Tout a commencé par ce soir automnal….il pleuvait et a plu à ceux qui aimaient la pluie tombante. J’avais, suite à une aberration optique colorée, décider de faire l’acquisition de fruits. Il me fallait adjoindre à cette grisaillante lumière environnante quelques touches de couleur….condescendantes, jusqu’à me faire croire qu’il y aurait un sentier lumineux conduisant jusqu’à ma cuisine, ce n’eut pas été le Pérou. Je portai mon choix sur une mangue… verte, dure, réfrigérée, certainement gazée, irradiée, partie de son Brésil natal quelques jours auparavant, rattachée à son arbre géniteur il a plus d’une semaine. Un fruit , c’est pulpeux, doux, odorant, sensuel, indélicat dans sa fronde gourmande… C’était une mangue de jour de pluie , blafarde, dure comme un kyste cancéreux, vert immature….je ne ressentis rien, pas l’envie de la mettre dans ma bouche… pas de sexualité frugiphile…..Pourquoi pas une pomme de chez moi? rouge feu, rouge vagin, rouge bout de bite juste avant l’éjaculation, rouge pute à cinquante euros et un heureux…verte, dure…..j’en tremble encore, toujours assis face à elle. Je ne pourrais dormir avant de savoir pourquoi je me suis laisser aller (sans éloge aucune) à ce fruit disgracieux…. J’ai cependant le souvenir d’une mangue dont la sensualité intrabucale aurait pu me rappeler une amie… une amangue sans doute.