’il fabriquait dans sa cave, à  base de betteraves glanées sur le bord des chemins de traverses , les soirs des mois de novembre et décembre.Il ne savait plus de toutes façons quel sens il fallait donner  à sa vie … Il se dirigea vers sa fenêtre , l’ouvrit et se ly-80-sur-115vomit les yeux fermés, oublié.

la coiffeuse…


Le seul lien charnel qui me lie  à un acte sensuel est ce moment  où la coiffeuse me passe ses mains dans les cheveux…j’en ignore la raison même si j’en apprécie mes sensations. Ce n’est jamais la même coiffeuse, mais j’ai toujours l’impression que ce sont les mêmes mains…auxquelles j’aimerais m’abandonner…j’avoue cependant aimer plus l’été , lorsqu’elle, la coiffeuse , rafraichissement peu vêtue, jenny-14 s’approche de moi pour me coiffer ….c’est son parfum alors.

Ce soir,


Ce soir, il n’y aura rien de plus qu’un autre soir , qui lui  même sera le résultat d’un autre moment. Ils passèrent leur vie  à s’attendre, se croiser, se regarder, s’émouvoir, se surprendre, s’entendre, s’imaginer, s’espérer, s’oublier, se sentir, s’éloigner…sans jamais oser se toucher…pourquoi n’ont-ils pas tendu leurs mains ?df-1-sur-1-1024x768

J’ai eu envie…


J’ai eu envie d’elle , sans qu’elle le sache , sans qu’elle le sente. Tout a commencé par ses yeux brillants qui se sont posés sur moi. Je me suis senti heureux.Tout  a continué par ses longs instants amoureux, la tenant dans mes bras, la serrant dans mes yeux , la regardant de mon ventre. Tout s’est terminé en un instant, incompris mais senti….Ce soir, je n’ai pas pu m’empêcher de penser  à elle et alors j’ai failli frappé ce petit con  à grande bouche qui ne savait faire que du bruit pour étonner cette jeune femme. Le frapper non pas pour qu’il souffre mais qu’il se taise et me laisse penser en silence à  ce corps violent que je n’arrive pas à oublier.paris10-2008-21-sur-35-1600x1200

quelques moments , s’il en fut…


Quelques moments, s’il en fut, je pensais à ce passé passé , inutile et cependant subtil. Ce temps allourdi qui me suit  vulgairement , comme tout  à chacun, au demeurant. Quelques moments passants, à ne pas vouloir le souvenir des souvenirs. Je restai  là à regarder les voitures défiler dans la rue  en sens unique. Elles roulaient de ma gauche vers ma droite , s’emboutissant les unes dans  les autres, simplement parce qu’au bout j’avais construit un mur haut et épais pour ne pas qu’elles franchissent l’espace et le temps. Quelques moments, qui s’enfuirent, l’espace vidé tout comme mon sexe tombant…Je compris que peu de choses suffisaient  à tenirastro-9-1024x768 mon présent, sa présence et mon présent.

A peu près…


A peu près la fin , plus loin que le début. C’est à cette heure que je décidais comment savoir, toujours savoir! Puis je m’assis , attentif au pas martelé mais différencié des humains m’environnant. Il  y en eut un plus lourd , plus lent qui écrasa le sol  et s’y enfonça. J’aimais, en m’y opposant, sa légèreté presque spectrale. Elle était une femme.astro-57-1024x768

J’étais , autrefois , une autre histoire…


J’étais autrefois , dans ces moments où la vie ne vous montre pas son cul, autre et imberbe. Depuis j’ai vieilli, pas grossi, menti, assis, parti….Puis je suis revenu , plus barbu que je ne l’avais jamais été,mon visage  lunaire comme un soir sans lune , solaire  sans peur et sans approche…plus tactile de l’être , plus berceur d’âme que jamais…Oui une autre histoire que je me raconte là où je me suis assis pour l’attendre.v-80-sur-92-1280x768

à vendre , bel orgasme


ayant servi les jours de pluies grises , les soirs d’hiver et les matins d’été…orgasme de luxe, dont les yeux brillent encore. Modèle ancien dont le temps ne se compte pas, ni la douceur,  ni la tendresse…orgasme commandé sur mesure un jour de coup de fouparis-24-sur-167-1280x768dre nébuleux.

mise  à prix: une nuit au fond d’un lit

verre de vin rouge…


Verre de vin rouge que je viens de vider sans trembler, je te remplis  à nouveau sans frémir, ni penser , putain de pinard qui me rajoute du lard (juste pour la rime en art) je te bois sans t’aimer. Laisse-moi à  me laisser rêver durant ces instants oubliés… Je ne souffre plus, je suis ectoplasme au rayon des serpillères…la vie en rouge , c’est comme mon nez coincé entre ses jambes.paris-58-sur-167-1280x768

Si vous saviez….


Comment ne pas savoir me direz-vous ? Ne pas voir, ne pas se voir , ne pas s’avoir , ne rien savoir, ne plus l’avoir….Cependant la vie est belle, vaste entreprise de recyclage de la matière organique …pourquoi l’Homme  a-t-il ce regard apitoyé sur sa propre disparition?

Et puis j’ai éteint la télé, j’ai img153-1280x768 refusé de participer  à l’internationale sous-communicante, j’ai préféré regardé mon chien mourrir droit dans les yeux…

les bobos….


Je viens d’observer des bobos, jeunes, en train de sauver le monde, écolos de pères en fils et en comptant les filles….bobos. Je viens de ne pas comprendre. Ils font attention à  leur non-apparence, sont  esthétiquement sales mais ne sentent pas mauvais sous les bras.Ils réfléchissent, écologisent, sauvent la planète Terre par des constructions à développement durable, communiquent, projettent…les cons…ont-ils conscience qu’ils sont les cellules du cancer de cette planète …l’Homme est là sur cette planète pour détruire la diversité..il est l’Unité….l’Un face  à la diversité…Je déteste faire l’amour  avec une bobo, elle fait l’amour comme elle vit , elle réfléchit avant , pendant, après….Je hais cette espèce humaine, je ne suis qu’un bonobo parmi tant d’autres.hsbc-laurent-robillard-13-1280x768

J’ai pris le risque…


J’ai pris ce risque de la voir plus qu’une autre , j’ai pris le risque de ne pas savoir lui interdire et alors je me suis vu nu. Elle ne pourra pas m’en vouloir de l’avoir choisie ne serait-ce qu’un centième de seconde, de l’avoir élue plus belle qu’une autre , plus présente parmi la foule. Je prends ce risque de la montrer parce  que photographe je suis et photographe je mourrai…Ce n’était qu’un champagne  à petites bulles avec des notes d’amandes.roch-103-sur-328-1280x768

la tête dans le cul


je l’avoue, il y a bien quelques culs dans lesquels j’aimerai glisser ma tête….ce n’est même pas un fantasme , juste une fausse idée saugrenue…. Je viens de le penser en ouvrant la boite de paracétamol qui va certainement soulager ma boite cranienne. S’ils sont aussi ronds et doux  à l’intérieur qu’à l’extérieur , cela vaut peut être le déplacement….j’y penserai.Pourquoi ce vide ce matin ?celine-49

surpris….par ce vaste monde


soj-1-sur-17-1280x768Il ne me resta rien à  dire , juste à  comprendre….j’étais  à ce moment satisfait de sa présence et de  mon absence d’illusion. Je pointais mon doigt vers sa joue tendre et douce…il se passa un bref instant de fusion.Le monde était grand, orgueuilleux, à ma démesure d’être  humain…ce monde qui se limita  à mon ombre.

mise à mort


que dire ? …que je me suis arrêté de respirer l’espace d’une seule seconde allongée de temps perdu…Oui , je me suis arrêté de respirer, prémices d’une mort annoncée. Alors j’ai vu ce que je ne saurais nommé , rien de plus que le quotidien blaffard et enfoui… J’ai vu ce que d’aucuns  nomment le paradis, le bar d’un pub où la bière est servie tiède. J’ai bu.Ce temps perdu que d’autres cherchent  à rattraper… Il m’a filé entre les yeux.Cette nuit passante , je n’ai pas vue celle que j’aurais aimé voir…elle s’est enfuie trop près. Non! c’est moi qui suis resté là, ce lieu d’où je ne peux partir… Je te reviendrai. Tout doucement, j’ai commencé  à mourir le jour de ma naissance.carcesa-12

inspirer


Rien de plus que cette tranquillité assourdissante du matin…..en attente de ce début de journée , je n’ai pas sommeillé. Je suis là , assis , pesant et pensant, sans air,assis à oublier. je ne me suis pas levé pour ne pas avoir  à m’asseoir à nouveau , je ne me suis pas regardé pouir ne pas avoir à m’ignorer . Je n’ai pas dormi pour ne pas être enclin au  rêve inassouvi.roch-3-sur-328-1280x768

se mouvoir dans un espace…


Un soir plus qu’un autre , j’ai eu envie de retrouver sa respiration. Celle que je sentais dans  ma bouche , lorsque je l’embrassais. Un soir plus qu’un autre , j’ai eu envie de caresser ses  fesses, ni parfaites , ni merveilleuses; simplement vraies et en odeur de femme….Seulement le temps était passé, partie avec celui-ci. magh-37-sur-56-1600x1200J’ai retourné mon objectif sur mes yeux et je me suis regardé

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