Je n’ai pas eu cette vie à émotion linéaire…né sous le signe du chaos accordant l’ espace, j’ai convulsé, erratique… en attente de ce que l’art pouvait m’offrir. Ce grand espace que voilà ! Toujours moins sobre dans ma démesure , je m’y suis réfugié pour peser l’âme de mes congénères, respirant difficilement. Je m’y meurs chaque jour, le regard troublé par certaines larmes incontrôlées. Ma solitude , je ne la partage qu’avec les femmes que j’ai pu aimées, toujours plus tendres, sans pour autant comprendre qui j’étais. Je racontai, ces moments exaltés où je cherchais ce sentir de mon corps, intérieur et rupestre…un mur en mon ventre se dessinait pour que j’y pus exprimer l’état de mon être subtil….sans prétention….je ne suis ici que pour comprendre le pourquoi de ma présence. C’est alors que je me mis à blémir, que manquait-il pour que je n’ai conscience de toutes ces absences ? Qui eût pu prétendre savoir ce qu’un homme souffrait en son âme ?
A cette heure glissante, toujours plus fermé de par la vie, je respire si lentement face à ce miroir que ma seule respiration ne peut suffire à l’embuer….C’est en rêvant chaque matin, durant les trente minutes de sommeil que je m’accorde langoureusement, que ces femmes m’observent jalousement….Pour être un homme leur dis-je, il me faut d’abord savoir être femme. Cette seule respiration profonde et indolore me rappelle , ce doux son des femmes qui ferment les yeux au moment où seul je respire leur profonde intimité… Je ne suis qu’un homme au simple contact de ces femmes….laissez moi finir de respirer.