Appel à la lutte N°11: refuser la pensée de masse.


Toute masse soumise  à une pensée exécutée du haut vers la bas, sans volonté de nuire, mais surtout avec l’envie d’annihiler toute autre forme de pensée transitoire dans notre monde, ne vaut le coup d’être mémorisé. Ainsi, Étant donné une simple idée, dont la banalité est outrageante, peut, si elle est soumise à l’adéquation de masse, devenir un instrument de non-réflexion et de précipitation collective.Ainsi il serait occasionné sur un individu dont l’état réflexif est proche du zéro, une force cognitive qui prendrait place en lieu de la pensée du dit individu, ce qui pour conclure nous conduit  à conclure que la masse est au repos de l’esprit ce que l’idée est à la torture de l’âme…voilà…. enfin, c’est que je pense, je vais relire le début…

Autobiographie d’un autre: 6


N’ayant pas acquis le langage , il n’aurait su exprimer la profondeur des instants passés au sein de la couleur rouge du cuir du fauteuil qui, poussièreusement trônait dans l’entrée de l’orphelinat… mais il y avait été de longues heures durant, restant atterré par les subtilités lumineuses du rouge, plus proche du vermillon cochenillard, voir métallique que du carmin pourpré qu’il avait eu l’occasion de visiter lors du passage  de ces hommes dit d’église. Son voyage dans le rouge lui avait éteint les yeux pour quelques temps,les heures suivantes le pendant peut-être… il n’était qu’un enfant ou l’image d’un enfant puisqu’aucun adulte n’eût loisir à  considérer son état vivant comme l’émanation de l’état d’enfance… Il l’était l’autre, simplement là  et personne n’aurait osé ni désiré  le nommer autrement que l’autre… Conçu de la même manière que tout être humain, par simple relâchement hormonal (faisons fi de l’amour qui n’est qu’une excuse  à notre multitude perturbante et perturbée), oublié, abandonné, égaré, rejeté, lâché… il vivait au même titre que  tous les autres mais était le seul à  ne pas appartenir à l’espèce humaine… malgré son jeune âge, il avait conscience de la précision avec laquelle il mémorisait ce monde qui l’entourait, l’existence de celui-ci prenait, petit à petit, vie dans le regard parfois noyé des larmes  occasionnées par ce qu’il avait vu. L’autre construisait l’âme du monde dans lequel vivaient tous les humains qui, dans cet orphelinat poisseux, lointain, zoomythifère, existaient… aucun d’entre eux n’avait encore pris conscience qu’ils étaient, jusque dans l’émanation physique et endocrinologique de leurs existences basiques, l’ersatz vital de ce que lui, l’autre, ne pouvait être. Il allait leur signifier.

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