Place aux cons 15


Samedi c’est jour de changement, cons qui partent, cons qui arrivent, bref renouvellement du stock… Je profite de cette accalmie pour réfléchir. Je pense sincèrement que la connerie se développe là où la masse humaine s’implante avec une seule idée porteuse, et cette masse ne favorise pas systématiquement le nombre  absolu mais plutôt l’émergence d’un flux porteur et ramificateur, une sorte de gaz qui se répandrait et qui contaminerait ceux qui se sentent appartenir au groupe. Le con naît là où il y a le nombre et la possibilité de transmission de l’information conne, mais à toute naissance multiple il faut un géniteur et un terrain fécond… la multitude sociale, le confinement des grandes messes (kermesses en breton si je ne m’abuse), les stades remplis ( un stade vide a cependant un gros potentiel) sont de très efficaces terrains féconds. Pour ce qui est des géniteurs, nous dirons toute personne dont le comportement ou les idées sont très simplement reproductibles  à l’infini jusqu’à la disparition du sens originel. Il faut de surcroît comprendre que cette genèse de la connerie s’implantera d’autant plus facilement qu’elle n’aura pas de résistance comportementale ou de défense propre  à la personnalité de l’incubé. Par exemple, un concert d’un grand chanteur connu favorise un clonage presque immédiat de la connerie, on se coiffe comme lui, on parle comme lui, on fredonne ses chansons… facile d’être con, il n’y a qu’à se laisser aller à nos instincts grégaires … ou alors le foot qui est une sorte de révélateur immédiat de la connerie territoriale: on chie sur la République mais on adore de manière régalienne l’équipe de foot de sa ville avec des joueurs à un neurone payés  comme mille personnes qui travaillent… le con mérite sa connerie ! (je viens de voir passer une jeune femme qui possédait non pas deux seins, mais deux sculptures mammaires, j’aimerai bien tenter un implant)…. Me direz-vous ce n’est pas une docte réflexion, certes j’en conviens, mais je remarque que  l’étude comportementale est intéressante… Mais où se situe la connerie ? qu’est-ce qui  permet de dire qu’untel est con ou ne l’est pas ?… Il s’agit presque d’un cas nouménal, au-delà de toute exploration phénoménale, elle appartient à  notre collectif humain comme la peau de la pomme… Il faut simplement qu’elle ne deviennent pas trop épaisse. La connerie ne se mesure pas, elle se constate et se comprend dans l’incapacité du con à réagir contre…  Le con ne sait pas qu’il est con, il faut lui faire remarquer, le con est dans l’acte  hyperfocal au quotidien, il fait comme les autres, va où vont les autres,  il se nourrit de ce que notre fait social produit comme déchets: la télévision commerciale, les sports de masse, la tatouage en série, la mode de la mode, le journalisme sportif, la peur et la haine des intellectuels qui redéfinissent des terrains vierges de toute connerie … bref ces actes qui vous plongent dans le paraître et qui vous éloigne de l’être… Le con vit en troupeau, il se tatoue seul désormais, se reconnaît à  son crâne rasé, ses ray-ban, sa grosse montre (comme si le temps avait une importance en vacances), sa femelle est presque pareille, des faux seins en plus parfois, ses gamins pires et en plus il se reproduit de manière presque clonesque…. Bref le con est de toutes les couleurs, de toutes les religions (je l’avais oublié celle-là). Je ne me sens pas supérieur, juste attentif et observateur… Je concentre les informations pour les futurs habitants de la Terre, il faut qu’ils sachent pourquoi nous allons disparaître.

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