À la plage on y voit, on y sent, on y sait…. Hier ce couple jeune, elle, lui leurs deux enfants. Lui tatoué sur les bras, le dos, une jambe. Elle, le bas du dos, le haut, le pied; un percing au nombril. Il est seize heures et trente minutes, leurs deux enfants jouent dans les vagues, petites, sans ressac…. trop peu de danger. La mère est assise sur la plage, elle crie sans se déplacer, mettant en garde d’un danger inexistant, elle jette aux vagues ses angoisses de noyade, ses peurs, elle a un corps joli, un ventre de femme qui a porté deux enfants, rien que de l’ordinaire que j’aime… Pendant ce temps, monsieur, vêtu d’un de ces ridicules petit chapeau de paille, d’un caleçon de bain, les bras écartés pour intensifier l’explosion pectorale, le bassin expulsé vers l’avant intensifiant un écartement de jambe naturel, téléphone haut et fort…. il est à 2m de moi. Je sais tout, j’entends tout…. il n’a aucune conscience de l’espace dans lequel il vit, il raconte à son interlocuteur comme s’il était face à lui, les autres alentour n’existent pas… Cela a peu d’importance, si ce n’était qu’il commente le film porno que l’interlocuteur en question lui a prêté la veille et l’impact érotique que le visionnement en couple a eu sur sa femme, celle qui s’affaire avec les enfants, l’espace d’une conversation téléphonique son intime est mien… ils sont toujours à deux mètres de moi. Monsieur raccroche son téléphone, émoustillé par son appel téléphonique, il s’assoit sur la serviette de plage à côté de sa femme, entreprenant, caressant… Il lui propose une petite situation échangiste avec son cousin, l’homme du téléphone, et sa fiancée du moment…. entre cris vers les enfants, et proposition du mari…. elle se tait, derrière ses lunettes noires, elle regarde son mâle sans sourire…. lui répond un je sais pas… lui, ne supporte pas cette frustration, se lève, va voir ses enfants, élève la voix, revient avec l’un d’eux, lui gonfle un petit matelas bleu , lui donne, l’enfant s’en retourne jouer… Il repropose avec insistance…. elle finit par répondre sans enthousiasme: » oui, il est cool et elle est comment ?_ C’est une meuf » fin de citation. Il fête cela en ouvrant un gros paquet de bonbons au chocolat qui ne fondent pas dans la main….La mère continue de crier, les enfants aussi…. le père reprend son téléphone la bouche pleine…. »Allo… oui c’est bon…. »
Je n’aime pas les bonbons au chocolat….