Garbiel monta un escalier, près du mur qui touchait ce qu’ils avaient pensé être le ciel pendant longtemps… Garbiel monta, pas eux, car une fois le boiteux rapide engagé, l’escalier se déroba en direction de la tour et elle fut inaccessible. Ils restèrent tous deux avec leur enfant, Adamah les avait quittés, à vrai dire il était redevenu poussière terreuse , lui le glébeux, gardien de la féminité avait rejoint ce en quoi il avait été constitué, la terre, sa terre….Ils attendirent.
quand Garbiel fut arrivé au sommet de la tour qui pénétrait le ciel qui n’était pas le ciel, il se trouva face à une porte. Elle s’ouvrit, il entra, passa de sas en sas qui se succédaient , d’ouvertures en ouvertures qui se fermaient sur son passage et enfin se retrouva dans une pièce qu’on aurait dit sombre si on avait su qu’elle avait existé. Il avança sans voir, ses yeux étaient plus habitués à la lumière qu’au noir. Face à lui , un mur transparent laissait entrevoir le noir de l’espace, quelques étoiles et galaxies lointaines… Sur un grand fauteuil El Hoïm ronflait, sur un autre fauteuil en contrebas, un autre homme s’affairait rageusement face à de gigantesques cadrans lumineux….il dirigeait. Garbiel approcha d’El Hoïm , le réveilla. Celui ouvrit la bouche en marmonnant:
_ » Te voilà enfin coulure de vermine, tu viens me le dire. »