Place aux cons 30


Aux terrasses des cafés, le soir, lorsqu’il est l’heure de l’apéro, on discute, on parle calmement. Pourtant il y en a certains ou certaines qui imposent leurs bruits à ceux qui comme moi sont calmement assis à regarder passer la silencieuse ambiance féminine. Hier, deux cas: sur mon côté droit, un groupe est venu s’asseoir, groupe composé de deux couples et d’un homme seul. Les hommes ont parlé entre eux, les femmes entre elles. La discussion des hommes s’est essentiellement concentrée sur la moto et la moto, le tout entrecoupé d’exploits physico-musculo-hormonaux. Les femmes se sont génito centrées sur leur gynécologue, le tout suffisamment fort pour que je ne puisse plus adresser la parole  à mon voisin sans avoir l’impression de couper cette même parole au groupe discutant…Si vous saviez ce que je pense du frottis vaginal de la bovine blonde aux gros seins qui me proposait son dos et malheureusement sa voix. Mon voisin et ami avec qui je partageais quelque boisson, supportait, de son côté, une platine féminité dont le ton et la sonorité étaient inversement proportionnels à la taille de la personne. Il ne pouvait ignorer le fondement de sa sexualité, la relation qu’elle entretenait avec sa mère, ses soucis professionnels, ses angoisses intimes… j’avouerai que j’arrivais à mélanger les deux dialogues et  qu’en faire un seul m’eut été aisé… ils se ressemblaient tant par le bruit, le fond. Nous nous tûmes mon ami et moi, comme deux vieux cons, écrasés par le bruit…alors comme ça votre frottis ….

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