Quand je l’ai connue, elle n’avait que dix sept ans. Je l’ai repérée alors qu’elle était en train de s’opposer à deux types qui essayaient de lui piquer plus que son sac, d’ailleurs je n’ai pas souvenir qu’elle ait jamais porté un sac…Je l’observais de ma voiture, une Buick année 32, un modèle introuvable et totalement indiscret, mais c’est comme cela que je passe le plus inaperçu, on regarde plus la voiture que moi et c’est l’essentiel. Un des deux hommes qui en voulait au cul de Clémence était justement à terre, un des escarpins de cuir noir qu’elle portait aux pieds était fortement enfoncé dans la partie postérieure de l’homme, pas dans la viande, non, dans le trou de son cul… joliment visé et puissamment porté ce coupe de pied. L’autre était debout, son oreille droite pendait au bout d’un lambeau de peau d’une quinzaine de centimètres, il hurlait et saignait abondamment. Clémence s’essuyait le tour de la bouche avec le T-shirt déchiré de ce mec à une seule oreille maintenant, elle venait de tomber… Elle souriait, les deux types blêmissaient. Je sortis de la voiture, j’avais laissé mon arme dans la boite à gant… Elle me vit venir, ce n’est pas pour autant qu’elle décida de fuir, elle s’avança, très élégante dans une splendide robe rouge à pois blancs, sa bretelle gauche avait été déchirée durant la lutte et son sein gauche était nu… on eut dit une amazone. Elle avait pris son dernier escarpin dans sa main droite…prête à s’en servir… Elle souriait. Je lui dis bonjour et sans attendre qu’elle me crève les yeux, je lui demandai:
« Souhaiteriez-vous travailler pour mon gouvernement…? »
Elle s’immobilisa, je ne bougeai pas et restai hors de portée d’escarpin.
« Il y aura des hommes ? » me demanda-t-elle.