Je me suis absenté quelques jours, je suis remonté vers le nord …. en quête de corps et d’humains. J’y ai trouvé ce que je cherchais et même un peu plus…. il y a plus d’humaines que d’humains, c’est certain et cela me fait du bien….
Ales, lundi 9, ils étaient assis à la terrasse du bar des forains, à l’heure de l’apéro du midi…. Deux hommes, celui de gauche sera insignifiant dans ce premier temps, c’est celui de droite qui m’a interressé. Il avait soixante ans ou un peu plus, peut être soixante-dix… sa chemise déboutonnée laissait s’exprimer un ventre sphérique à la blancheur évidente… le blanc de ceux qui fuient la lumière. Il était assis à une dizaine de mètres derrière une table de bar sur laquelle reposait le verre d’anisette qu’il était en train de boire. Sous la table son chien: un de ceux qui ressemblent aux buldogs mais qui n’en sont pas. Son chien et lui avaient le même faciès, tel chien, tel maître. Ils se ressemblaient de la plus grande évidence qu’il fut. Si le chien avaient eu la même moustache que le maître , on eut pu les croire frères. À sa droite dans une petite poussette spécialement aménagée par un quelconque fabricant, siégeait fièrement un petit Yorkshire de moins de trois kilogrammes…. quand cette petite chose empoussettée avait chaud, madame, vêtue anecdotiquement, d’un chapeau de paille fleuri et d’une paire de Croks, fleuris eux aussi, lui vaporisait à l’aide du matériel adéquat, une bruine aqueuse. Tous regardaient presqu’en choeur passer les gens…. un moment je constatai qu’en vieillissant les femmes du sud, avaient tendance à s’épanouir…. je fus ravi.