chroniques de la haine apaisée: 6


J’étais une femme… je marchais, attentive et improductive. J’étais une femme désireuse d’un homme, pas n’importe quel homme… pas un de ceux pour qui leur sexe leur sert de mémoire, pas un de ceux pour qui éjaculer signifie me parler… un homme plus féminin que moi était ma quête. Je le croisai, il était incertain et portait son regard alentour en quête d’une odeur de femelle, cela se voyait qu’il en voulait une. Je m’en suis approché, face à lui, mon regard prêt  à capturer le sien. Je m’offris  à lui dans l’immédiat… un homme ne sait pas refuser une femme qui s’offre, une femme qui veut. Il m’a prise comme j’ai voulu, quand j’ai voulu, je n’ai pas entendu le son de sa voix, il n’a pas entendu la mienne, mes lèvres sont restées serrées autour de son sexe.Je suis rentée chez moi, après… Mon mari, mes enfants, mon autre vie, mon autre moi, mon corps replié, mes orgasmes, seule, dans la cuisine, mes orgasmes seuls dans la cuisine… et mon mari me demandant ce qui m’arrivait. J’ai alors répondu par le déni, le rien de grave coutumier… je jouissais en mon intérieur… ma cul, comme dit une amie, sur la chaise de ma cuisine. J’ai consommé beaucoup d’autres hommes, de voiture en terrain vague, de chambre d’hôtel en porte, d’ascenseur en cave, de sol en sous-sol… Je n’étais pas une salope, juste un enveloppe qui ramenait ses orgasmes  à la maison pour les jouir tranquillement  assise sur sa chaise une tasse de café  à la main… comme tout a une fin, il y en a un, qui un soir avant de rentrer chez moi, m’a tuée. J’en suis morte, il n’y a pas d’enfer, pas de paradis, juste la sensation infinie du dernier moment vécu… ce soir là, j’ai joui…

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