Du blanc, rien que du blanc… dernière journée de montagne, de la neige, du froid, du brouillard, plus de bar, pas de hasard….. fin du monde. La vie se referme lentement à la vitesse des nuages coulant le long des parois montagneuses, petite purée noueuse, bouillie aqueuse qui se répand blanche et poisseuse au sol. Solitaire couleur de sol enneigé, je calme mes mots, mes en vie, mes instants fiévreux de citadin blasé à l’incapacité choquable, instable et insatisfaite. je me sens couler dans le flux des nuages qui passent face à ma fenêtre, je comprends instantanément le goût de la lenteur, l’odeur hoqueteuse des vieilles vies qui se terminent… L’altitude et sa soeur montagne vous prennent au corps , vous élèvent lentement à la hauteur de la sobriété, de la sincérité…..Il est simple d’être un homme quand on se sait et sent seul.