Je me suis attardé au bord d’une verre, un soir de grande misère, de grand vent et de sensualité attardée, attardé à ne pas écouter qui était ailleurs. Je fus donc l’homme, entier post pubère, accueilli au comptoir d’un bar sans histoire autres que celles que j’avais à raconter. Ils ne m’ont pas entendu les attendus détendus, ces pendus, vendus, tordus, dodues , même fessues je les aurais bandues et plus si l’infini tue…. Laissons passer le temps, regardons les enfants jouer, asseyons nous sur les marches de l’escalier…
Rêvez-vous ? m’a-t-elle demandé. Je ne rêve pas pour ne pas avoir à m’en souvenir.Elle m’a cependant réveillé…
Accoudé au comptoir de ce bar, je suis parti, à cheval sur mon verre, au pays des pères verts, des noëls en juillet et des soleils qui se lèvent à l’heure du coucher…accoudé au comptoir, je n’avais qu’à entendre, attendre, plus incertain que mon dernier lendemain. C’est à l’antépénultième verre de vie rouge et de vin, en vain, que j’ai déclamé cette ode au silence, sans mot dire ni maudire…je me suis tu, l’âme en paix….Le grand silence et son secret errent dans mes rêves…se taire sur terre est un luxe que désormais moi seul peux me payer… Ta gueule connard.