suite…ou presque.


On ne peut plus rien dire… Je viens d’entendre une émission sur France Inter où de doctes femmes s’insurgeaient des blagues sexistes et des publicités de même registre… « on ne dit rien contre les pubs pour les voitures avec des filles bien roulées à poil… ». J’ai regardé des pubs, je n’en ai pas vu une seule avec une femme à poil… même pas une Chinoise chez Peugeot ni une Roumaine chez Renault. Il y a bien longtemps qu’elles n’ont pas eu à chercher une voiture… Tiens, essayer de vendre un ensemble de sous-vêtements de luxe sans mettre un modèle bien foutu mais plutôt une normale de chez les humains avec quelques bourrelets… voilà un « challenge « pour publicitaire parisien… Essayer de faire une émission de radio sans être obligé d’inviter le dernier acteur ou actrice dont le grand -père préside dans la distribution cinématoproductographique… une inconnue prise au hasard dans la rue, une qui n’a rien à dire, c’est pas du vrai projet journalistique…Arriver à la télé, la gueule dans le cul, les cernes sous les yeux, pas maquillée, péter en direct, roter en direct… casser cette image qui vous fait vivre… voilà une idée pour des femmes qui ne sont pas soumises à leur image. Toutes ne sont pas Madame Fontaine… Il y a un terrible fossé entre la réalité et le formatage médiatique. J’attends le journaleux qui profitant de son antenne radio, osera se taire, dire ce qu’il pense vraiment de sa sexualité… et bien oui je m’emmerde au lit avec mon mec ou ma nana, je profite du droit que j’ai de parler pour vous le dire… Allez viens mon chien, je vais t’essayer un petit ensemble en soie…

petite réflexion …


DOnc… si nous résumons… Nous en sommes à l’ère du cloud, ce qui veut dire que nous dématérialisons  au second degré. Nos propres données ne sont plus présentes sur nos disques durs, de dur nous sommes passés à nuageux. Le problème qui ne va pas tarder à  se présenter va être la permanence temporelle des réalités stockées. Si nous partons du principe de réalité que nous avons transféré nos mémoires cérébrales sur des appareils aux capacités de stockage bien plus efficaces, mais que ces mémoires n’ont qu’une durée de vie et de lisibilité bien inférieure à une vie humaine, cela signifie que nous n’aurons plus accès à notre propre histoire mémorisée et écrite au cours d’une vie. Le dernier exemple de cette avancée technologique est la tablette, petit interface matériel entre notre mémoire et le data center cloudé… notre mémoire ne nous appartient plus et nous devons acheter l’espace pour la stocker et pouvoir la lire et bientôt nous devrons acheter le temps de sa permanence pour être existant. N’oublions pas que les réseaux sociaux remplacent les lieux de rencontre, qu’on drague sur internet, qu’on ne photographie plus les autres pour cause de droit à l’image mais qu’on se photographie en surnuméraire pour écrire son flux existentiel … dans quelques années il y aura tellement de données diverses qu’elles auront une permanence d’existence si courte que pour conserver juste ce qui correspond à soi il faudra payer un loyer de temps aussi cher que son propre loyer physique… notre moi aura lui aussi été transféré ailleurs, nous croiserons des enveloppes vides d’être en communication constante avec divers interfaces matériels qui les connecteront aux espaces numériques… et l’orgasme dans tout cela?

%d blogueurs aiment cette page :