Il était l’heure, de bonne heure, sans mauvais augure… Je dis que l’homme ignorait la sensation du vent sur sa peau, il évitait ce contact sensuel, sensitif, émotionnant, émulsionnant. Son intérieur était suave, son extérieur comme sa voix, éteint….il rougit. L’homme avait appris à tituber avant de marcher, sa mère buvant encore et encore , pour oublier le son de son corps violé au fond des bois, au son des doigts, sans don d’émoi….son enfant était là, elle but, elle but, elle mourut. Il fut battu, tordu, foutu, nu…..rien de plus que de ne plus être , sans jamais avoir été plus. Il attendit de longues années d’homme ému pour oser dire, doser son rire, rosser son ire, causer et dire…dire qu’il n’avait jamais connu ce qui était doux, d’où aurait-il pu le savoir ou le sentir ? D’où cet absence de doux ? pas de sein doux, de doux sein , de dessein… Ce fut le vent,qui s’allongeant sur son avant bras, qui lui fit connaître ce doux instant d’extase émotionnelle qui ressemblait au moment du soir où l’endormissement amenait ses yeux à se fermer mollement. Il connut, alors qu’il mourait dans une rue, le son de la douceur qui violente la fin de vie, il mourut pour ainsi dire heureux….