C’est avec ces trous que je rentre en relation avec le fond de l’air….. en tendant la main, un peu plus loin. La rue est seule, sale , noire …. j’y fréquente un lampadaire de facture ancienne à l »ampoule grossière, il glauquifie ce qui me stupéfait. Mes gants ont des trous de vent, des mailles…. détricotées. C’est ainsi que le fond de l’air se localise, en tendant la main pour toucher le frais et le vrai. Il n’y a rien d’absurde à ce que je dis… je vous en prie! Cessez d’embuer, ne respirez plus , vous allez troubler le fond, si le frais vient du fond.Le fond de mon air est chaud, féminin, c’est avec délectation que j’y plonge ma main et mes doigts gantés et cependant troué, tout comme mon air puisque j’y peux y précipiter mes doigts, ma peau pour sentir…..C’est une rue dans la nuit, un homme seul dans la rue plonge ses bouts de doigt, le bras tendu dans un air dit frais mais cependant moiteusement féminin… l’air con au fond, au fond du con , il ne manque pas d’air.
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A vouloir traiter le sujet en profondeur…l’air frais, au fond, n’est pas si frais qu’il en a l’air…et à jouer au doigt mouillé la direction du vent…moi, je sens qu’à cinq contre un…la moiteur automnale te surprendra…ou mieux elle te prendra…là…contre ce mur gris…surpris…conquis…
…une chaleur recouverte d’une volupté de laine…qui t’enveloppera….t’enserrera en fière geôlière…tu sentiras alors ce vent soliste qui fait frêmir…son râle sanguin…alliance de souffles troublés et d’effluves réhaussées…
Quand le temps des feuilles sera venu…je me souviendrai de décembre…de sa chaleur…et des petits nuages de vapeur qui sortaient de ta bouche…ceux même qui, lentement, décoraient la nuit…