Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 16


Je suis devenu l’un des cents par l’intermédiaire de mon professeur de philosophie. Je préparais mon doctorat et j’étais admiratif de cet homme qui savait, ne serait-ce qu’en m’observant, que j’avais de nombreuses conquêtes féminines. Peut de temps avant que je termine ma thèse sur la prédominance de la féminité dans la structuration intellectuel de l’homme philanthropique moderne, il me convoqua dans son bureau. Il fut direct, m’expliqua quel était le rôle des cents, quelles en étaient les règles et les obligations et que tout désistement à cette charge volontairement acceptée ne pouvait se faire que si l’on trouvait un remplaçant. Si tel n’était pas le cas, l’ensemble de la congrégation pourvoyait à ce manque en délégant un des membres pour cette recherche. Nous ne pouvions pas être moins de cent et nous ne pouvions pas être plus de cent. Chaque passage de charge se faisait avec l’assentiment des quatre-vingt-dix-neuf autres, à la lecture  d’une lettre que chaque nouveau promu devait écrire, celle-ci ne devait pas dépasser cent lignes. Toute violation volontaire  à ce règlement ancestral pouvait entraîner la mort si cinquante et un membres le demandaient. Tous les membres ne communiquaient que par lettres manuscrites adressées  à des boites postales. Les identités étaient inconnues, seules les initiales étaient figurées. Les lettre étaient brûlées. La congrégation possédait un historique trésor de guerre qui permettait à ses membres de vivre sans travailler s’ils le souhaitaient, certains d’entre eux étaient de riches  hommes qui finançaient de surcroît  la congrégation, d’autres s’y consacraient corps et âmes. Tout membre qui cherchait  à détourner cette manne financière à son profit pouvait se retrouver sous la loi des cinquante et un pour cent et y laisser sa vie. Chaque membre recevait un bilan comptable où chacun des membres y était référencé et pouvait à tout moment vérifier ce qu’il en était. Mais le choix des cents avait toujours été attentif et prévoyant si bien qu’aucun d’eux ne s’était détourné de la règle. Une fois que l’élue était nominativement  révélée aux membres, toute dépense et acte extraordinaire devait être justifié aux autres par courrier. Suite à ces explications, il me demanda de réfléchir mais de garder silence. Ma réponse fut immédiate, quelques semaines plus tard,après avoir écrit ma lettre de  demande et de remplacement, je prenais sa place avec l’accord de tous mes pairs, il me remit la liste des adresses, quelques cartes bancaires ouvertes sur différents comptes, des listes téléphoniques d’hommes de main payés par la congrégation, charge  à moi d’en trouver d’autres si bon me semblait. Il me répéta une dernière fois de garder le silence car tout se savait et que je saurai tout sur tous… Vingt années plus tard je dus justifier du mort du camping et du paiement de celui qui permit aux poissons de l’Atlantique de se nourrir un peu mieux, je postais mes quatre-vingts-dix-neuf lettres, je reçus autant de réponses entérinant le choix que j’avais fait. Il nous arrivait tous d’agir ainsi.

Je retrouvai Clémence  pour ses dix-huit ans, non pas que je l’avais quittée des yeux, bien au contraire mais durant  cette période de fin d’été, elle fut particulièrement calme pour ne pas dire absente. Elle resta la plus part du temps chez elle, au domicile de ses parents, qu’elle s’apprêtait à quitter pour rejoindre une université de province pour y étudier une langue étrangère. Je l’observais dans la rue, elle était toujours aussi libre vestimentairement, très distante des femmes qu’elle croisait, aimantant toujours autant les hommes qui la dévorait du regard mais elle ne répondait plus  systématiquement avec sa bouche ou son corps ou son sexe. Il lui arrivait de simplement leur parler, de les ignorer, de rire avec eux comme tout  à chacune… J’eus un doute jusqu’aux prémisses de l’hiver, je sentais sa pulsion femelle s’amoindrir. C’est en l’observant beaucoup plus attentivement que je compris  la relation qui s’était nouée entre elle et un jeune homme, insignifiant étudiant de deuxième année qui était un ami d’enfance, juste un un peu plus beau peut-être, juste un peu plus près d’elle. J’attendis avant d’intervenir. Quel type d’intervention devais-je avoir, une disparition physique? un détournement par l’intermédiaire d’une autre ? Je me donnai deux semaines pour regarder et choisir. Ce jeune homme était visiblement très proche de Clémence qui à son contact perdait de sa violence sexuée, elle s’amoindrissait pour mieux le laisser s’approcher, comme une mante religieuse qui laisse le mâle être mâle avant de le dévorer. Ce jeune homme était proche mais extrêmement impressionné par l’opulente féminité vorace que Clémence pouvait parfois laisser échapper si elle ne s’était réfrénée. Ils discutaient souvent longuement tous deux, ne se touchaient presque jamais, échangeaient quelques bises de salut matin et soir…ce que j’avais pris pour de l’amitié au départ ressemblait de plus en plus  à un amour transis à l’égard de cette personne. Je suivis cet homme plus en avant jusqu’à  le retrouver dans les bras d’un autre homme, je décidai alors de ne rien entreprendre… le temps ferait son affaire.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 15


Moi, homme  à qui l’on avait transmis, j’étais l’observation. De tous temps il nous avait été formellement conseillé de respecter la plus grande neutralité à l’égard du sexe féminin, l’action sexuée nous était interdite, l’observance de cette règle était essentielle à la réussite éventuelle de notre tâche.  Nous ne pouvions mener  à bien celle-ci que si nous étions capable d’éteindre notre flux hormonal et le réduire à la plus profonde sagesse. Nous savions bien, et ce depuis l’aube des temps, qu’il nous était grandement difficile d’infléchir le sens d’exécution de  l’axe sur lequel nos sociétés vivent. Si tel n’avait pas été le cas , il y aurait eu bien longtemps que les guerres auraient disparues et que les femmes auraient pris ce pouvoir temporel auquel les hommes étaient  divinement attaché… ils avaient même créé un seul et unique dieu à leur image pour imposer  cette faible force physique. Mais nous luttions et nos choix avaient de tous temps permis une constante, mais faible, adéquation du perturbant masculin avec le calme féminin. Les hommes n’étaient que cela: de faibles êtres du futur condamnés  à imposer violemment leur croyance du présent… les femmes ou sorcières ou voyantes, savaient quel était le sens du temps et ce qu’il en adviendrait s’il n’était pas respecté… Nous les cents, n’étions que des pourvoyeurs du temps futur que nous savions lire dans l’immédiateté du présent, le fusible par lequel passaient toutes les tensions de notre humanité. Le cul des femmes calmait la haine destructive des hommes. Le corps des femmes apaisait l’invariable solitude temporelle des hommes… Et ces corps d’hommes les ancraient pesamment dans un temps toujours plus dur, toujours plus long  à vivre.

Clémence se réveilla au moment où notre lune accompagnatrice faisait front  à la noirceur de la nuit. La lune était pleine, brillante, savante… Clémence, de ses yeux verts et noyés de sommeil oublié, la regarda. J’étais au loin, moi aussi dans une ridicule petite tente qui abritait mon regard et mes regards. Elle sortit nue de sa tente, elle ne savait pas qu’elle était nue mais elle savait qu’il était nuit. Depuis son endormissement, un homme, un de ceux dont l’odeur corporelle peut pousser  une femme à fermer les yeux et ne plus respirer, un de ceux dont la rusticité peut pousser une femme à ne plus vouloir être une femme, juste après, un  de ceux dont la corpulence et la pilosité ne peut satisfaire  une sensibilité féminine acquise  à la douceur et  à la sensualité…Ou alors à de franches paysannes d’un autre temps à qui, si on leur avait demandé ce qu’elles en pensaient, auraient pris le temps de dire non et d’y penser avant de le dire… Un homme, un de plus. Cet homme observait le corps de Clémence offert, certes, mais qui ne lui était pas destiné. Je le voyais manipuler ses organes génitaux plus en avant au fur et  à mesure que sa tension nerveuse et sanguine augmentait, il allait  la violer, peut-être la tuer juste avant ou juste après… tant qu’elle serait chaude et humide il n’en verrait pas la différence… il se dirigea silencieusement vers Clémence qui, nue , sentait que cette lune avait  à lui parler. Je le vis sortir de sa poche, un couteau, je pouvais sentir sa forte odeur de l’endroit où  j’étais situé. Tellement  elle était collante, elle ne pouvait se détacher du simple vent calorifère de cette soirée… Je tirais une seule balle l’abattant silencieusement, à la base de la nuque; tout au plus le sifflement de la balle dans l’air et le bruit pneumatique de sa sortie du silencieux de mon fusil pouvait être pris pour le bruit d’un écureuil sautant d’arbre en arbre. La lourde masse de cet abruti tombant sur le sol,  dans ce bosquet dans lequel il s’était caché laissa endormis  les sensde Clémence. J’irai le ramasser une fois qu’elle se serait recouchée, là où il était il ne pouvait être vu et ce malgré la lumière jaunissante de cette pleine lune. Quelques minutes passèrent, Clémence sentit le sang coulé le long de ses cuisses, elle passa sa main entre ses jambes… sentit ce sang chaud et s’en retourna vers sa ridicule petite tente qui sous la lumière de la lune prenait des teintes verdâtres. Avant de se coucher, elle remarqua  l’exemplaire des fleurs du mal que j’avais  discrètement jeté alors qu’elle était dans son premier sommeil siestal, elle s’endormit au bout de quelques pages. Je fis disparaître ce corps lourd et pesant  sous un arrosage d’acide dont je gardais toujours quelques litres dans ma voiture, une fois réduit  à  de simple composants, je le hissais dans le grand coffre de ma voiture, non sans l’avoir enveloppé d’un tissu. J’allais jusqu’à la plage où un bateau m’attendait suite à mon appel téléphonique cellulaire. Il serait plongé plus loin et lourdement accompagné. Nous les cents avions toujours moyens de mener à bien notre projet… l’argent n’était pas notre problème et encore moins notre but… Clémence saigna encore pendant quelques jours en restant dans sa tente.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 14


Implanter l’empathie féminine au sein du pouvoir masculin avait toujours été notre volonté. L’homme qui m’a transmis cette tâche m’a toujours expliqué qu’il n’était pas nécessaire de choisir ou la plus belle ou la plus intelligente, mais de laisser aller son instinct et de conduire la femme pour qu’elle soit au contact de ceux et celles qui sauront ou n’auront pas d’autre choix que de la  mener plus avant. Toute la tâche reposait donc sur la conduite, la conduction et la mise en contact de l’environnement avec les capacités des femmes que nous, les cents nous choisissions. Il m’est évident que Clémence ne brillait pas par son intelligence, ni par son empathie… d’autres avaient par le passé, fait le choix de celles qui devinrent Marie Curie ou mère Thérèsa. Mon choix portait sur cette femme pour sa faculté et sa facilité à opérer comme je pensais qu’il fallait opérer, il y avait une osmose entre mon esprit et sa sphère comportemental… je le ressentais. Beaucoup de femmes détestaient Clémence pour son apparente niaiserie substantielle, beaucoup d’hommes ne supportaient pas Clémence parce qu’elle les obligeait à refouler en eux ce qu’ils avaient de plus odieux, de plus violent, de plus instinctif dans leur sexualité refoulée. Elle était, alors qu’eux se battaient pour ne pas être. Clémence avait une densité telle dans sa manière d’appréhender au plus juste le comportement masculin qu’elle ne leur laissait pas d’autre choix que d’être ou un mâle animal ou un ersatz résiduel de la transmission du chromosome Y, désormais détruit à 97 % par tant de réplications. Elle avait son intelligence dans l’utilisation de l’action exacte au moment où il le fallait, sans réflexion, sans doute, sans regret… elle avançait et à chaque fois qu’on se rendait compte de ses faits, elle était déjà ailleurs dans un autre autrement. Elle passait d’une action à l’autre  avec une telle efficacité qu’elle représentait à mon sens la véritable représentation du mot évolution… Elle agissait jusqu’à temps qu’elle ne puisse plus agir ou pour favoriser son intérêt ou pour son propre plaisir… elle était l’action, alors que tant d’autres ne regardaient que l’action.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 13


Elle reprit sa route sans s’être essuyé le visage qui sécha vite au soleil presque à son zénith. Arrivée à sa tente, elle se déshabilla et se coucha pour une sieste, la tente restait ouverte, tout à chacun pouvait la voir endormie et nue. Je décidai de me reposer aussi.

Depuis la nuit des temps, depuis que l’homme a pu écrire et qu’il a structuré ses sociétés par l’intermédiaire de lois, notre congrégation existe au delà de toutes considérations religieuses, ethniques, sociales ou spirituelles. Elle n’a toujours été composé que de cent hommes, jamais plus, jamais moins qui au fil des siècles se sont passés cette charge et mission de père en fils, d’homme à homme, d’initié à disciple. Chacun d’entre nous a pour mission de trouver celle qui accèdera au pouvoir totale, féminisant la société afin qu’elle ne tombe pas dans le chaos et l’obsolescence. Nous avons compris depuis toujours que la violence innée de l’homme ne pouvait permettre au pacte social initial de perdurer. Seule la bienveillance féminine a pu maintenir un semblant d’harmonie afin d’éviter toute forme d’extinction prématuré de la race humaine par une violence accrue et récurrente. Ainsi depuis toujours nous veillons à l’équilibre des émotions et nous cherchons sans pour autant l’avoir trouvée celle qui sera… elle n’est qu’une élue. Mais ayant pris conscience que notre surnombre ne pouvait permettre une inversion totale de sexocratie et de sexologique, nous avons pris la décision de détruire le monde avant l’année 2050 si aucune amélioration notoire du flux sociétal dégénératif était remarquée et ressentie. Depuis deux mille ans nous avons essayé, parfois avec de belles réussites… Néfertiti, Cléopâtre, Aliénor d’Aquitaine, Mary stuart, Hypatie d’Alexandrie, Jeanne d’arc, Pocahontas, Mulan, Catherine de Médicis, Messaline, Victoria et d’autres encore dont l’Écrit ne retint pas les noms mais qui parfois firent basculer l’histoire positivement mais aussi a contrario de ce que nous avions espéré. Ainsi Jésus avait une sœur jumelle qui fut tuée par un légionnaire romain, mais c’est elle qui le guida dans son destin, si elle n’était morte prématurément elle aurait pris sa place. Attila était une femme, nous étions les seuls à le savoir. Jules César tomba amoureux d’une princesse gauloise qui devait calmer ses ardeurs conquérantes mais elle mourut des suites d’un accident de cheval, fou de douleur il conquit le reste du monde. Christophe Colomb tomba à l’eau poussée par Maria Térésa de villalobos, déguisée en homme et engagée comme géographe, elle savait ce qu’il allait découvrir et ne pouvait mettre en péril les sociétés amérindiennes, mais ce soir là un homme se réveilla et le sauva, elle fut découverte, jetée à l’eau à son tour, Colomb fit jurer à ses hommes de ne jamais en parler, l’Amérique fut découverte. 

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 12


La femme en noir contourna le corps de Clémence en  effleurant les tissus de leurs robes respectives, leurs hanches se frôlèrent, aucune n’eut un sourire mais chacune ressentit intérieurement la satisfaction de la découverte d’une harmonisation. Ce fut leur première rencontre. J’avoue que l’image de la femme en noir resta longtemps présente à mon esprit, au moins jusqu’au moment où la pellicule fut développée. Leurs deux corps s’éloignèrent l’un de l’autre, je n’avais pas d’autre choix que de suivre Clémence, mais il est vrai que j’eus un doute qui me poussa à me retourner sur le corps lent, long et de plus en plus lointain de cette femme en noir, je savais que je ne serai pas sans la revoir. Quand je passai à l’endroit  où elles s’étaient rencontrées, je remarquai que cette femme avait fait tomber de sa pochette une photo d’un paysage, un paysage marin de bord de mer pris de trois-quarts haut, le style de paysage méditerranéen que l’on ne peut voir que si l’on possède une de ces grandes villas accrochée à l’une des falaises d’une des côtes secrètes  de la mer méditerranée… Je ramassai et conservai. Je suivis Clémence qui retournait  à son camping, elle avait réussi à se nourrir au marché sans dépenser un sou, se penchant devant le marchand de fruits en demandant si cela ne le dérangeait pas qu’elle goûte sa pêche, qu’elle suce son fruit, et ce avec un sourire… le commerçant se payait avec un regard prolongé et appuyé  sur ses deux seins lourds et fermes qui s’ils n’avaient appartenu à Clémence, auraient pu se présenter formellement  à côté de deux beaux melons. Sur le chemin du retour elle croisa un homme et encore un homme puis un autre qui lui ne se retourna pas sur elle ni ne la regarda. Elle le sentit et entreprit instinctivement une mise en scène pour qu’il s’occupa d’elle afin qu’elle s’occupe de lui… Elle cria, lui se retourna sur se cri, elle était à terre et se tenait la cheville, il se dirigea vers elle afin de lui porter secours… Il ne pouvait pas ne pas voir le sexe de Clémence qui s’offrait à son regard, elle était  assise à terre, jambes écartées, geignant  d’une douleur feinte, cependant en se précipitant  à terre elle avait réussi à se blesser sur un des cailloux du chemin plus coupant que les autres, donc elle saignait d’une douleur geinte. Il ne dit mot, sortit un mouchoir en papier pour essuyer le sang coulant. Clémence avait encore plus relevé sa robe son ventre était pour ainsi dire nu, il eut la délicatesse de  le recouvrir, elle eut l’indélicatesse  de présenter son pied au contact du bas-ventre de cet homme. Il n’en sourit pas, resta dans un silence absent qui énerva Clémence, il l’aida à  se relever. Elle le prit par la main et l’entraîna derrière les arbres du bord du chemin. Cette indifférence  à son égard l’excitait autant que cela aurait pu la rendre violente, il était hors de question qu’un homme  résista à ses charmes associés  à son charme. Elle déboutonna son pantalon qui tomba sur ses  tennis rouges, Clémence engloutit son sexe dans sa bouche, elle ne le lâcha pas, il ne bougea pas, ne la toucha pas, il se contenta de jouir violemment sur le visage de Clémence qui souriait. Son silence, maintenant constant, raccompagna la fermeture de sa braguette… il déposa un baiser sur le front de Clémence qui avait encore le visage maculé, il partit, reprenant son chemin là où il l’avait quitté et retourna vers le village d’un pas marqué. Clémence se masturba adroitement le dos appuyé à un arbre, elle saignait toujours de sa blessure.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 11


Cette femme avait moins de quarante ans. Elle apparut dans la vie de Clémence comme un amour dans une histoire d’amour… Au coin d’une rue un matin de jour de marché. C’était une grande brune, habillée de noir, romancière de son état… une femme superbe, certaine, apaisée mais d’une violence rare à l’encontre de qui ne savait pas lui plaire. Elle n’aimait personne, était toujours dans l’observation de son entourage immédiat, en quête d’un ou d’une autre qui viendrait se coucher lourdement dans son prochain livre ou sa prochaine nouvelle. Elle tomba sur Clémence au coin d’une rue, entre l’étal d’un vendeur de melons et une jeune femme tatouée qui vendait des robes maladroitement fabriquée en Asie du sud-ouest exceptionnellement…Leurs deux poitrines se heurtèrent avant que leurs deux visages se frôlent. L’une était aussi brune que l’autre était ce jour là rousse ou presque, elles étaient de même taille, Clémence avait plus de poitrine que cette femme dont je ne connaîtrai jamais le nom, mais elles avaient la même cambrure pour un type de cul aussi provocant l’un que l’autre. La femme était habillée d’une robe noire, je ne la verrai toujours qu’habillée en noir, une robe sans manche, de grande marque, certainement signé par un grand nom de la couture ou cousu par un petit tailleur qui connaissait parfaitement son corps, l’angle exact  qui permettait à ses reins de laisser arrondir ses fesses sous cette robe noire d’une banalité déconcertante, bref le corps embellissait cette robe encore plus que nécessaire… Clémence portait une robe  verte, nue dessous, je l’avais vue s’habiller dans sa petite tente bleue qu’elle avait laissé ouverte… il est vrai qu’il faisait chaud. Clémence venait de l’est et le soleil qui éclairait dans son dos passait à travers le  fin coton  de sa robe, on lisait plus qu’on ne devinait les courbes précises et fermes de son corps, l’un des rayons qui avait eu la délicatesse de se refléter sur le miroir d’un marchand passait exactement  à la parallèle de son entrejambe, éclairant en quelque sorte de l’intérieur le plus fin de son sexe. Donc elle était nue. La femme la dévisagea, leurs deux poitrines collées l’une à l’autre, Clémence ne bougea pas, elle profitait de la chaleur du soleil dans son dos. La femme leva sa main gauche qu’elle posa sur la poitrine de Clémence en la repoussant légèrement pour se détacher d’elle. Clémence la laissa faire…Un léger vent souffla, la jupe de Clémence se souleva, je pris une photo de ces deux femmes, une photo verte, noire et lumineuse.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 10


Clémence avait un rapport  à son corps qui était des plus extra-ordinaires. Entre le jour où je lui fis cette proposition et le moment où elle daigna me répondre, il se passa presque trois années, temps durant lequel je ne la quittais ni des yeux ni du regard, encore moins de mon esprit… tout en persistant à trouver éventuellement d’autres femmes aptes  à devenir celle que nous cherchions, Clémence pouvait  à tout moment disparaître, évoluer vers une forme plus sociale de la féminité. Mais l’essentiel de mon action contemplative était tourné sur l’évolution vibratoire et ondulatoire  du corps de Clémence  à travers l’espace social dans lequel j’avais pris l’habitude de l’observer. Je ne pourrais dire si elle sut que j’étais là,  plus que discret, plus qu’absent,  plus loin qu’il n’était nécessaire… mais je la suivais comme on suit une étoile dans sa course nuit après nuit… Elle était souvent nue, ou apparaissait  dans une nudité relative… lumineuse donc. Peu de temps après l’avoir contactée, je la suivais durant ses premières vacances d’été, seule… ou presque. Elle attirait des nuées de mâles, des flux de regards tous plus violentant les uns que les autres…Sur cette plage du sud-ouest de la France, retirée des zones de surveillance, elle allait se faire bronzer, nue, quittant le camping où elle avait planté une ridicule petite tente bleue, simplement vêtue d’un paréo jaune et marron qui surcontrastait avec sa peau caramélisée… Elle traversait le camping, toujours ainsi dévêtue, et laissait voler ce tissu coloré quand le vent d’ouest soufflait au plus fort, sans la moindre intention de l’empêcher de dévoiler son corps. Les hommes la regardaient, les hommes se mettaient en arrêt à l’instant précis où elle se dirigeait vers la plage, sa plage; elle partait systématiquement à la même heure chaque jour, ritualisant son passage, obligeant tous les mâles à  ne plus vivre sans son image… et à  cet instant on n’entendait plus que des souffles courts et appuyés qui suivaient le rythme du déplacement du cul de Clémence. Certains avaient la chance d’apercevoir  son sexe entièrement glabre, d’autres  fixaient leurs regards sur chacune des pointes de ses deux  seins, tendues  et collant au très léger coton humidifié par une sueur de début d’après-midi. D’autres se faisaient interpeler par leur femme, et quelques rares avaient la chance de l’apercevoir quand elle renouait son paréo alors qu’il venait de faire mine de se dénouer. Ainsi elle s’arrêtait, défaisait le noeud placé au-dessus de ses seins, écartait les bras pour remonter l’étoffe peinte et alors qu’elle était donc entièrement nue, elle prenait le temps de se mettre face au vent pour donner  à son corps l’odeur du sel et de la mer en se cambrant au maximum afin de soulager son dos et arrondir sa croupe pour que tous les mâles silencieux et apnéiques qui étaient derrière elle puissent en profiter. Il y avait toujours un homme qui la suivait entièrement du regard, lorsqu’elle se tournait vers lui, nue, il baissait les yeux, tout au plus les détournait… au pire éjaculait dans son short. Alors elle se dirigeait vers la mer… après les respirations haletantes on passait à un lourd et sourd roulement de bruits cardiaques, tous à l’unisson du rythme du flux sanguin qui empourprait leurs corps caverneux, leurs tissus capillaires et autres muqueuses. Elle aurait pu être virée de ce camping pour atteinte  à la pudeur, exhibition… mais personne n’osait et les rares femmes qui avaient eu l’idée de le faire en se plaignant auprès du directeur du camping, s’étaient retrouvées  plus nues qu’elle lorsque les portes de leur cabine de douche étaient tombées lors de leur toilette quotidienne. Elle savait faire croire qu’elle était partie avec un de leurs hommes, elle savait faire parler celles qui n’avaient rien  à dire et de rumeurs en rumeurs, de bruits en bruissements, les cocues se montraient du doigt, les suceuses de dessous les douches nocturnes se découvraient être de maîtresses femmes sans qu’elles le sachent, les prises par derrière debout contre le mur des chiottes avaient les mains râpeuses… et elle promenait ses lourds seins face aux yeux de tout ce petit monde féminin qui la haïssait. Les hommes convulsaient, les femmes utérinaient, elle, vaginait mollement au centre de sa sphère érotophile… Une autre femme apparut  à ce moment là

 

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 9


Clémence était née dans une petite ville du centre de la France, insignifiante ville de moins de deux mille habitants. Ses parents, ouvriers dans une usine de pneumatiques pour vélos et autres véhicules à système de sustentation propulsorotatif, ne l’avaient pas particulièrement pas éduquée pour être une femme finale… Ils ne l’avaient pas éduquée, juste élevée, nourrie, lavée, comme il se doit quand on a un enfant… ils l’avaient certainement aimée, mais sans plus, elle faisait partie de leur contrat de mariage. Donc on ne pouvait dire qu’elle avait baigné dans un flot d’amour filial ou de volonté parentale de la voir évoluer  vers une autre condition que la leur. L’école avait contribué pour une bonne part à la mise en place de sa structure intellectuelle… mais l’école ne l’intéressait pas. Elle ne s’opposait pas, ne disait jamais non ni oui , mais elle sentait qu’elle pouvait arriver à ses fins et enfins simplement en agissant sans lutter contre le courant qui la portait elle et ses congénères. C’est cette transparence relative et sa capacité à pressentir le futur immédiat qui permit  à Clémence  d’arriver à l’adolescence avec une certaine fraîcheur, loin de toute angoisse existentielle. Le jour où elle sentit le premier regard d’un homme sur son corps , elle sut que le monde était simple pour qui savait le lire. Elle passa du corps d’adolescente au corps de femme calmement, en s’épanouissant lentement. Son esprit et sa manière d’agir étaient les mêmes depuis le jour de sa naissance…

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 8


Il me fallut encore de nombreuses minutes pour lui expliquer le sérieux et la réalité de notre existence, le sérieux et la finalité de notre projet… Elle m’observa alors, droit dans les yeux, son sein toujours aussi nu, son escarpin noir  à la main… Du silence observant, elle passa au silence questionnant qui aurait pu aboutir à un départ ou à un coup  à travers la gueule de l’interlocuteur déstabilisant que j’étais. Elle préféra me questionner.

« je serai obligée de coucher avec toi ?

_Surtout pas… mais tu pourras être obligée de m’obéir.

_Et si je refusais ?

_ Je serai contraint de choisir une autre femme… »

Elle replongea dans un silence durant lequel elle remonta sa robe sur son sein, jeta son escarpin dans une poubelle à quelques mètres du banc où nous nous étions assis puis relevés très rapidement. Elle observa ses pieds, se les caressa, se les gratta, péta un coup sec et nécessaire, elle en sourit…

« Il faudrait que tu m’en racontes plus, que je puisse te poser toutes les questions que je veux, que je puisse te toucher aussi… là je n’en ai pas envie… il  faut que je réfléchisse…

_Voici ma carte, il y a un numéro de téléphone, tu peux m’appeler  à toute heure du jour et de la nuit. Il n’y aura jamais aucun contrat de signé entre nous deux, juste un pacte, un signe de tête, une liberté totale de choix et de décision… donc de départ. Je te propose une vraie liberté.

_je ne peux pas imaginer cela autrement… »

Alors elle remonta sa robe jusqu’à son ventre, elle quitta son string qui était de la même couleur que sa robe, une transparence en plus sur un peau de fin de ventre totalement glabre dont le grain prenait la lumière si finement que cela me laissait à penser qu’elle était d’une douceur et d’une fermeté non-ordinaire. Je vous en parlerai plus tard. Elle frotta vulgairement sa culotte contre son sexe et me la jeta  à la figure.

« Tiens c’est ma carte de visite… »

Elle se retourna en soulevant sa robe dévoilant un cul que je qualifierais toujours de  traumatique, fit quelques pas en roulant des fesses, mit sa main droite sur sa fesse droite. Sa robe retomba et elle s’éloigna. je la regardai s’éloigner jusqu’au coin de la rue, je mis sa culotte dans ma poche non sans l’avoir senti en fermant les yeux… je me souviens d’une faiblesse à ce moment là.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 7


Après quelques secondes qu’elle prit pour de la réflexion mais qui n’était en fait que de l’observation plus ou moins concentrée sur son sein, je répondis.

« Il y aura des hommes effectivement , mais je dois t’expliquer ce qu’est mon gouvernement.

_Je t’écoute.

_Nous restons debout au milieu de la rue ou…?

_Là-bas il y a un banc, viens t’asseoir. »

Je la suivis quelques pas en arrière, elle marchait lentement, excessivement lentement, juste pour mieux laisser ses hanches envahir mon espace émotionnel… je restai de marbre. Quand nous fûmes assis, elle ne couvrit pas son sein, elle le laissa reposer fermement le long de son bras. Je lui expliquai.

« je viens d’un pays qui n’a pas de frontières, peu de population, dont les lois sont simples… je devrais dire la Loi. Dans ce pays il n’y a que des hommes tous persuadés que la femme est l’avenir de l’Homme, aussi bien dans son devenir matériel, que dans son exaltation sensorielle et dans son avenir existentiel. Nous sommes cent à travers le monde en quête de notre représentante, cent hommes qui avons juré fidélité à l’avenir de l’humanité si c’est une femme qui la conduit ou à sa disparition si les hommes continuent ainsi. Dans notre pays inconstitué chacun d’entre nous choisit une femme…  qui lui semble exceptionnelle par ses qualités physiques pour certains, intellectuelles pour d’autres. Chacun d’entre nous devra faire tout ce qui lui semble bon pour que sa représentante accède à toutes les strates du pouvoir, jusqu’à temps qu’elle soit celle qui conduira le monde… Si nous échouons , nous détruirons ce monde. C’est aussi simple…

_Et pourquoi moi ? mon cul ? mes seins ? …. le reste ? ce que je ne peux voir…

_Ton instinct de femelle…

_Et ma ma main sur ta gueule ? »

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 6


Quand je l’ai connue, elle n’avait que dix sept ans. Je l’ai repérée alors qu’elle était en train de s’opposer à deux types qui essayaient de lui piquer plus que son sac, d’ailleurs je n’ai pas souvenir qu’elle ait jamais porté un sac…Je l’observais de ma voiture, une Buick année 32, un modèle introuvable et totalement indiscret, mais c’est comme cela que je passe le plus inaperçu, on regarde plus la voiture que moi et c’est l’essentiel. Un des deux hommes qui en voulait au cul de Clémence  était justement à terre, un des escarpins de cuir noir qu’elle portait aux pieds était fortement enfoncé dans la partie postérieure de l’homme, pas dans la viande, non, dans le trou de son cul… joliment visé et puissamment porté ce coupe de pied. L’autre était debout, son oreille droite pendait au bout d’un lambeau de peau d’une quinzaine de centimètres, il hurlait  et saignait abondamment. Clémence  s’essuyait le tour de la bouche avec le T-shirt déchiré de ce mec à une seule oreille maintenant, elle venait de tomber… Elle souriait, les deux types blêmissaient. Je sortis de la voiture, j’avais laissé mon arme  dans la boite à gant… Elle me vit venir, ce n’est pas pour autant qu’elle décida de fuir, elle s’avança, très élégante dans une splendide robe rouge  à pois blancs, sa bretelle gauche avait été déchirée durant la lutte et son sein gauche était nu… on eut dit une amazone. Elle avait pris son dernier escarpin dans sa main droite…prête à s’en servir… Elle souriait. Je lui dis bonjour et sans attendre qu’elle me crève les yeux, je lui demandai:

« Souhaiteriez-vous travailler pour mon gouvernement…? »

Elle s’immobilisa, je ne bougeai pas et restai hors de portée d’escarpin.

« Il y aura des hommes ? » me demanda-t-elle.

 

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 5


Elle avait eu des concurrentes, des qui voulaient être plus qu’elle, plus belle, plus grande, plus sexy… elles existaient certes, mais se mettre en concurrence avec Clémence, c’était risquer… Risquer de se perdre corps sans âme, ne plus se reconnaître dans un miroir. À cette époque Clémence avait encore ses deux yeux et elle s’en servait. Donc un soir, dans un de ces bars où les jeunes femmes et hommes aimaient à s’entasser pour laisser monter  à eux de puissantes effluves corporelles qui les enivraient tout autant que l’alcool qu’ils ingurgitaient, une jeune, pas femme mais à plus jamais fille, sentit que le garçon avec qui elle comptait finir ce tôt début de journée, était en liaison visuelle avec Clémence. Celle-ci usait abondant de la rougeur de ses lèvres sur le goulot de la bouteille de bière et cela évoquait certainement à ce jeune homme, aussi simple qu’un bouton de braguette détaché, une possibilité fellatoire non sans intérêt.Il était très con, comme un mâle normal dont le cerveau est perturbé par un flot de testostérone… et l’image d’un corps parfait, et l’image d’un instant toujours unique. Sa jeune amie vint s’interposer entre eux deux et se trouva face à Clémence… Elle la dévisagea, Clémence l’ignora totalement se dirigea vers le jeune et s’agenouilla face  à son sexe dont la forme contondante masquée par le tissu à fleurs de son short , ne laissait envisager qu’une éjaculation certaine et précoce…le bar se tut, la copine hurla et tenta de se jeter sur le dos de Clémence, en espérant peut-être lui arracher son opulente chevelure rousse, elle était rousse ce soir là. Clémence avait eu le temps de mettre à jour, l’objet du désir, ce truc ni long ni mou, qui turgéçait et agaçait… Elle se retira au moment précis ou l’autre arrivait. La furie se cassa deux dents, il eut le sexe coincé entre les tabourets de bar et la bouche de sa futur ex-amie… ses couilles ne perdirent leur couleur bleu foncé qu’au bout de trois semaines… elle saigna abondamment de la déchirure de sa lèvre et sa cicatrice détruisit la beauté du sourire dont elle se vantait auparavant… Clémence était partie rejoindre un autre bar.

Un très gros con…


Et encore un contrôle… sur une plage naturiste, un cerbère dont la taille des muscles est inversement proportionnelle à l’espace qui sépare les deux parties de sa boite crânienne m’intime l’ordre d’arrêter de photographier la femme avec qui je suis. Il contrôle toutes mes photos… visiblement lui seul sait ce qui est possible et impossible. son credo est: « interdiction de photographier sur la plage et sur l’espace du site… Qu’en est-il donc de ma liberté d’expression, de ma liberté de création, de ma liberté tout court ? Il ne m’a pas été signifié en rentrant dans ce centre que les photos étaient interdites, comme d’habitude rien n’est affiché et de toutes façons j’étais dans une relation privée à la photo avec une adulte consentante… il surveille, moralise certainement… je suis au calme, en vacances, je range mon appareil dans mon sac. Trente minutes plus tard, je suis en train  de consulter mon téléphone portable de marque étatsuniennes, mon amie remarque que le …. de garde est en train de m’observer, comme si j’étais en train de récidiver avec un matériel de haute précision, il se dirige vers nous et se fait engueuler par ma copine…. je commence  à douter de ma relation à la nature, du bien fondé de la nudité avec des règles si intransigeantes qu’il devient impossible de faire de la photo… je vous le dis et le répète, manipuler le réel devient un choix politique militant…. j’emmerde les naturistes, demain j’irai sur une plage loin du gros con à haut débit et je ferai ce que je veux avec qui je veux si j’en ai la force… Ni dieu, ni maître, ni gros con naturiste… putain de loi de 1998… Si les gens étaient si soucieux de leur Image, ils seraient moins gros, moins moches…. mais ils seraient toujours aussi cons.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 4


Sa vie n’avait réellement débuté qu’à l’âge de ses seize ans, quand elle avait pris conscience de l’impact qu’elle pourrait avoir sur la gente masculine… Son premier amant fut un homme plus âgé qu’elle, un de ceux qui pensent qu’à quarante ans tout leur est possible, que leur influence testostéronique sur les femmes a plus d’importance que la parole qu’ils peuvent avoir avec elle, bref un futur vieux beau, un bito-dépendant centré sur un nombril passant par l’extrémité de son prépuce jusqu’aux poils qui ornent son torse viril… Elle l’avait choisi pour cela. Lui, n’avait pas vu la différence entre une gamine de seize ans et une Clémence de seize ans… On l’a retrouvé le lendemain, au bas de l’hôtel qui avait servi à héberger leurs ébats, leurs abats peut-être ? Il était hagard, se promenait torse nu avec  un pantalon qu’il tenait de ses deux mains, des marques de strangulations faites par la ceinture qui aurait du servir à tenir ce pantalon en place. Il avait un sourire béat mélangé à un regard cloitré par la peur, il ne parlait pas, il ne parla presque plus, il n’en parla jamais…

petite histoire pornocratique de la belle Clémence 3


Outre un corps parfait, et même s’il ne l’était pas forcément aux yeux de tous, il possédait en excès  de cette force sexuelle et sensuelle qui s’imposait au-delà de toute considération rationnelle et canonique, elle avait également un caractère d’une grande spécificité. Elle n’hésitait jamais… d’aucuns eurent pensé que ces actes étaient mûrement réfléchis au regard de la fermeté et l’opiniâtreté  avec laquelle elle entreprenait, avançait, agissait, s’imposait, osait, touchait… disait. Et bien non, elle ne réfléchissait pas , cela faisait partie de cette force sensuelle, elle avait en elle une ressource infinie, directement reliée  à la certitude que lui donnait ses formes, son odeur corporelle, sa bouche dont tous les hommes pensaient qu’elle était certainement une des portes du paradis terrestre… mais quand elle l’ouvrait, c’était souvent pour les empêcher de parler plus en avant… elle les tenait en bouche, comme d’autres, avec de puissants bras musculeux soulevaient hors du sol de lourdes charges, elle, d’un sourire, d’une parole riche en labiales  ou en sifflantes faisait taire les mâles tout aussi puissants ou investis du pouvoir que l’humanité s’était donnée le droit de donner  à ses congénères… Clémence était capable, d’un simple glissement de lèvre ou de langue sur la partie la plus sensible que l’humain puisse posséder, de faire taire, avouer, penser « a contrario »,douter….Elle en usait sans jamais en abuser, elle en abusait souvent jusqu’à l’usure. Sa force de caractère était alliée à l’infime précision de sa sensibilité physique… Jamais je ne lui aurais confié ma bite plus de  trente secondes.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 2


Certes ils bandaient, mais baissaient les yeux… Très peu osaient croiser son regard, le regard de son oeil, l’autre était borgne… je sais pourquoi mais je ne vous le raconte pas encore… Il faut pour le moment présent , celui de votre lecture participative, que vous imaginiez la splendeur de Clémence, l’impact d’une demoiselle d’Avignon, la provocation d’un déjeuner sur l’herbe, le cul d’une pin-up de bande dessinée, les seins de la mère nourricière et autour d’elle, une bande de larves à couilles blindées qui ne pensait qu’à s’immiscer en elle pour déposer leurs gènes malodorants et appauvris par tant de temps passé à baver.. ces chiens lubriques, qu’eurent-ils mérité ? Clémence, la plupart du temps, passait au milieu de ces êtres rampants et elle dominait, non qu’elle fut dominatrice, elle n’en avait pas le souffle intellectuel ni la perversité, elle ne se posait  même pas la question de savoir quel était le rapport de force qui s’établissait dès le premier regard sur elle… elle savait qu’elle était là et que tous ceux qui la regarderaient, ces pauvres cons, ne seraient plus là pour longtemps… je le sais moi qui l’ai connue.

Petite histoire pornocratique de la belle Clémence 1


Aussi loin que je m’en souvienne, moi qui l’ait connue, Clémence était parfaite. Elle n’avait pas besoin de parler pour demander, pas besoin de remercier même après avoir demandé… Ceux et celles à qui elle demandait, tombaient sous son charme…tombaient au sens propre, morts parfois, éteints souvent, oubliés d’eux-même à chaque fois. Il est vrai que Clémence avait un corps… un de ces corps outrageusement féminin. La rondeur de ses hanches n’évoquait pas l’enfantement, mais  la danse corps à corps, quelque chose entre Salsa d’un soir et amour chaud du matin, son cul était à lui seul une sculpture hémisphérée pour un errant à temps plein, voûte d’un ciel à deux étoiles, dont l’une s’apercevait à l’occasion d’un entrechat et l’autre se remarquait juste au coucher de la précédente. Quant à ses seins, ils explosaient lourdement à la surface d’un décolleté savamment mis en scène pour une seule représentation en un acte… Ceux qui la croisaient, bandaient.

Place aux cons 30


Aux terrasses des cafés, le soir, lorsqu’il est l’heure de l’apéro, on discute, on parle calmement. Pourtant il y en a certains ou certaines qui imposent leurs bruits à ceux qui comme moi sont calmement assis à regarder passer la silencieuse ambiance féminine. Hier, deux cas: sur mon côté droit, un groupe est venu s’asseoir, groupe composé de deux couples et d’un homme seul. Les hommes ont parlé entre eux, les femmes entre elles. La discussion des hommes s’est essentiellement concentrée sur la moto et la moto, le tout entrecoupé d’exploits physico-musculo-hormonaux. Les femmes se sont génito centrées sur leur gynécologue, le tout suffisamment fort pour que je ne puisse plus adresser la parole  à mon voisin sans avoir l’impression de couper cette même parole au groupe discutant…Si vous saviez ce que je pense du frottis vaginal de la bovine blonde aux gros seins qui me proposait son dos et malheureusement sa voix. Mon voisin et ami avec qui je partageais quelque boisson, supportait, de son côté, une platine féminité dont le ton et la sonorité étaient inversement proportionnels à la taille de la personne. Il ne pouvait ignorer le fondement de sa sexualité, la relation qu’elle entretenait avec sa mère, ses soucis professionnels, ses angoisses intimes… j’avouerai que j’arrivais à mélanger les deux dialogues et  qu’en faire un seul m’eut été aisé… ils se ressemblaient tant par le bruit, le fond. Nous nous tûmes mon ami et moi, comme deux vieux cons, écrasés par le bruit…alors comme ça votre frottis ….

Place aux cons 29


Que dire , que savoir ? J’ai trop bu, j’ai trop su…. je viens de rentrer, entier, autrement et sur une chaine arteistique une femme anciennement Yougoslave ou autre pleure sur de vieilles photos en disant que les gens ne se photographient que lorsqu’ils sont heureux… si seulement c’était vrai… juste pour la couleur: » Belene est une jolie ville sur le  Danube » comme une espérance de fin, point.J’ai été ou suis allé au delà du loin, et je vous en regarde sans rien avoir à dire… Mon outreventre prendrait plaisir à entendre le son geignant d’une femme. La photo sera pour demain … sans les seins .

Place aux cons 28


Tout va mal… La nouvelle-Calédonie, la bourse, les  USA, la faim dans le monde, la couleur du vent, l’odeur de la lumière… Il faut que les extra-terrestres viennent nous sauver. Plusieurs cas de figure: Ils arrivent parce qu’ils ont enfin capter toutes les conneries de TF1,  M6 et consors qui se barrent dans l’espace depuis plus de  cinquante ans et immédiatement comme ils vont penser qu’on est trop cons, ils vont se dire qu’ils n’auront aucun scrupule à faire semblant de ne rien avoir entendu et ils se rebarreront aussitôt… Ils arrivent comme dans les films, armes aux tentacules, le globuleux en éveil, un laser à chaque pince et vlan ils nous mettent au pas… Ils arrivent messianiquement, en dépose un seul qui vient nous porter la bonne parole, s’ils le larguent en Somalie il se fera bouffer surtout s’il est vert.. Ils arrivent bien cools, comme nous… Ils aiment les rétroviseurs à LED brillantes  pour soucoupe volante dont ils rêvaient et qu’il peuvent enfin acheter au BHV, ils repartent en disant qu’ils reviennent dans cinq millions d’années, ils ont payé avec des chèques sans provision sur une banque d’ Alpha du Centaure, on est encore plus mal qu’avant. Ils arrivent et ils ont tout compris, ils stérilisent la moitié de la planète avec leur rayon coupcouille, nettoie le bordel qu’on a fait depuis quelques temps grâce au rayon  yenapumaiyenauraenkor et nous mettent dans des cages en attendant. Ils nous vaccinent  contre tout…leur chef le grand bouygausor primus prend de commerciales décisions… son service marketing va mettre au point de nombreuses recettes à  base de nous cuits ou crus pour les supermarchés intergalactiques, une autre partie sera vendue en animal de compagnie dans la capitale, cela sera le nouveau style Hype que d’avoir son humain en laisse… Quant au reste, il restera dans des réserves de chasse pour que de riches extra-terrestres viennent nous tirer  tout en se faisant bronzer sur les plages où de merveilleux hôtels  auront été construits… Sont pas cons ces extra-terrestres. En ce qui me concerne, la laisse ne me dérange pas si je suis  catalogué comme reproducteur dans une famille de la capitale, je n’aime pas la campagne…

Place aux cons 27


Elles sont en train de vendre le « génie bra » taille unique, avec des seins de plus en plus gros (jusqu’à l’improbable, je ne pourrais embrasser l’une des femmes qui propose son 110 E sans risquer une double luxation de la clavicule) alors que  d’autres, sur une autre chaine, nous proposent « sliman lifter », le cache bourrelet… il est évident que toutes les Américaines portent ce double concept marketing… mais je ne sais pas quand elles respirent…

Mais aujourd’hui le propos n’est pas là. J’y suis allé dans le magasin, le magasin à la con qu’est là… D’abord, c’est grand, on le voit de loin ce bicolore… mais c’est le bordel pour y arriver, comme une île déserte avec des courants qui vous en éloigneraient, bon je gare enfin la voiture, je suis en terre inconnue… Je pénètre avec un chariot à roulettes comme tout bon consommateur. Au rez de chaussée, pas de moyen d’accéder à l’étage…Un homme, de noir vêtu, d’au moins deux mètres, me conseille de prendre un ascenseur, j’obtempère et me retrouve dans un salon métallisé qui me hisse moi et mon chariot jusqu’à l’étage… À la sortie, au bout de quelques pas, un petit chaperon rouge me signale qu’il est interdit de prendre l’ascenseur avec un porte-colis… je me le fais confisquer et me retrouve seul avec un ordre: « suivez les flèches »; Je suis donc j’achète. Alors là… tout est possible, mais je ne sais pas comment prendre possession de mes objets… je cherche une vendheureuse et tombe sur une double blonde aux yeux bleus qui m’expliquent le mode d’emploi du magasin…. Vous ne connaissez pas le concept ? me disent-elles avec un étonnant sourire qui va à ravir avec  leurs costumes de travail  prolétarien… Une fois le con et le cept expliqués, je rejoins métroplikéa et suis au pas cadencé avec mon petit crayon de papier, mon petit papier préformaté et je construis un espace de rêve…Au bout de quelques flèches, je suis intimement convaincu que ce concept n’a pas été réalisé par un latin dont le grand-père peignait des copies de l’Art baroque… mais bon, c’est simple, efficace, pas cher ou presque… j’ai tout dans la tête, mais les références sont microscopiques et les noms imprononçables…tröme… Après avoir parcouru, sans déborder, les allées, équipé l’appartement de mon étudiante… je me retrouve dans le libre service, puis en Zone à porter… Putain que c’est lourd et pas un Suédois quintalisé pour m’aider à soulever le cli-clac, l’armoire en six colis…c’est pas cher mais c’est lourd… C’est horrible l’hyper rationalisant, je viens de me rendre compte que j’avais oublié un truc au début du circuit et il faut que je remonte le flux  à l’envers. J’ai peur, je suis le seul, tout le monde me dévisage, je n’ai pas d’enfant qui hurle avec moi… j’y arrive épuisé, j’ai ramassé un gamin, sans référence ni nom illisible, disponible en une seule couleur, en cours de route, je le confie  à une îlotière qui s’empresse de le stocker. Je parviens jusqu’à l’objet conceptualisé (une planche de bois plate et sans couleur) et je lis qu’il faut s’adresser  à une personne…je m’adresse à une personne, elle m’apprend que tout n’est pas livrable au départ du magasin sauf si ma commande peut se faire ce jour afin que cela parte du dépôt mais dans ces cas là…. elle téléphone à François, lui raconte un peu ses vacances et lui susurre à l’oreille un 138 453 91… je ne comprends pas le suédois et c’est tant mieux… j’achèterai la planche ailleurs. Je retourne vers les zones où m’attendent mes colis, personne ne peut piquer cent cinquante kilos en courant, je paie et je me dirige au pas vers la zone de réception de certains colis qui n’étaient pas dans les autres zones… J’étais, pour de vrai,  dans un aéroport car c’était la même hôtesse qui répétait que le numéro 17-61 était attendu en zone A… j’ai bien reconnu sa voix, prends possession de mon énième colis et passe à la zone de livraison… il se passe encore du temps rationnel, encore des enfants qui gueulent, des colis qui collent… j’explique au petit monsieur, il m’explique que tout n’est pas livrable… je me retrouve avec un colis de 32 kilos sur les bras qui est là… qui est là… qui est là. Je rentre à la maison démonter tous mes meubles… je vis désormais nu, dors par terre, bois en ouvrant la bouche vers le ciel… je m’appelle erthjyenô ne suis plus disponible qu’en vert sale mais si vous avez la carte et le génie bra… je veux bien vous consentir un rabais…

Place aux cons 26


Si vous l’aviez vue….belle à s’arrêter de vieillir, intelligente à s’arrêter de penser et en plus je suis un hors corps ou presque…

Il y a bien longtemps que je n’ai pas examiné le cas d’un con, j’y viens! Hier  à l’heure de l’apéro, comme il se doit, j’étais à la terrasse de mon café préféré, mon bureau en quelque sorte, un bureau qui donne accès à un seul espace de vie dans lequel les gens s’y déplacent d’une seule manière. Donc,  j’étais au bureau, au boureau pour certains déjà à cette heure. Les gens passent peu en cette période estivale, seules quelques femmes d’origines étrangères y circulent en compagnie de leurs maris lourdement appesantis par les nourritures prises quelques années auparavant, il n’empêche, je les accompagne dignement de mon regard jusqu’à mon horizon de bout de rue. Il y a de belles étrangères qui le sont d’autant plus qu’on les regarde s’éloigner, sans pour autant les quitter du regard, elles ont le cul qui s’exprime… c’est cela les vacances, je vaque ainsi aussi. Donc dans mon bureau qui est un bout de rue y passe aussi la police… Nous allons rentrer dans de doctes explications… Dans mon bureau, qui est en quelque sorte un bureau d’aide social, tous les gens qui viennent y boire un verre se connaissent, se reconnaissent, s’acceptent, se lie à un web réel, odorant, visuel, à grands coups de gueule, d’idées, de projets, de marrades, de femmes, encore de femmes qui se sentent  déshabiller du regard et pour celles qui ne le sont pas, qu’elles attendent leur tour, qu’elles repassent. Donc il ne se passe jamais rien, jamais de violence, que des rires, jamais de vol que des coups qu’on offre…Cependant la police passe dans mon bureau dans de grosses et grandes voitures, elle y passe trop souvent, trop longtemps, dans un sens , dans l’autre. Elle insécurise le lieu par un excès de sécurité passive… on finit par se demander si on n’est pas en train de commettre un acte répréhensif par le simple fait d’exister dans un espace de liberté intellectuel. Ainsi parfois  à trente secondes d’intervalle, la municipale se fourvoie dans un sens, la nationale dans l’autre; ils sont cinq  à six,  presque aussi nombreux que les gens assis à ma table… L’autre soir, lors de leur Xième passage, la porte coulissante arrière du véhicule dont les fenêtres étaient occultées par de fins films noirs et opaques, était entrouverte sur quelques centimètres… une main gantée de cuir noir appartenant à un bras trop musclé pour être honnête en tenait le montant vertical, en attente d’une action qui n’arrive jamais … j’ai bien peur qu’il n’en soit que plus dangereux et con le soir où tout arrivera.

Poussant mon regard à l’opposé, une jeune femme, au rouge  à lèvre exponentiel, portait une robe fuseau longue, noire et moulante… je m’intéressai longuement à la moulure…

Place aux cons 25


Hier au soir il faisait chaud et lourd, avec un léger courant d’air… juste ce qu’il faut pour que les jupes se soulèvent légèrement. J’étais avec un ami qui me dit, assez brutalement:

« j’ai envie de soulever toutes les jupes des femmes… comme ça, avec le capot moite »

J’ai aimé cette image qui a priori était loin de toute forme de poésie, cependant à bien y regarder… elle est là la poésie, elle est là  la vérité. Soulever la jupe d’une femme, sentir le long de sa main qui tient la robe, la douceur de la peau au fur et  à mesure qu’on glisse le long de ses cuisses; les odeurs de peau, de début d’intimité, des effluves de peau de ventre, des phéromones, des parfums… Ah nom de Dieu que c’est bon! Le soir quand il fait chaud, la lumière rasante qui éclaire  parallèlement  au sol et qui décroupe les corps  à travers la blancheur des robes.. même mon chien aime… le capot moite, cette légère sudation de dessus de sexe, l’odeur particulière de cette légère sudation, unique, une émulsion de femme…Ah putain que c’est bon! rien que cela, rien que cette odeur que vous ne sentez pas mais que vous imaginez… C’est bon… ça se mérite d’être aussi con que moi, mais qu’est-ce que c’est bon….

Place aux cons 23


C’est de mon lit, à mon réveil, lorsque je me suis  endormi avec elle… que la télé me procure mes plus beaux cons. Sous mes yeux , sur une une chaîne dont le nom se termine par un chiffre entre cinq et neuf que se passe une émission  de gym matinale … à la conquérante, à la Marines. Une blonde ou bonde, équipée d’un micro VHF, en compagnie d’un branlotin dont le haut du crâne est terminée par une crête capillaire lourdement fixée par de la résine … je ne peux pas m’empêcher de penser  à la crête du crâne d’un pithécanthrope… j’arrêterai là la ressemblance. Tous deux gesticulent sur une musique afrocubaine ou techno, avancent et reculent dans un mini gymnase, je pense à ma ménagère de moins de cinquante ans en train de faire ses six pas en avant en levant les cuisses, les trois sur le côté… bref, elle a fini par virer tous les meubles ou elle  est tombée par la fenêtre… C’est la jeune femme, gymno-formée qui mène le rythme marche ou crève, elle entrecoupe son flot de paroles de barbarismes anglogènes qui signifient … pas plus que ce qu’ils signifieraient en Français…  le pithécanthrope se tait, il bouge, sa crête médulo crânienne …non. Il faut reconnaître qu’elle a la forme, que ses formes sont  à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’une personne dont la principale qualité est de bouger… mais qu’elle se taise…. elle répète des « venez, venez, venez devant » suivi d’un « whooooo », des « oui » !, des « encore » !… Ce n’est pas encore ça le pire, c’est le temps qu’elle donne en décompte… encore cinq minutes, encore …. » vous allez me dire que les séances sont de plus en plus cardio »…Théoriquement il ne peut y avoir que des morts à ce moment de la séance… tombés par la fenêtre, terrassés par un arrêt cardiaque. Elle est passée aux fessiers, elle devrait pousser le professionnalisme  jusqu’à se mettre nue et nous montrer la tension provoquée sur ses muscles fessiers… elle devrait. Son animal de compagnie bronzé fait de même, il gesticule en même temps, au même rythme… c’est beau les images de synthèse, il est tellement bronzé qu’on dirait qu’il est sorti de la photoshoperie…. et puis cela s’arrête… Sur cette même chaîne la nuit, une pauvre fille se tape une lecture de plusieurs heures, cette nuit c’était du côté de chez Swann… tiens le télé-achat, pardon l’euro-shopping, l’arrache poil, pardon lépil tuch, un acheté un offert… et dire que je m’inquiète.

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