femme première


Ce matin, tôt, trop tôt, j’aurais eu envie d’une femme aux cheveux platines, courts, extirpée d’un magazine froissé au pied de mon lit… Je l’aurais trouvée sur une page publicitaire incompréhensible, parfum ? jean ? chaussures ? Elle se serait assise à mes côtés, je lui aurai raconté….  Des clips aux sons et voix semblables défilent les uns par dessus les autres, leurs images sont inexistantes… le flux continu de ce son commercé entoure la planète… Elle l’aurait écouté,  se serait levé pour éteindre l’intélé…. le moment du silence est cher payé. Je n’aurais rien eu à lui dire, on n’a jamais rien  à dire à ceux qui vous côtoient, on partage les temps de silence, ce sont eux qui sont les plus dire à surmonter. Nous nous serions tus, nus… La présence de l’un justifiant l’absence de l’autre. Veux-tu de l’eau m’aurait-elle demandé. Parce que je lui aurais dit oui, elle se serait à nouveau levée…Une fois hors de ma vue, elle ne serait plus réapparue, certainement retombée dans les pages de son magazine… je l’ai dormie.

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