Quelle violence donner à ces silences qui viennent s’interposer aux moments où ce qui devrait être dit ne se fait, sans exaltation, posément ils se tuèrent mutuellement. L’un comme l’autre , de part et d’autre de leur monde ils se regardaient, éloignés par le temps, éloignés par cette infime croûte nommée trottoir, ils se toisaient dans le silence…. rien, encore rien et tout à recommencer sous le bruit ambiant des véhicules se déplaçant autrement. L’arrêt mécanique des êtres s’opère selon un processus génétiquement établi depuis 1 234 456 années… Regarder, stopper, oublier….. entre le se taire et avant qu’il n’y ait le mot, mourrir l’autre si l’espace ne suffit et puis repartir dans le bruit. L’instant de communication n’est qu’un arrêt, son silence l’enveloppant l’accompagne, douloureusement souvent…. le silence est porteur d’inconnu et de méfiance. « tais-toi ! »me dit-il en pédalant.