Place aux cons 7


Il est facile de trouver un con… se poster au coin d’une rue un jour de 14 juillet est une des recettes les plus évidentes… j’en ai croisé deux, deux des plus jeunes… vous savez, ceux qui dans une rue piétonne envahie par une foule patriote passent en scooter  le plus vite possible en tintinnabulant… poussez-vous! de toutes façons nous ne pourrons pas nous arrêter car nous sommes des rois. Sur le principe, je n’ai rien contre cette idée de toute puissance… cependant, je me suis  laissé  à imaginer ces deux petits surpuissants se massacrant ce qui leur sert de boite crânienne, sans blesser, je l’espère un quiconque quidam de bon aloi qui par un mauvais hasard passait ce soir là, à  cet instant, au fond de cette rue. Quelle dose de connerie notre société peut-elle absorber sans tomber dans une idée bassement extrême ? je me suis laissé à les imaginer la gueule en sang, pleurant  chaudement par la douleur exquise ressentie sous l’effet de la brûlure au contact du sol… Est-il sain de penser ces violences sadiques ? Je me suis laissé à imaginer que je ne pouvais pas imaginer ce que j’imaginais, que je devenais au moins aussi cons qu’eux, culpabilisant…. mais leur sourires sur leurs visage me dérangeaient…. horriblement… je crois que je hais les cons de tous âges, de toutes couleurs, de tous sexes, de toutes religions…  ceux qui cumulent aussi. Je me suis laissé  à imaginer la rue déserte, sans humain à haïr, sans scooter à voir chuter, sans sourire de connerie….. con toujours plus con….Et si l’imminence de la fin d’une société se mesurait à l’expansion de la connerie ? La connerie comme l’excrément de notre humanité et si cette connerie n’était que ce qui entérinait notre humanité…. alors, je ne regrette pas le plaisir  sauvage et sanglant que j’ai eu  à les imaginer au sol, moi passant à leurs côtés, ignoranta, ignorantus, ignorantum… poussez-vous les cons, je passe.

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