il fut écrit que je ramasserai, d’un oeil lointain et malin,
Ceux qui par leur corps maladroit et poupin,
s’entassent désormais dans le grand sac de la connerie, la main dans la main.
Je reprends, plus acéré que jamais, mes acerbes chroniques estivales. Je vais chasser la femme adultère sur le terrain de son corps alangui à la tentation du corps autre… prends moi par derrière le chemin qui me conduit à la sensibilisation de mon chaud dart…. chaudasse d’été; le cocu évident qui par son allégeance au plaisir estival va se diriger vers sa solitude. Je vous attends touristes de passage, femelles poitrinues et ventrues qui n’attendez que le moment de la saillie inféconde…. Je vous sais là, en attente de mes écrits audacieux.
Commençons cette estivité par le festival de jazz d’Orléans… le jazz est estival ou se vit au fond de lieux interdits et enfumés… un couple, dont je ne saurais dire s’il est outrecon, mais pour lequel je présume l’intacte capacité juvénile à l’être…. Ce couple, par trois soirs de suite s’est exactement assis à la même place, sans changer l’ordre de monsieur ou madame… l’exactitude géographique me laissant à supposer un fond d’angoisse existentielle. Monsieur dodelinant de la tête au rythme de la charleston, madame d’un air grave, la tête penchée, sans sourire, osait à peine se gratter le nez, quant au cul c’était dans l’impossibilité; quoique s’il eut fallu envisager un tel cas, c’est à plusieurs courageux que nous eussions osé braver la cellulite, tellement l’espace occupé par le dit-cul sur cette pauvre chaise municipale, peinait à se contenir sur l’espace qui lui était imparti… bref gros il était et leur connerie tenait à la répétition de l’espace qu’ils occupaient… ils n’osaient même pas voyager dans leur écoute. Ébahis ils étaient… Qui suis-je pour oser tenir de tels propos à l’encontre de mes congénères ?… justement celui qui génère.