Place aux cons 22


Aujourd’hui  j’ai douté… alors je me suis assis  à la terrasse d’un café, j’y ai bu un café et j’ai regardé le défilé des gens dans la rue, pendant une heure à peu près… j’ai observé comment les corps se déplaçaient; parfois lourdement, maladroitement… Certains n’avaient aucune hésitation, ils évoluaient rapidement dans cet espace linéaire qu’est la rue… toujours plus droite, toujours plus contrôlable… les seuls instants de courbe étaient les élans déhanchées des femmes  à fesses opulentes, je n’aimais pas ces grandes silhouettes anamorphosées par les obligations de notre époque… ces grandes filles aux cheveux longs longs, à la frange coupée droite, aux lunettes volées aux phares des voitures… elles ne sont  que la même; même leurs fesses sont plates. Il y avait aussi celles dont les volutes évoluées  et ascendantes ne pourraient se décrire  et s’expliquer qu’en ayant eu connaissance du canon de Vitruve. Elles marchaient légèrement équimembrées à contre-temps par la sphère de leur cul et la rotondité de leurs seins… j’aime leur opulence toute relative mais sécurisante. Quant  aux hommes, certains hommes… ils se grattaient les couilles une fois sur deux, les autres balançaient les bras en  déblatérant des mots coordonnés par leur accent tonique plus que par la sémantique de la langue qu’ils eussent été sensés être  à même  de parler…Il n’y a pas besoin de les reconnaître, les savoir existant peut suffire  à les ignorer. J’ai honte parfois de la fin de notre société, de sa pauvreté intellectuelle, de sa capacité  à  reconnaître la seule connerie de masse comme référence  à l’acceptation d’une idée… plus il y a de cons qui sont d’accord plus l’idée est bonne. Donc ces hommes qui ne peuvent s’empêcher de se toucher les organes génitaux, de crainte qu’ils ne soient tombés entre deux contacts, ces hommes aux deux cent mots de vocabulaire, aux phrases coordonnées par des conjonctions sonores éructées… ces hommes qui parfois sont accompagnées de femmes charmantes, simples, souriantes… Comment une femme peut-elle se contenter de si peu, de si mauvais ?  J’ai douté de la connerie féminine… j’en ai été convaincu au regard de certains couples… et si l’homme n’était qu’un animal de compagnie ? dans ce tram qui me ramenaient à mon domicile, je doutais encore… et puis elle elle est arrivée, titubante… droguée ou alcoolisée, ailleurs certainement et à temps plein, incapable de s’asseoir seule… je ne l’ai pas aidée, je l’ai juste regardée s’effondrer… froidement… Je doute encore.

Place aux cons 21


Ce serait trop facile de terminer sur un énorme con… un improbable, un  de ceux qui se reconnaît parce qu’il a tout osé… j’en ai un sous mes yeux, à deux mètres cinquante en train de regarder un film porno, avec ses deux écouteurs, son petit écran… internet et la sensation de l’espace privé… mais bon je n’en ai rien à faire, ce n’est qu’une fin de passage au camping, je ne vais pas lui en tenir rigueur… c’est un con final ou un con de suspension… je continue ma « place aux cons » ailleurs, autrement… je vous laisse celles que j’appelle de belles photos…. bande de cons…. je vous embrasse.

Place aux cons 20


Je me suis concerté avec mon chien qui me ressemble beaucoup, petit, vif, gueule après tous les cons et essaie en vain, ou presque,  de sauter tout ce qui bouge… j’ai refusé de le faire castrer, à coeur vaillant rien d’impossible… J’étais couché près de lui, je le regardais  plus qu’il ne me regardait… Il prit la parole en ces termes.

 » Si j’étais un homme fier et brave comme toi, intelligent, beau, charmant, dans la force de l’âge… je passerais beaucoup de temps à rire, rire soulage le ventre, éloigne la dépression et la maladie… je regarderais les femmes parce que lorsqu’on est un homme rien n’est mieux que de regarder les femmes, c’est encadrer du regard leur charme et leur beauté naturelle…. je visiterais leurs corps du regard, par le rêve, par mon corps… si j’avais le nez que j’ai, je sculpterais  leurs odeurs de corps jusqu’à en pleurer…. veux-tu que je te raconte comment sentent les femmes ? »

Il se mit  sur ses quatre pattes et commença cette description qui restera dans mes souvenirs.

« Sentir une femme avec l’odorat d’un chien, c’est connaître quand elle est émue, c’est connaître, les yeux fermés, du haut de son corps au bas, en connaître le goût sans l’avoir sur les lèvres, vivre son intimité en connaissant le déroulement de sa journée, pleurer avant qu’elle ne soit triste, oublier qu’on est un chien et se prendre pour un homme, regarder la porte derrière laquelle elle est nue, comprendre les vêtements qu’elle a portés… voir où elle a posé ses mains… sentir une femme… c’est bien avant l’aimer. »

Il se tut, n’hurla pas à la mort… il se coucha comme un chien, n’aboya pas comme un chien… « je sentirai ta mort me dit-il mais je ne dirai rien »…Je lui souris comme à un chien, passai ma main sur sa tête… Nous sommes tous les deux semblables… Nous aimons les femmes…. le soir tombait, le soleil refusa de se coucher… je sentis l’odeur d’une femme, assise face  à moi, qui croisait les jambes, oubliant que j’étais un homme, n’oubliant pas qu’elle était une femme jusqu’à l’odeur d’entre ses jambes, l’odeur d’outre-jambes…. accompagnant la couleur de ses cuisses… Mon  chien hurla à l’amour… un vol de gros cons passa…je tirais un coup… deux tombèrent lourdement.

Place aux cons 18


Aujourd’hui pas de cons que des connasses… pas de sexisme… mais voilà j’ai beau regarder autour de moi, en étant le plus attentif possible, essayant même de deviner au-delà de leurs paroles… je n’en ai pas trouvées. Je peux vous parler de la courbe éléphantesque des hanches de l’une d’entre elles pour laquelle je croyais qu’il y aurait eu une possibilité, mais non, il n’y eut que douceur, elle était même tendre de caresses avec le ventre de son mari qui outrepassait, par le rayon de courbure, la relation au cercle que madame entretenait simplement par l’intermédiaire de ses hanches… J’ai aperçu deux cigognes, hier dans un champ, sur la route qui me conduisait à Bordeaux, pas de connasses… J’ai donc persévéré, me suis attardé sur cette Néerlandaise, dorée, mamelue et à la masse fessière inférieure  à sa masse mammaire. Elle est venue me voir pour me demander  pour quelle raison la connexion internet avait été interrompue et ce dans un français à l’accent aussi dorée que sa peau, avec des arrondis de R aussi ronds que sa poitrine maculée de tâches de rousseur, à moins que ce ne furent des traces que de chauds amants, par le passé, laissèrent sur son corps lors de longs ébats amoureux et qui empêchèrent  le soleil de marquer son corps… il faut qu’il rebranche pour que cela fonctionne, même cela elle le comprit. Puis ce fut le tour d’une petite jeune femme qui servait au restaurant… son seul sourire me suffit à l’écarter de mon prélistage, ainsi que la couleur de ses vêtements, toujours plus lumineux et colorés… qu’en était-il de ses sous-vêtements ?… Poussant mon regard jusqu’à l’extérieur de mon lieu d’écriture, je tombais sur une beauté Allemande, grande, au corps puissant et ferme, à la fesse pleine sans excès, aux seins galbés dont le volume dépassait largement la masse volumique de ma main convulsée… au visage certes sans intérêt, mais cela n’était pas rédhibitoire… Mais sans communication autre que le visuel, il était difficile d’établir un pronostic… Quel cul! Je fis encore le tour du snack, du chemin qui passait devant… plus de femme… que des hommes attablés ou au bar ou aux tables, buvant l’apéro, rigolant sans excès, parlant sport, allemand, néerlandais… il était midi quinze… l’heure du repas, je vis mon reflet dans l’écran de mon ordinateur…

Place aux cons 17


Aujourd’hui Bordeaux…. Il pleuvait, finement, cette sale pluie extrêmement fine qui vous mouille comme une douche, une mauvaise douche… Donc Bordeaux: première remarque, les bordelaises ont de plus gros seins que les autres… rectification, j’ai regardé les bordelaises qui avaient de plus gros seins que les autres… c’est cela. Ce midi pizza… vient s’asseoir un couple, lui, grand, une petite trentaine; elle, petite blonde… sans prétention. Lui s’asseoit et ouvre immédiatement son Ipad, elle, regarde la carte…Lui, regarde sur son aïe pad où est le cinéma qui est au bout de la rue, elle choisit la même pizza que d’habitude… Lui, montre, en faisant glisser lourdement son doigt sur l’écran tactile, les photos qu’il a envoyées aux enfants, elle sourit. Lui reçoit un appel téléphonique, le téléphone sonne fortement, un style de musique que l’on entend dans un rayon de vingt mètres. Il place son oreillette dans son oreille, pas ailleurs, quoique ce lui eut fait le plus grand bien… je pense. Il répond froidement, techniquement presque silencieusement à son phonocuteur… puis il raccroche, se dirige vers son Ipad, glisse ses doigts( s’il touche sa femme, assise à ma droite,de la même manière, je viens de comprendre pourquoi, elle prend tout le temps la même pizza) et lui, montre ce qui doit être une carte de visite technique des capacités professionnelles du téléphoneur… « 30 MDI, je ne réponds plus à ses questions… » s’en suit un dialogue incompréhensible, technico financier… elle, le poussant à accomplir un acte qui lui le torture visiblement puisqu’il n’arrive pas à couper sa pizza avec sa fourchette et son couteau… il la bloque de la main droite avec sa fourchette et la déchire de la main gauche… il me fait peur… ils ne se sont pas souris, ils n’ont parlé que du type 30 MDI…lui a une bouche si petite qu’il est obligé d’enfourner les lambeaux de pizza avec au plus deux doigts, elle ne coupe sa  pizza qu’en bandes latérales de haut en bas… ils parlent ensuite des écoles de leurs deux filles… d’école anglaise qui à dix ans te donne le niveau d’en gamin de troisième… j’arrête de les écouter… les extra-terrestres sont aussi cons que les terriens…

Place aux cons 16


 Je vais interméder, juste poser mon regard sur les femmes m’entourant… Il y en a peu qui sont seules, souvent accompagnées ou de leurs maris ou de leurs enfants, parfois des deux… C’est à leur sourire lointain, leurs regards qui se posent, au hasard, sur des êtres environnants qu’on reconnaît celles qui ne sont pas là,plus là. Elles sont dans un état autre, autrement, le corps en éveil, les sens en regard, le regard posé à l’intérieur… elles s’ennuient, d’un ennui distancier qui les sépare corporellement de ceux qui les entoure… être femme parfois prédispose à la solitude.

 

Maintenant, intéressons-nous à l’actualité de ce monde… 

   La Norvège et SON extrémiste religieux chrétien… la connerie a souvent besoin de dogmes, un seul suffit me direz-vous à corrompre tout une humanité pendant plusieurs siècles… un bras armé, un cerveau certainement très équilibré et certain de ce qu’il allait faire et une bonne idée de base…le monothéisme par exemple, il serait intéressant de savoir combien d’être humains sont morts au nom de celui-ci, à un milliard près depuis deux mille ans et ce, toutes religions confondues… Qu’on ne vienne pas me dire qu’il est normal de croire que c’est ancré dans notre esprit… oui comme un virus informatique sur un disque dur et nous sommes les propres acteurs de notre non formatage et vas-y qu’on les envoie au catéchisme, qu’on les baptise, qu’on les communie, qu’on leur fait croire au simplisme édenien à l’américaine, au manichéisme…Je ne m’en plains pas, bien au contraire, c’est ce genre d’idée humaine qui permet l’aération globale de l’humanité, la place par le vide… sinon je crois qu’on aurait du mal à se tenir assis sur la plage… 

   La chanson et la prise de médicaments, comme si cette mort avait plus d’importance que celle de madame Georgette Leroux dans sa quatre-vingt-dix-huitième année… on aime bien les martyrs, ceux qui meurent à notre place… merci les dépressifs… on vous oubliera rapidement; exceptés quelques clones qui n’ont jamais su qui ils étaient… 

   Rouler à l’envers sur l’autoroute… du déjà vu.

   Mourir de faim en Somalie, ce n’est pas possible selon le gouvernement religieux en place, donc c’est vrai… 

   Passons à la suite, Tour de France, plus propre cette année, beaucoup plus propre parce que plus lent… ah ça c’est bien, je suis pour un tour de France encore plus propre: « immobile sur son vélo le champion Yaouf babouin, ne monta pas le col du patchoun, il resta les yeux ouverts face à la route… il allait s’endormir entouré de ses supporters qui ronflaient depuis longtemps sur le bord du doute. »Les cons sont là où ils méritent d’être, cela évite de les chercher trop longtemps.

  Les championnats du monde de natation en Chine… ils n’auraient jamais du mettre un pont passant au-dessus de la piscine, cela a fait dérailler le train… nager entre deux murs si ça ce n’est pas de la connerie… moi j’ai quitté l’eau il y a 460 millions d’années, je n’y suis pas près d’y retourner. 

   DSK… éjacudélateur précoce…,  Ferry et son ministre pédophile au Maroc… pourquoi le Maroc ?

 Quant à moi, je me sens agréablement entouré, de parfums, de corps angéliques, de bourrelets rubensoïdes, de regards glauques et incertains,de crânes rasés et tatoués, de sémantiques simiesques, de faciès porcins, d’enfants au nombre de chromosomes incertains… il n’y a pas d’extrémiste religieux, pas de train à grande vitesse, pas d’autoroute à contre-sens, pas de médicaments enchantés, que du temps à perdre, pas de monde à sauver, Je suis l’être le plus transparent qui soit… je suis Dieu en quelque sorte donc j’existe, je sais lire, écrire, parler, imaginer, je sens le parfum de la femme d’à côté… le paradis… le reste, les autres… je m’en fous… merci les cons.

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cynisme

Place aux cons 15


Samedi c’est jour de changement, cons qui partent, cons qui arrivent, bref renouvellement du stock… Je profite de cette accalmie pour réfléchir. Je pense sincèrement que la connerie se développe là où la masse humaine s’implante avec une seule idée porteuse, et cette masse ne favorise pas systématiquement le nombre  absolu mais plutôt l’émergence d’un flux porteur et ramificateur, une sorte de gaz qui se répandrait et qui contaminerait ceux qui se sentent appartenir au groupe. Le con naît là où il y a le nombre et la possibilité de transmission de l’information conne, mais à toute naissance multiple il faut un géniteur et un terrain fécond… la multitude sociale, le confinement des grandes messes (kermesses en breton si je ne m’abuse), les stades remplis ( un stade vide a cependant un gros potentiel) sont de très efficaces terrains féconds. Pour ce qui est des géniteurs, nous dirons toute personne dont le comportement ou les idées sont très simplement reproductibles  à l’infini jusqu’à la disparition du sens originel. Il faut de surcroît comprendre que cette genèse de la connerie s’implantera d’autant plus facilement qu’elle n’aura pas de résistance comportementale ou de défense propre  à la personnalité de l’incubé. Par exemple, un concert d’un grand chanteur connu favorise un clonage presque immédiat de la connerie, on se coiffe comme lui, on parle comme lui, on fredonne ses chansons… facile d’être con, il n’y a qu’à se laisser aller à nos instincts grégaires … ou alors le foot qui est une sorte de révélateur immédiat de la connerie territoriale: on chie sur la République mais on adore de manière régalienne l’équipe de foot de sa ville avec des joueurs à un neurone payés  comme mille personnes qui travaillent… le con mérite sa connerie ! (je viens de voir passer une jeune femme qui possédait non pas deux seins, mais deux sculptures mammaires, j’aimerai bien tenter un implant)…. Me direz-vous ce n’est pas une docte réflexion, certes j’en conviens, mais je remarque que  l’étude comportementale est intéressante… Mais où se situe la connerie ? qu’est-ce qui  permet de dire qu’untel est con ou ne l’est pas ?… Il s’agit presque d’un cas nouménal, au-delà de toute exploration phénoménale, elle appartient à  notre collectif humain comme la peau de la pomme… Il faut simplement qu’elle ne deviennent pas trop épaisse. La connerie ne se mesure pas, elle se constate et se comprend dans l’incapacité du con à réagir contre…  Le con ne sait pas qu’il est con, il faut lui faire remarquer, le con est dans l’acte  hyperfocal au quotidien, il fait comme les autres, va où vont les autres,  il se nourrit de ce que notre fait social produit comme déchets: la télévision commerciale, les sports de masse, la tatouage en série, la mode de la mode, le journalisme sportif, la peur et la haine des intellectuels qui redéfinissent des terrains vierges de toute connerie … bref ces actes qui vous plongent dans le paraître et qui vous éloigne de l’être… Le con vit en troupeau, il se tatoue seul désormais, se reconnaît à  son crâne rasé, ses ray-ban, sa grosse montre (comme si le temps avait une importance en vacances), sa femelle est presque pareille, des faux seins en plus parfois, ses gamins pires et en plus il se reproduit de manière presque clonesque…. Bref le con est de toutes les couleurs, de toutes les religions (je l’avais oublié celle-là). Je ne me sens pas supérieur, juste attentif et observateur… Je concentre les informations pour les futurs habitants de la Terre, il faut qu’ils sachent pourquoi nous allons disparaître.

Place aux cons 14


Depuis hier… j’en ai vu… des cons. Je vous les livre en vrac: un qui engueulait son fils de dix ans parce qu’à minuit moins le quart il se promenait tout seul dans le camping et qu’il le cherchait sans le trouver… pourquoi l’a-t-il laissé partir ?… mais ce n’est pas le père qui est en cause, c’est le fils… les deux peut-être, trop de tatouages pour le père, trop de similitudes avec le père pour le fils. Ce matin, le lot de « steppeuses » qui en marchant au pas, gueulait: »droite, droite, droite… » et elles souriaient ces connasses, pas étonnant que leurs maris n’arrivent pas à les faire jouir… ce sont des machines qu’il leur faut….ah ça fait du bien de le dire… Là en ce moment en face de moi, une famille, dont on eut dit qu’elle aurait été pied-noir si elle n’avait pas été aussi jeune… Ils valent cependant leur pesant d’olives, les femmes au fourneau avec leurs gros culs et les gamins en charge, les hommes sur la plage au foot, ils ne savent même pas que c’est marée haute et gras comme ils sont, il y en a bien un qui va nous péter une durite… mais revenons aux femmes. Elles sont en train de critiquer une autre vacancière du camping dont elles disent qu’elle est grosse comme une vache et qu’elle s’habille comme une pute… je vous assure que je ne tends pas l’oreille, c’est comme si elles me le criaient dans l’oreille… en parlant de grosse, je me demande si elles sont toutes enceintes ou si c’est le surplus d’huile d’olives, qu’elles mettent dans la ratatouille et dont elles évoquent la recette depuis maintenant quarante-cinq minutes,qui les arrondit  presque jusqu’à l’extrême. Elles ne sont pas d’accord sur les quantités de légumes, mais visiblement en harmonie quant à l’huile d’olives…Arrive le père de deux d’entre elles, un ventre digne d’un orang-outang, la ressemblance est frappante, et dans l’élocution et dans le faciès… peut-être les poils en moins…Madame lui dit: » on va vous faire ….  » et s’en suit le menu du déjeuner du midi qui me suffirait pour au moins deux journées complètes… et se précipite en direct et en courant le fils ado…. « t’as tout dépensé les cinq euros, les cinq euros en cinq minutes… ». La mère gueule, le père gueule, l’ado gueule… je souris…  

 Mais hier au soir c’était soirée disco, je ne vous ai pas raconté… ça dansait, ça buvait un peu, les ados s’embrassaient… justement il était peut-être vingt-trois heures, lui quinze ans arrive avec elle quinze ans, jolie, mignonne et certainement un peu ivre. Dans leur groupe, il y a un autre garçhomme, il a des vues sur la fillasse…et comme elle a bu, elle dit et fait n’importe quoi et surtout n’importe comment… elle finit par danser avec le second et ce garçhomme l’embrasse jusqu’aux amygdales… le premier arrive et commence à s’opposer au second… comme à la maison…: « c’est ma meuf!! » l’instinct de territorialité est puissant dès que les phéromones femelles se libèrent dans l’air… Des hommes, des vrais arrivent, séparent tout ce petit monde et elle repart comme si ne rien était avec le premier, son man… con mérite son féminin. J’ai beau regardé autour de moi, j’ai du mal à croiser un regard sur lequel je pourrais déposer ma compassion…Dormez bonne gens… je veille.

Place aux cons 13


Pendant que Guy chantait, quoique je n’entendisse rien, sa sono était horriblement mal réglée, j’observais les familles, les groupes et je pris conscience..Je pris conscience de l’ennui des gens. Ils étaient là attablés par groupes familiaux ou amicaux, ils n’écoutaient pas mais ne riaient pas pour autant, ils étaient silencieux mais de ce silence qui signifie que tous n’avaient plus rien à se dire… les filles ressemblaient aux mères, les seins un peu plus hauts et fermes mais le cul souvent aussi lourd. les fils marchaient comme leurs pères, les mains dans les poches d’un short trop laid, trop long, trop short…tous étaient rassemblés et aucun de ces groupes ne souriait, ne rigolait… Ils s’ennuyaient, la pluie lavait le peu d’enthousiaste qu’ils avaient eu durant la journée… épuisés d’une vie de labeur et de transports de plus en plus fréquents et longs, ils partaient en vacances pour s’ensoleiller… mais celui-ci n’était même pas au rendez-vous… alors ils ne savaient plus que dire ou que faire… ils s’ennuyaient lourdement et pesamment… C’était un moment lourd de connerie… C’était hier au soir et je me sentais même défaitiste, presque odieux, pauvres gens… facile d’être cynique.

   Et puis ce matin, alors que j’allais photographier comme d’autres vont pêcher, je me suis à nouveau retrouver face à  un poncif de la connerie. Asseyez-vous, je vous raconte. Quand je photographie, je peux avoir plusieurs types d’appareils photos: un Iphone, un petit numérique, un argentique pourri ou un gros machin très pro et inversement proportionnel à la taille de mon sexe comme diraient beaucoup de médisants, justement à ce sujet j’aimerais apporter une précision… la photo c’est avant tout une question d’imagination et de sensibilité, on fait d’excellentes photos avec de tous petits appareils et on fait d’excellents amants avec des bites moyennes… ce n’est pas de la technique, ce n’est pas du savoir faire, c’est une juste adéquation émotionnelle entre deux cerveaux, deux sexes et deux corps,le tout mélangé avec des mots, des sourires et puis un certain type de caractère… pour ceux qui croient que l’orgasme est un sport d’endurance… maintenant  revenons à mes cons du jour… J’étais donc sur une plage publique, vous savez le gros tas de sable au bord de la mer, je photographiais des tentes qui certes se louent quand il y a du soleil, mais ce n’était pas le cas, pas de soleil, pas de gens, juste une toile  à rayures blanches et bleues…. Arrivent deux types (mes deux cons) qui derechef se présentent comme deux policiers et me demandent ce que je fais là… silence de ma part… je suis photographe et je photographie les rayures, montrez-moi vos cartes s’il vous plaît ? ( deux policiers en short de plage et T shirt bariolés… me serai-je égaré jusqu’à Miami ?). Ils me répondent  que moi aussi je dois leur montrer ma carte. Je restitue sous forme de dialogue pour que cela soit plus lisible.

 » Je ne suis pas reporter de presse, je n’ai pas besoin de carte… Pourquoi voulez- vous savoir ce que je fais ? Je pense que vous n’êtes pas policier, généralement les policiers sont en uniforme… De toutes façons , je suis sur un lieu publique, je n’ai franchi aucune barrière ou signalisation au sol spécifiant que cette zone est interdite… (nous sommes en ville face à la seule et unique rue de Soulac sur mer, pour ceux qui connaissent, à dix mètres de la promenade.)

_Oui mais vous n’avez pas le droit de photographier, mon ami est le photographe officiel de la plage, il a une concession sur toutes les tentes.

_ Certes mais il n’est nullement mentionné à l’entrée de la plage de Soulac qu’il est interdit de photographier les tentes, donc je continue à photographier mes rayures.

_Est-ce que tu les vends tes photos ? »

Sentant que j’étais sur le territoire du photographe qui écumait la plage et qu’il sentait que j’étais un concurrent éventuel… je luis répondis que je les donnais.

_T’es pas un professionnel alors ?

_Si, mais je suis payé pour les donner… silence…

_À qui tu les donnes ?

_Au ministère de l’intérieur, je fais un archivage des plage de l’Atlantique, leur structuration, leur longueur, la montée des eaux… le nombre de touristes, vous voulez voir ma carte ?

_ Non, c’est pas la peine, on croyait que vous veniez lui piquer son gagne-pain.

_ Quand bien même, il n’est pas encore interdit de photographier une plage…

_Oui mais lui il a le droit à l’image » me dit-il en désignant son camarade…

Je ne cherchai pas à sur-argumenter, j’ai… j’ai déjà été contrôlé par des policiers à Paris, à Marseille, à Orléans… je me suis trouvé face à un autre gros con qui ne voulait pas que je photographie SA femme (une tache rouge, juste les pieds)…. et bien d’autres… mais je n’avais jamais eu celui qui avait le droit à l’image. À tous ceux et celles qui se sentent concernés, vérifiez ce soir en rentrant dans vos pénates, si vous avez le droit à l’image, si tel n’était pas le cas, détruisez toutes celles que vous possédez, oubliez-celles que vous souhaiteriez faire, fermez vos yeux… ne regardez-plus… Qu’on ne vienne pas me dire que c’est honteux ce que j’écris sur mes compatriotes… j’ai beau lutter, me dire que j’ai tort d’être aussi cynique… le temps passant, je me sens proche d’une réalité que peu comprennent… Moi, j’ai le droit dire… Vous voulez voir ma carte ?

PS: Je vous fais don de deux images, une interdite et une autorisée


Place aux cons 12


Journée de pluie, morne et pleine, water et l’eau… impossible de se déplacer sans que les lunettes ne soient embuées… je suis resté à lire, regarder des DVD, mettre mon chien au four pour savoir s’il résisterait…. même pas, mais je savais qu’il était con, cela n’a rien de drôle…. J’avoue que mon coupable plaisir de l’été qui consiste  à trouver le con que j’adore n’a pas été assouvi… pourtant j’ai mon stock ici, mais dès qu’on ne sort pas, on ne rencontre pas, on ne croise pas, on ne reconnaît pas. Comme je me suis déjà passé à l’autocritique, je ne vais pas recommencer…. ce sera un soir sans con… je vais dériver, tout en étant dans la lettre C vers les culs, c’est pas mal les culs et ce qu’il y a autour ou au-dessus… par exemple, la petite serveuse brune qui porte une très jolie jupe marron à très gros pois blancs… elle ondule joliment de la hanche au rythme du blues qui sort des grosses enceintes noires… il y a aussi cette petite jeune qui porte des robes années 70, elle a un contre-temps de la masse musculaire fessière assez remarquable, elle sert au bar et quad elle s’arrête brusquement, son corps parle, tout du moins ses fesses, galbées… gros dégueulasse que je suis… même pas ! J’avoue avoir un faible pour les mères de famille, celles qui s’ennuient, celles qui sont fatiguées de leur existence ou par leur existence, celles qui ont cette petite fêlure de la vie, le sourire lointain… juste besoin de se savoir encore féminines, je les comprends, quand je vois la gueule de leur mari… elles ont le droit de rêver, par forcément de moi, quoique si on réfléchit bien… Je suis presque parfait dans mon rôle d’anti-héros… pas grand, pas encombrant, pas trop vieux, même si je commence à… mais gentil et puis très con, le con qui fait rire… heureusement que j’aime les femmes, je ne m’ennuie jamais.

Place aux cons 11


Un grand classique de la connerie: le gamin des autres, j’en trouve un chaque année, celui de l’année dernière n’était pas trop mal…. la cuvée 2011 mérite une étoile de plus. Je décris le lieu, comme d »habitude assis à une table de mon snack de mon camping, lieu de toutes les actions. Je tiens à vous avouer que je n’ai pas assisté au karaoké, la pluie était si forte que les gouttières internes du snack débordaient et qu’il n’était pas possible de brancher le matériel électrique sans danger…. donc j’en reviens  à ce jour il y a quelques instants, (par soucis d’exactitude je vais tout relater au présent). Je suis assis à ma table, l’ordinateur ouvert, un demi à mes côtés… quatre   ou cinq mètres à ma droite une famille du nord ou de Belgique wallonne vient de s’asseoir,  le père dépasse allègrement le quintal, la mère aussi, la fille n’en est pas loin, il est 17h30, tout le monde est à la gaufre chantilly et au chocolat chaud, seul le père et en l’occurrence grand-père mange des frites mayonnaise arrosée de cinquante centilitres de bière…  la fille, que je nommerai 99 en référence  à son poids, devrais-je dire 100, elle est en train de finir la gaufre de sa mère qui attaque les frites du père qui vient d’aller chercher une gaufre… donc 99 est en compagnie de ses deux enfants, roses, gras, joufflus, ventrus… un garçon et une fille….Ils jouent en courant et mangeant eux aussi une gaufre chantilly…. rien de bien exceptionnel à cet instant. Comme tout le monde le sait, la crème chantilly fut inventée au château de Chantilly par le cuisinier du prince de Condé que le roi Louis XIV eut bien aimé prendre  à son service… ce n’est pas cette anecdote qui caractérise ce qui se passe… Les deux porcelets courent avec leur tas de crème blanche et comme, malgré leur laideur repoussante, ce ne sont que deux enfants, ils ne contrôlent pas la crème légère qui repose en quantité sur la gaufre bien grasse. Le sol est glissant, porcelet qui court autour de ma table et non pas autour d’une autre, s’écrase face en avant en essayant de préserver ce qu’il a de plus cher… sa gaufre. Pour ce, ce petit connard, s’accroche  à ma manche, il n’a certes que 5 ans ou un peu moins, mais pourquoi ma manche et non pas la manche de sa mère…. il est vrai qu’elle est vêtue d’une mini jupe et d’un bustier, tout deux peinant à contenir  la poitrine, soulignée d’un seul et unique bourrelet de vingt-cinq centimètres d’épaisseur à mon sens et le cul surmonté de deux cuisses dont le gras flasque sert de lien aux deux jambes…. elle remue les cuisses de gauche à droite, au rythme de la musique et de ma place j’entends un « floc, floc, floc » qui martèlent l’espace sonore du lieu. Revenons à la gaufre de porcelet, celle-ci part dans les airs, se sépare de sa chantilly qui vient en partie s’étaler sur ma manche droite… je lâche un « et merde » porcelet braille… il se dirige vers sa mère qui n’a pas bouger, d’ailleurs elle n’a rien vu, elle se contente de dire: »t’en auras pas une autre ». À ce moment, j’ai toujours la chantilly sur ma manche, je regarde dans la direction de la mère, nos regards se croisent, elle me sourit en finissant de manger sa gaufre, j’ai donc les dents et la gaufre en direct… mais elle ne bouge pas. Porcelet hurle…. s’en suit un dialogue entre le grand-père et le petit à voix basse, je n’entends rien…. porcelet se dirige vers moi, je le regarde, je n’espère rien, je ne crains rien, je n’imagine même pas des excuses, ce petit con sourit… il vient vers moi et comme si tout était évident, vient fourrer son groin sur ma manche pour lécher la chantilly… je ne bouge pas parce que je sais que je tiens un scoop, je laisse faire, jusqu’à la dernière tache… la grand-mère et la mère sourient, non pas à mon égard mais de la saine attitude de leur gras-double. Je consens un rictus d’aise juste après le bref dialogue que j’ai avec le petit cochon rose, je lui conseille, en murmurant, de se mettre  à quatre pattes et de lécher ce qui est par terre, je le dis en souriant… il me regarde et se précipite pour se nourrir. La mère le regarde et rigole, elle le signale  à son père qui se retourne et rigole… toute la famille Bacon rit. Je n’ai toujours pas bougé, je souris vers cette famille en pensant que si je ne pouvais plus manger de côtes de porc, je n’aurai aucun apriori à devenir anthropophage. Maintenant mon regard s’est tourné vers la fille qui, plus âgée et plus sage depuis l’incident chantillesque est attablée avec les grands gros… elle a peut-être une dizaine d’années et sept fois son âge en kilos, elle finit le demi de son grand-père en trempant quelques frites froides… Croyez-moi, je ne fais aucun effort pour vivre de telles choses… je m’assieds simplement là où je les pressens.

Place aux cons 10


Les courses… en vacances… c’est ce qu’il y a de pire, surtout quand le magasin est prévu pour deux mille et que nous sommes dix-huit mille de plus… alors nous rencontrons, tous nous l’avons vécu, quelques fréquentes personnes dont la capacité  à la connerie n’a pas nécessité la moindre minute d’apprentissage… Nous pouvons cerner une dizaine de cas, mais cela n’a rien d’exhaustif.

le premier: faire les courses en famille. Madame, monsieur et leurs trois enfants qui se font chier…. monsieur gueule car tout est trop cher, madame fait la gueule parce que monsieur gueule, les enfants font les cons parce qu’ils sont cons de manière innée et acquise… si monsieur était resté seul avec avec les trois enfants au camping, il aurait pu s’allonger au bord de la piscine et mater les petites jeunes, le gros dégueulasse…. les enfants se seraient noyés dans le meilleur des cas. Madame aurait été seule, libre se serait faite draguer par un type, sauter par ce même type sur la banquette arrière de sa voiture… elle serait rentrée au camping souriante, la culotte humide et très conciliante avec son mari castré….

le deuxième: celle qui se croit dans son bon droit. Elle se pointe avec sa poussette  pour jumeaux dans ce petit magasin où il faut faire la queue pour rentrer, dire pardon à chaque pas… elle gueule parce qu’on ne la laisse pas passer … elle…. qui sort ses enfants, qui s’en occupe… elle…. qu’on lui ligature les trompes….

le troisième:  le vieux retraité autochtone. Il gueule contre ces touristes trop nombreux qui  lui bloquent le passage de sa caisse favorite parce qu’elle est près de la sortie… Il n’a pas compris et ne comprendra jamais que s’ils n’étaient pas là, ces emmerdeurs de touristes, il y a longtemps que le magasin serait fermé et qu’il se ferait livrer par le secours populaire ou qu’il serait mort de faim, ce vieux.

le quatrième: le jeune, écolo, sans un sous, les yeux rouges, nu pieds. Il gueule quand on lui roule sur les pieds…. n’a qu’à être moins jeune, moins con… avec moins de pieds rouges.

le cinquième: le touriste étranger de pas loin mais qu’on ne comprend pas. Il est là pour deux mois et vient faire son stock de bière, sucre et huile pour sa friteuseunefois dit… comme il n’a jamais fait l’effort de s’intéresser au Français qui se parle dans son pays, il vient me faire chier pour que je lui traduise en franglais la promotion du pack de bouteilles de boisson fermentée… grâce à moi ce soir il boira du panaché sans alcool et ne refera pas un énième cochon rose à sa femme.

le sixième: la bourgeoise bordelaise locale. Sa famille occupe les lieux depuis la fin du dix-neuvième… elle gueule quand on la bouscule, bouscule quand on n’entend pas qu’elle gueule, gueule contre tout de toute manière…. la culbuterais bien dans le rayon poisson, histoire de la faire gueuler… même si la raie est flétrie.

le septième: le sportif qui pue. Il se pointe après deux heures de footing, cent kilomètres de vélo… il a été obligé de se pisser dessus pour tenir sa moyenne et il vient acheter sa barre de céréales à cinquante centimes… il est pressé et demande s’il peut vous passer devant s’il vous plaît… comme il pue, on dit oui… je dis non systématiquement à une sportive agréablement moulée dans son cycliste noir… surtout si elle sent.

le huitième: la femme voilée. J’en ai peu rencontrée sur les lieux de vacances…

le neuvième: la petite pétasse de seize ans gaulée comme une déesse mais conne comme le poulpe flasque exposé au rayon poissons. Elle rit, met le bordel dans les rayons, fait chier ses parents en exigeant le truc impossible qui de toutes façons n’est pas dans ce magasin… à des prédispositions pour se retrouver dans le premier, le deuxième ou le sixième cas… tout dépendant du lieu de naissance… quant à la raie, rien à dire…

le dixième: le centre pour adultes handicapés qui vient faire les courses pour les sociabiliser. Je n’ai rien contre, sauf quand la petite jeune femme intellectuellement amoindrie s’obstine  à remplir mon chariot avec des paquets de gâteaux et qu’il n’y a pas d’éducateur pour la prendre en charge… je l’ai refilée à la bourgeoise en lui disant qu’elle voulait lui parler… 

Il y a encore un onzième cas… Moi, qui prend plaisir à  rentrer au contact de la connerie humaine et qui provoque la connerie.

Ce soir karaoké au camping…

Place aux cons 9


J’étais là au loto du camping, deux heures durant. Qu’en dire ? Des familles, sur trois ou quatre générations parfois, qui bidouillaient leurs morceaux de carton… Ils gagnaient des T-shirts, des boites de plastique, des billets pour ailleurs mais pas trop loin et à chaque numéro tiré… ils criaient. L’animatrice faisait chiffrement référence à ses congénères d’Angers pour le 49, aux ensoleillés de Marseille quand c’était le 13, aux lointains des montagnes, 74,  et le cri suivait. Quand quelqu’un avait aligné cinq ou six numéros, il se déplaçait jusqu’au micro sous les applaudissements, avait le droit de dire son nom et gagnait … jusqu’au T-shirt orné du logo du camping. Çà c’était bien, édifiant mais bien… Le pire, c’est quand cette famille composée d’une mère et de trois mâles, dont un géniteur, s’est positionnée à côté de moi qui sirotait le mojito local. Donc trois matheux, des plus classiques par la taille de leurs boutons, la lourdeur de leur imagination et la transparence de leurs personnes, qui s’efforçaient, par de savants calculs, certainement tous plus précis et exacts les uns que les autres, de prévoir quel serait le nombre qui sortirait après celui d’avant… et alors me direz-vous, rien  de bien grave… oui vous dirai-je…. rien de plus grave, mais moins fort alors, discrètement… même si la mère dont l’angoisse pouvait être provoquée par le fait qu’aucun de ces deux fils ne lui ressemblait, tous deux étaient le portrait craché du père, lumineux idiot brillant. Oui, même si la mère possédait une rondeur de fesses et de seins qui malheureusement ne pouvaient en aucun cas faire disparaître de son visage la même lueur de bêtise extatique face à l’intelligence de calculatrice de ses deux fils, le mari ayant été rejeté de son corps dès la naissance du second enfant… ni faire disparaître ni faire oublier aussi.

Puis ce fut le tour de cette dame, enceinte d’un troisième enfant, bien qu’on eut pu la prendre pour la grand-mère des deux premiers qui l’accompagnaient, elle commandait quelques consommations. Pendant ce temps, ses descendants, laids et certainement idiots, se battaient. La fille âgée d’une dizaine d’années, déjà déguisée en …..asse, sainement vulgaire mais déjà trop grosse, traitait systématiquement son petit frère « d’enculé »… Lui, sans pour autant l’être, la harcelait de coup de poings. Il était blond, bien que tondu et était vêtu principalement d’un maillot de foot amplement publicité… il était aussi vulgaire qu’elle à l’occasion de certains mots orduriers, elle n’était pas que grosse et mal vêtue cependant… Ne pas aimer les enfants des autres. D’aucuns me diront que je suis bien prétentieux pour oser critiquer ainsi mon prochain, ma prochaine…. et alors ? lui opposerai-je, ce n’est pas moi qui ait créé le con et si tel était le cas, j’aurais fait pire, pas mieux. Je suis là, observant ce pair avec lequel je ne sens aucune complicité ni affinité nécessaires aux prémisses d’états fusionnels, il me saute aux yeux, et j’en frémis, de par son évidente connerie existentielle, son opulente épaisseur d’idiotie entourant une vie trop souvent absente, la bassesse de son regard face à la médiocrité des grandes messes, son silence angoissé quand il attend le prochain numéro…Bingo !

Place aux cons 8


J’y suis… au camping « le Palace », trois étoiles, toutes accrochées à la verrière transparente du snack qui occupe l’espace central, auprès de la piscine avec toboggan…..des Néerlandaises, des Allemandes, des Anglaises… une pointe plus grasses et roses que les précédentes. J’avoue, c’est comme pour moi une immersion… comme s’y j’allais suivre le Tour de France ou la phase finale d’une quelconque épreuve sportive. Je suis en direct du pot d’accueil, nous répondons tous collectivement en choeur… je souris, je jubile, je vacancetoutcompris donc je suis…. je regarde béat autour de moi, de nombreux néo-cons, y compris les animateurs bronzés…. sport pour tous, pétanque, footing, bike et run… moi bière. Ce soir loto…au Palace… j’aime…. demain karaoké, j’aime…. après-demain soirée disco, quizz…. la culture en vacances. et puis le concert de Eddy deville… Ce sera merveilleux dit la trop blondasse qui déblatère  le programme de la semaine… il y a même les jeux de l’apéro…. je risque d’y être fort. Maintenant les femmes: les blondes méchées qui sont proches de la quarantaine et trop proches de leurs maris, les brunes coincées depuis… les malbaiséequisefontchier(s) parce trop imprégnées des hormones de leur mâle… d’ailleurs je viens de repérer l’éventuel con du moment. Il parle plus fort que tout le monde, rit plus fort que tout le monde, gueule plus fort que tout le monde…. sa femme, jolie rousse fatiguée de tant d’abnégation jette une regard autour d’elle, elle semble perdue ou plutôt esseulée. Elle regarde dans ma direction parce qu’elle se demande certainement qui est ce con assis derrière son ordinateur alors que tous les autres rient, parlent, échangent… son mari gueule pour moi, je souris à sa femme pour lui…. elle s’ennuie donc et me sourit joliment… heureusement, je suis là.

Place aux cons 7


Il est facile de trouver un con… se poster au coin d’une rue un jour de 14 juillet est une des recettes les plus évidentes… j’en ai croisé deux, deux des plus jeunes… vous savez, ceux qui dans une rue piétonne envahie par une foule patriote passent en scooter  le plus vite possible en tintinnabulant… poussez-vous! de toutes façons nous ne pourrons pas nous arrêter car nous sommes des rois. Sur le principe, je n’ai rien contre cette idée de toute puissance… cependant, je me suis  laissé  à imaginer ces deux petits surpuissants se massacrant ce qui leur sert de boite crânienne, sans blesser, je l’espère un quiconque quidam de bon aloi qui par un mauvais hasard passait ce soir là, à  cet instant, au fond de cette rue. Quelle dose de connerie notre société peut-elle absorber sans tomber dans une idée bassement extrême ? je me suis laissé à les imaginer la gueule en sang, pleurant  chaudement par la douleur exquise ressentie sous l’effet de la brûlure au contact du sol… Est-il sain de penser ces violences sadiques ? Je me suis laissé à imaginer que je ne pouvais pas imaginer ce que j’imaginais, que je devenais au moins aussi cons qu’eux, culpabilisant…. mais leur sourires sur leurs visage me dérangeaient…. horriblement… je crois que je hais les cons de tous âges, de toutes couleurs, de tous sexes, de toutes religions…  ceux qui cumulent aussi. Je me suis laissé  à imaginer la rue déserte, sans humain à haïr, sans scooter à voir chuter, sans sourire de connerie….. con toujours plus con….Et si l’imminence de la fin d’une société se mesurait à l’expansion de la connerie ? La connerie comme l’excrément de notre humanité et si cette connerie n’était que ce qui entérinait notre humanité…. alors, je ne regrette pas le plaisir  sauvage et sanglant que j’ai eu  à les imaginer au sol, moi passant à leurs côtés, ignoranta, ignorantus, ignorantum… poussez-vous les cons, je passe.

Place aux cons 7


Je viens de me réveiller face à mon écran de télé qui comme  à son habitude laissait passer les images d’ARTE…. un reportage québécois sur une famille chinoise, plus exactement une crises d’adolescence, celle de la petite Cheng dans sa famille paysanne de deux enfants dont elle, elle élevée par sa grand-mère dès le début, elle quittant dès quatorze ans sa famille pour travailler et surtout être libre, tout du moins le croire… sa famille la récupère, violence, fuite … des millions de chinois qui migrent à l’intérieur de leur pays pour travailler, des millions de familles coincées entre tradition familiale et lois du marché économique mondial, des millions d’ados qui craquent face à la beauté de la vie à l’occidentale… comme une petite révolution culturelle sur fond de jeans cousus à la pièce et de plus en plus vite… 2008, crise économique mondiale….moins de jeans, plus de Chinois…Un énorme bordel…. Ce matin quand je vais enfiler mon jean, je vais le regarder  avec bienveillance, une sorte de barrière entre ici et là-bas…. Quelques milliards de cons plus tard…

Place aux cons 6


Sorti de ma brume…. ai lu un journal, un dossier du monde sur l’Art, regarde couché sur mon lit un spécial Avignon (cela tombe bien  je crois que je n’irai jamais) et je suis en train de regarder un film sur un spectacle de danse contemporaine … et j’aime çà, la danseuse rousse vêtue de rouge est superbe. Je ne cherche pas, par ce pseudo parcours culturel à me dédouaner d’une éventuelle place dans mon palmarès, non, j’ai une réelle réflexion quant à la place de l’Art dans ma vie, mon bordel ambiant… je doute de son efficacité cependant, mon chien a pour ainsi dire fait les mêmes choses que moi. Quand je lisais journal et dossier, il était à mes côtés, fixant tout aussi calmement que moi  le support papier… quand je me suis endormi il en a fait autant. Il est là, passant son regard de la télé à mes yeux, de mes yeux à la télé… peut-être apprécie-t-il autant que moi ? le doute s’installe quant à la nécessité de la culture….lui qui regarde la télé, symbolise-t-il comme moi sans pour autant avoir le langage pour en exprimer le plaisir ou l’horreur ?… moi seul ai le pouvoir de le traiter de con… oui mais s’il était moi, il aimerait tout autant la danseuse rousse et si j’étais lui  je regarderais la télé en me taisant…. je vais aller pisser dehors, sans lever la patte ce coup-ci… arrête de me regarder comme çà, je ne vais pas t’éteindre la télé….

Place aux cons 5


Je viens… de noctambuler…. le crâne arraché, les yeux convulsés… encore des odeurs de sueur féminine dans mes narines…. bon …. où est le con me demanderez-vous ?… j’avoue ne pas trop savoir ni être trop convaincu. Cependant…j’ai eu quelques regards posés sur  ces hommes au polo coloré et au Saint Barth largement  écrit devant ou derrière, je ne sais plus… je me souviens des blondasses en ass qui les accompagnaient, leurs petits culs moulement serrés dans des jeans marqués…. les bouteilles d’alcool  dans leurs mains, leurs rires sans intelligence… de la pitié peut-être à cet instant. J’ai décidé de relire « Généalogie de la Morale » de Nietzsche, je ne sais si je le comprendrai plus ou mieux… mais il me semble nécessaire. J’ai toujours mal au crâne… encore ébahi par tant de rien. Je pense aux cons, dubitatif… en ai-je le droit ? Suis- je à la hauteur pour prétendre apposer  aux images de certains des titres de cons…. Oui sans aucun doute. Je repense, je n’arrête pas de repenser… parce que je n’arrive plus  à penser… Tiens je me sens très con…

Place aux cons 4


J’avoue avoir du mal  à trouver un con qui mériterait ce titre …. si ce n’est le kéké voitureux que je viens de croiser, couché au volant de son prolongement hormonophallique. Je vous résume l’instant visualisé… Là… au feu rouge, moi au volant de mon véhicule. Lui, sur ma droite, couché au point,  je pense qu’il ne peut emmener une personne derrière lui sans lui écraser les jambes … donc ou un cul de jatte ou  un hamster…. À ses côtés, dans la partie SAMU de sa voiture, un plus jeune couché , atteint je pense d’une encéphalite méningée aiguë au regard de la manière de porter une casquette dont la taille est indéniablement inadaptée à son tour de tête… Donc l’un comme l’autre, couchés au volant… le regard au niveau du tableau de bord… ou plus bas car le regard semblait peu enclin à s’élever au dessus de l’horizon. La musique essentiellement composée  d’une note faisait vibrer la voiture à l’unisson avec les deux unicons…. le feu passa au vert. Cela faisait une minute que le premier couché (d’un deuxième lit) appuyait sur l’accélérateur…. donc il était prévu, soit un 2 s au km départ arrêté, soit une explosion globale annihilant ma bonne ville d’Orléans… BROUT, BROUT, BROUT… bloqué au milieu de la route… voiture calée. Expression  populaire de la connerie, la voiture tunnée, sans tunes, peut servir soit de lit, soit de réveil matin mais pas de moyen de transport…. je vais recoller un autocollant sur l’arrière de ma R8, juste en face de mon chien qui secoue la tête depuis plus de  vingt ans…. 

Place aux cons 3


Ce jour , la place d’honneur sera offerte à un nième anonyme…. à tort certainement…. un de ceux qui commente, qui du loin de leur anonymat s’autorise à analyser, décrire, faire part de leur sentiment…. au nom de ceux qui savent à l’encontre de ceux qui ne savent pas… Je ne vais pas polémiquer sur l’accès au savoir, le déterminisme social qui vous mène à la connaissance, la nécessité vitale de l’Art pour la construction de la liberté au sein d’une société… Non ! là où je me sens obligé de continuer à écrire c’est parce que, justement on vient de me dire d’arrêter… et qu’en plus on me l’a dit poliment, en précisant de surcroît que ce qui était problématique ce n’était pas le fond mais la forme…. DONC ne pas écrire parce qu’on ne sait pas écrire….j’aimerais savoir comment on détermine le savoir écrire, le savoir savoir. Bref le problème à mon sens ce n’est pas qu’on me dise que je ne sais pas écrire, ce qui est fort probable, mais qu’un con puisse de nos jours conseiller d’arrêter d’exister dans un espace de liberté au nom de la forme et non pas du fond et où lui-même vient s’inscrire… on devrait alors conseiller ou systématiquement interdire à de nombreux chanteurs de se taire, de nombreux gros de ne pas faire de sport, de nombreux moches de ne pas convoiter le femme du voisin…. Moi j’aime les cons au point de leur décerner un espace d’expression et bravant toutes les fatouahs formalistes… je dis merci aux cons de me donner la force de continuer. Je continuerai à écrire pour que d’autres encore plus mauvais que moi ou mille fois meilleurs puissent profiter de l’espace de liberté présent…. quant aux cons, l’élevage est en plein développement…on devrait peut-être leur conseiller de ne pas se reproduire….

Place aux cons 2


Fessues, mamelues…..cet été ! laissez vos corps potelés divaguer vers les mains des ces hommes vacataires…. ils méritent de longues caresses, dans la couleur de la mer, dans l’odeur  du sel marin et de vos aisselles marinées…. qu’on se le dise. Nous les hommes sommes les cons de cette deuxième chronique …. comprenez que nous avons obligation festive et génitive de contacter vos corps afin que l’humanité soit…. telle est la tâche qui nous est impartie. Ne croyez pas qu’elle soit simple, il est dur de tenir le regard face  à une paire de seins souples et élégants, il est dur de voir partir loin de nos mains vos croupes attendries…. mais c’est à  travers cette lourdeur de regard, de contact, que nous construisons qualitativement  le gène transmis  à nos fils qui perpétueront fièrement la sélection des corps par le regard….

Comment puis-je écrire cela ? c’est odieux, sexiste, d’aucuns seraient attaqués en justice pour de tels propos dans leur entreprise, de tels regards sur leur lieux de travail…. le lieu de travail ne permet pas ce genre de divagation…. sisisisisi. Il est interdit de regarder, de haut en bas et de bas en haut et de suivre jusque dans l’éloignement…. interdit. Moi je m’ y autorise… je ne travaille pas, je ne harcèle pas, je parle du désir, je suis un poète du regard, du cul qui s’éloigne, de la fesse encourbée et haute placée… je ne vous demande rien en échange, je vous laisse me donner tout ce que vous voulez…. venez vers moi, partez si vous le souhaitez…. peut être faites vous partie de ces femmes qu’il est  attendrissant de voir partir ? Il n’y a qu’un homme qui vous a regardée qui pourrait vous en parler…je suis un con au vingt culs…

Place aux cons 1


il fut écrit que je ramasserai, d’un oeil lointain et malin,

Ceux qui par leur corps maladroit et poupin,

s’entassent désormais dans le grand sac de la connerie, la main dans la main.

Je reprends, plus acéré que jamais, mes acerbes chroniques estivales. Je vais chasser la femme adultère sur le terrain de son corps alangui à la tentation du corps autre… prends moi par derrière le chemin qui me conduit à la sensibilisation de mon chaud dart…. chaudasse d’été; le cocu évident  qui par son allégeance au plaisir estival va se diriger vers sa solitude. Je vous attends touristes de passage, femelles poitrinues et ventrues qui n’attendez que le moment de la saillie inféconde…. Je vous sais là, en attente de mes écrits audacieux.

Commençons cette estivité par le festival de jazz d’Orléans… le jazz est estival ou se vit au fond de lieux interdits et enfumés… un couple, dont je ne saurais dire s’il est outrecon, mais pour lequel je présume l’intacte capacité juvénile à l’être…. Ce couple, par trois soirs de suite s’est exactement assis à la même place, sans changer l’ordre de monsieur ou madame… l’exactitude géographique me laissant à supposer un fond d’angoisse existentielle. Monsieur dodelinant de la tête au rythme de la charleston, madame d’un air grave, la tête penchée, sans sourire, osait  à peine se gratter le nez, quant au cul c’était dans l’impossibilité; quoique s’il eut fallu envisager un tel cas, c’est à plusieurs courageux que nous eussions osé braver la cellulite, tellement l’espace occupé par le dit-cul sur cette pauvre chaise municipale, peinait à se contenir sur l’espace qui lui était imparti… bref gros il était et leur connerie tenait  à la répétition de l’espace qu’ils occupaient… ils n’osaient même pas voyager dans leur écoute. Ébahis ils étaient… Qui suis-je pour oser tenir de tels propos à l’encontre de mes congénères ?… justement celui qui génère.

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