Ils étaient tous là, comme ils devaient être, apaisés, abrutis par l’alcool bue et sentie. Ils attendaient, comme une odeur, comme une couleur, comme une voix.C’était l’instant où ils allaient chuter , dans ce sommeil, cet autre monde… certainement plus lointain qu’absent. Une femme pour parachever leurs solitudes, une odeur pour coexister leurs inquiétudes, Une heure sonnée pour se réveiller d’exister.
Archives Mensuelles: octobre 2009
Éloge du verbe: simplifier
Est-il possible de simplifier, regarder avec simplicité ? verbe incertain se conjuguant au doute de la première personne… Et pourtant elle aurait intérêt à…verbe plus facile à prononcer qu’à exécuter, j’avoue… Cependant simplifier ne signifie pas annihiler tout espoir pour ne plus rien avoir à voir…simplifier, c’est souvent patienter, se contenter… Il y a du complexe dans ce verbe surtout pour l’employer…répéter après moi… je…
Éloge du verbe:juger
État intime et critique du sentiment humain et à deux mains qui pousse, ce que des culs bénis nomment l’âme, à choisir entre le plaisir de la sodomie et l’orgasme du ou de la sodomisé(e)…. je conjugue ce verbe entouré de vaseline essentiellement à la première personne et les jours de grande folie libidino-intellectuelle…. le reste du temps je reste assis sur mon cul, dans un coin, ne souhaitant pas être jugé. J’embrasse sur les fesses pour rester dans les règles de l’accord, la juge qui s’occupera de mon cas et non de mon cul…. j’ai bien dit la juge , je ne coopte pas les conjugaisons ni les cons jugés et jugeant si ils sont équipés d’un membre érigeable que j’aurais du mal à digérer… qu’il en soit ainsi!
Les Chinois ne boivent pas d’eau pure mais du thé vert.
5h04….je suis réveillé par cette télé non éteinte, cette culture, ce canon à électron qui chaque nuit m’électrone plus qu’il ne m’étonne. J’ai encore eu mal au sommeil… Je viens d’apprendre que les Chinois ne boivent pas d’eau pure mais du thé vert même refroidi, c’est ce qu’elle m’a dit….j’ai dormi en chine, je ne le savais pas ….je t’embrasse.
De par ma violence internée, j’ai vu un oiseau voler
Là ou ici, parfois, au fond de moi… j’ai cette peur du soir, seul, solitaire sans me sentir solidarisé…j’attends encore. Ailleurs, essoufflé, finissant ce long parcours commencé par ma naissance donnée, j’hésite, je m’espudrine, j’alicabore….encore et toujours. Ce temps flagrant qui saute à mes yeux, je vous le vole conchiures d’humains avec qui je dois partager mon air et mes aires… je vous laisse vos ères passées et à venir. Je vis, dans cette solitude acccablée, qui sans moi ne serait que de l’isolement mérité… je vous mots dits , humains entardés qui gaspillez ce temps que moi seul, égoïstement, j’aiguise afin qu’il soit coupant sur le fil de l’Être. Taisez- vous et écoutez, qu’avez-vous à me proposer en échange de mon silence…? je veux le temps de comprendre , le temps d’attendre et celui de m’étendre… Il est désormais l’heure. Laissez-moi seul à garder ce secret, dévorez moi mais ne me prenez pas le 27!
Éloge du verbe: attendre
Il n’y aura rien à dire.
Éloge du verbe: être
Être ou à deux pas d’être…. ? Se conjugue toujours à la tournure d’angle interrogative. Nul n’est certain d’être sauf si l’autre lui dit qu’il est, cependant tout autre est lui même soumis à ce questionnement corrélatif…. Donc être est un verbe foutrement dur à conjuguer. Je suis parce que tu me le dis…..tu es parce tu t’interroges… es-tu ?… têtu, il l’est laid, parce qu’on lui fait remarquer, nous sommes, à l’heure de la sieste, vous êtes , comme si je le savais … Ils sont… je ne vois pas l’intérêt d’un tel verbe dans le discours amoureux , c’est bien prétentieux. Je suis, je suis, je finirai au pied d’un hêtre sans con à juger.
De l’autre côté de l’arbre, il y en a un.
Je me promenais, un soir, la nuit presque tombante. Je me suis arrêté crédule, dubitatif, violemment incertain….j’y étais… là ! face à l’arbre qui barrait le juste chemin que j’avais choisi, le rectiligne déplacement vers le soleil couchant…. écrasant les écureuils, martelant de mon lourd pas paysan les bourguignons escargots et effleurant de mon souffle, râle orgasmique pour d’aucunes qui l’eurent entendu et dit, asthmatique à l’entente d’un passé lointain, donc effleurant de ce dit souffle les feuilles tombantes au rythme de la nuit titubante d’une inclarté noctufère. Me faisant douce et amère violence, je contournai le tronc par la droite, inversant comme il se devait l’ordre des choses…inquiet, troublé, livide, je parvins après quelques pas à couper l’angle qui m’eut permis un juste retour vers ma droite originelle… je continuai, hasardeux… au delà des quatre-vingt-dix degrés propres à toute circonférence. Continuant sur ma circonvolution, je parvins de l’autre côté de l’arbre, suant à grosses gouttes, l’angoisse me troublant plus qu’elle ne m’effrayait. J’étais là au delà de l’arbre et là…. il y en avait un autre… un autre côté.
Éloge du verbe: dormir
Eloge du verbe: régner
Peut se précéder d’un A quand le pouvoir utilisé commence à s’immiscer dans trop de directions….on risque alors de se faire écraser comme une araignée si on oublie de conjuguer au pluriel comme au singulier. Les déclinaisons de ce verbe sont nombreuses, il a tendance à pousser à l’inclinaison vers celui qui possède le je de régner, on a alors le cul en l’air, l’air con , le con préhensible si l’on est une femme, infâme si l’on n’est qu’un homme …la dernière personne du verbe régner est une personne qui autrefois a quelque peu perdu de son ampleur…le règne moderne se conjugue différemment, mais d’éminents anarchistes grammairiens pourraient cependant remettre en lice ces vielles conjugaisons à l’emporte pièce…..Le Monde n’est que rond même s’il est à l’envers.
Il était une fois un prince…. jeune….pas plus que moi.
Je serai donc subversif…..Qui est-il cet homme pour oser faire croire et croire que c’est le peuple qui l’a amené là où il est ? Je le hais. Qu’a-t-il fait pour oser croire et faire croire que c’est par ses actes que son chemin s’est tracé….il en est assez! D’où vient-il pour oser croire et faire croire que tout ce que le roi, son père , lui a offert n’est que le fruit d’un labeur ? Je l’embeurre…. Il n’est que pareil à moi… un petit perdu dans un monde de grand. Cependant viendra pour lui un jour, où perdant sa cécité, sa fausse sincérité et sa nouvelle coupe de cheveux …Il ne sera que l’humain qu’il n’a jamais été; l’homme qui, enfermé dans sa cité interdite, n’a pas conscience de son essence… En attendant qu’on se le dise, il n’est qu’un con parmi les cons….pauvres gens…sans se taire!
Éloge du verbe: prendre
Éloge du verbe: naître
Mot dont le sens est intimement lié à celui d’utérus et vagin, il se conjugue étymologiquement à la couleur rose, à la première personne du cri primal et soulageant. C’est un verbe qu’il faut apprendre pendant neuf mois avant de pouvoir le dire et l’utiliser dans un contexte approprié. Ne peut appartenir qu’à celui qui agit en ce sens… Je nais. Beaucoup plus tard, on dira: » je naquis naguère et qu’allais-je donc faire dans cette galère ? » Naître est une preuve de courage, surtout les yeux fermés.
Je suis arrivé au bord
C’était le soir où je me suis arrivé au bord sans pour autant voir ce qui se passait au delà…je me suis assis sur le trottoir, les voitures passaient auprès de mes pieds, je me suis assis au bord du trop voir, les images défilaient devant mes yeux…..je les fermais, je pleurai, comme pour le début d’une fin annoncée. Au moment de la dernière respiration du dernier homme de cette humanité terminée par le moment qui l’avait vu commencée, je retins mon souffle pour ne pas avoir à le partager. Il mourut, seul pour toute l’éternité et oublié. j’étais celui qui resta à contempler… les yeux fermés au bord d’un trottoir.
Quelques instants de temps passé…
Nous sommes à l’heure du soir, le moment vient de passer, je l’ai vu et touché. C’était un moment calme et long… je sentais les odeurs de mon corps trembler. C’était donc étrange, ce moment lent. J’ai cru en jouir… trembler cependant. Elle était une femme , sa poitrine satisfaisait mes yeux, son ventre appelait mon ventre…. elle passait dans ma vie, prête à me satisfaire, prêt à ce partage de temps et de sueur. Cependant rien n’était si évident, il m’a fallu oublier que cela appartenait au temps passé pour attendre ce qui allait venir…. contre un mur je saurai l’entendre.
Éloge du verbe: footballer
verbe incompréhensible, même pour moi, se prononce « fou de beau laid » et se conjugue avec un bas long aux bouts d’épais chaussés…..ou enfermé dans un tas de, en gueulant animal ment….il n’y a pas plus menteur qu’un fou de beau laid à l’heure….le jeu a été inventé par les anglés, je savais bien que cela manquait de rondeurs… de loin, j’ai une préférence pour le foutre plus que pour le foot.
Eloge du verbe: rire
Exultation sonore d’un profond état de sensation incontrôlée….le rire est l’opprobre de l’homme… rire et dire, rire , c’est ne plus respirer, c’est étouffer….on peut et doit rire de tout, surtout de vous de préférence ….oui de toi, gentil connard, pauvre type édulcoré, gentille connasse à l’orgasme flétri ….je ris de vous….je me gausse, je pouffe….je ne sortirai pas de ma cage, n’insistez pas, je vous méprise rigolards et rigolardes….mais arrêtez de me jeter des cailloux, je vais pleurer , vous me faites mal.
Éloge du verbe: aimer
Éloge du verbe: bander
Ne se dit pas ou peu, ne se montre pas sur la voie publique, ne prévient pas quand, ne prévient pas quand plus, n’est pas une nécessité dans la reproduction….sert seul aux plaisirs solitaires, à serrer aux plaisirs solidaires….état sanguin éteint sans dégât….verbe d’état sans repos, se conjugue à la voix ou à la bouche active non pas à la première personne rencontrée, mais à celle choisie….verbe ou verge….onze mille selon certains.