Place aux cons 10


Les courses… en vacances… c’est ce qu’il y a de pire, surtout quand le magasin est prévu pour deux mille et que nous sommes dix-huit mille de plus… alors nous rencontrons, tous nous l’avons vécu, quelques fréquentes personnes dont la capacité  à la connerie n’a pas nécessité la moindre minute d’apprentissage… Nous pouvons cerner une dizaine de cas, mais cela n’a rien d’exhaustif.

le premier: faire les courses en famille. Madame, monsieur et leurs trois enfants qui se font chier…. monsieur gueule car tout est trop cher, madame fait la gueule parce que monsieur gueule, les enfants font les cons parce qu’ils sont cons de manière innée et acquise… si monsieur était resté seul avec avec les trois enfants au camping, il aurait pu s’allonger au bord de la piscine et mater les petites jeunes, le gros dégueulasse…. les enfants se seraient noyés dans le meilleur des cas. Madame aurait été seule, libre se serait faite draguer par un type, sauter par ce même type sur la banquette arrière de sa voiture… elle serait rentrée au camping souriante, la culotte humide et très conciliante avec son mari castré….

le deuxième: celle qui se croit dans son bon droit. Elle se pointe avec sa poussette  pour jumeaux dans ce petit magasin où il faut faire la queue pour rentrer, dire pardon à chaque pas… elle gueule parce qu’on ne la laisse pas passer … elle…. qui sort ses enfants, qui s’en occupe… elle…. qu’on lui ligature les trompes….

le troisième:  le vieux retraité autochtone. Il gueule contre ces touristes trop nombreux qui  lui bloquent le passage de sa caisse favorite parce qu’elle est près de la sortie… Il n’a pas compris et ne comprendra jamais que s’ils n’étaient pas là, ces emmerdeurs de touristes, il y a longtemps que le magasin serait fermé et qu’il se ferait livrer par le secours populaire ou qu’il serait mort de faim, ce vieux.

le quatrième: le jeune, écolo, sans un sous, les yeux rouges, nu pieds. Il gueule quand on lui roule sur les pieds…. n’a qu’à être moins jeune, moins con… avec moins de pieds rouges.

le cinquième: le touriste étranger de pas loin mais qu’on ne comprend pas. Il est là pour deux mois et vient faire son stock de bière, sucre et huile pour sa friteuseunefois dit… comme il n’a jamais fait l’effort de s’intéresser au Français qui se parle dans son pays, il vient me faire chier pour que je lui traduise en franglais la promotion du pack de bouteilles de boisson fermentée… grâce à moi ce soir il boira du panaché sans alcool et ne refera pas un énième cochon rose à sa femme.

le sixième: la bourgeoise bordelaise locale. Sa famille occupe les lieux depuis la fin du dix-neuvième… elle gueule quand on la bouscule, bouscule quand on n’entend pas qu’elle gueule, gueule contre tout de toute manière…. la culbuterais bien dans le rayon poisson, histoire de la faire gueuler… même si la raie est flétrie.

le septième: le sportif qui pue. Il se pointe après deux heures de footing, cent kilomètres de vélo… il a été obligé de se pisser dessus pour tenir sa moyenne et il vient acheter sa barre de céréales à cinquante centimes… il est pressé et demande s’il peut vous passer devant s’il vous plaît… comme il pue, on dit oui… je dis non systématiquement à une sportive agréablement moulée dans son cycliste noir… surtout si elle sent.

le huitième: la femme voilée. J’en ai peu rencontrée sur les lieux de vacances…

le neuvième: la petite pétasse de seize ans gaulée comme une déesse mais conne comme le poulpe flasque exposé au rayon poissons. Elle rit, met le bordel dans les rayons, fait chier ses parents en exigeant le truc impossible qui de toutes façons n’est pas dans ce magasin… à des prédispositions pour se retrouver dans le premier, le deuxième ou le sixième cas… tout dépendant du lieu de naissance… quant à la raie, rien à dire…

le dixième: le centre pour adultes handicapés qui vient faire les courses pour les sociabiliser. Je n’ai rien contre, sauf quand la petite jeune femme intellectuellement amoindrie s’obstine  à remplir mon chariot avec des paquets de gâteaux et qu’il n’y a pas d’éducateur pour la prendre en charge… je l’ai refilée à la bourgeoise en lui disant qu’elle voulait lui parler… 

Il y a encore un onzième cas… Moi, qui prend plaisir à  rentrer au contact de la connerie humaine et qui provoque la connerie.

Ce soir karaoké au camping…

Place aux cons 9


J’étais là au loto du camping, deux heures durant. Qu’en dire ? Des familles, sur trois ou quatre générations parfois, qui bidouillaient leurs morceaux de carton… Ils gagnaient des T-shirts, des boites de plastique, des billets pour ailleurs mais pas trop loin et à chaque numéro tiré… ils criaient. L’animatrice faisait chiffrement référence à ses congénères d’Angers pour le 49, aux ensoleillés de Marseille quand c’était le 13, aux lointains des montagnes, 74,  et le cri suivait. Quand quelqu’un avait aligné cinq ou six numéros, il se déplaçait jusqu’au micro sous les applaudissements, avait le droit de dire son nom et gagnait … jusqu’au T-shirt orné du logo du camping. Çà c’était bien, édifiant mais bien… Le pire, c’est quand cette famille composée d’une mère et de trois mâles, dont un géniteur, s’est positionnée à côté de moi qui sirotait le mojito local. Donc trois matheux, des plus classiques par la taille de leurs boutons, la lourdeur de leur imagination et la transparence de leurs personnes, qui s’efforçaient, par de savants calculs, certainement tous plus précis et exacts les uns que les autres, de prévoir quel serait le nombre qui sortirait après celui d’avant… et alors me direz-vous, rien  de bien grave… oui vous dirai-je…. rien de plus grave, mais moins fort alors, discrètement… même si la mère dont l’angoisse pouvait être provoquée par le fait qu’aucun de ces deux fils ne lui ressemblait, tous deux étaient le portrait craché du père, lumineux idiot brillant. Oui, même si la mère possédait une rondeur de fesses et de seins qui malheureusement ne pouvaient en aucun cas faire disparaître de son visage la même lueur de bêtise extatique face à l’intelligence de calculatrice de ses deux fils, le mari ayant été rejeté de son corps dès la naissance du second enfant… ni faire disparaître ni faire oublier aussi.

Puis ce fut le tour de cette dame, enceinte d’un troisième enfant, bien qu’on eut pu la prendre pour la grand-mère des deux premiers qui l’accompagnaient, elle commandait quelques consommations. Pendant ce temps, ses descendants, laids et certainement idiots, se battaient. La fille âgée d’une dizaine d’années, déjà déguisée en …..asse, sainement vulgaire mais déjà trop grosse, traitait systématiquement son petit frère « d’enculé »… Lui, sans pour autant l’être, la harcelait de coup de poings. Il était blond, bien que tondu et était vêtu principalement d’un maillot de foot amplement publicité… il était aussi vulgaire qu’elle à l’occasion de certains mots orduriers, elle n’était pas que grosse et mal vêtue cependant… Ne pas aimer les enfants des autres. D’aucuns me diront que je suis bien prétentieux pour oser critiquer ainsi mon prochain, ma prochaine…. et alors ? lui opposerai-je, ce n’est pas moi qui ait créé le con et si tel était le cas, j’aurais fait pire, pas mieux. Je suis là, observant ce pair avec lequel je ne sens aucune complicité ni affinité nécessaires aux prémisses d’états fusionnels, il me saute aux yeux, et j’en frémis, de par son évidente connerie existentielle, son opulente épaisseur d’idiotie entourant une vie trop souvent absente, la bassesse de son regard face à la médiocrité des grandes messes, son silence angoissé quand il attend le prochain numéro…Bingo !

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