Je me suis assis sur cette terrasse, seul, consoleillé, le temps passant semblait lourd, les êtres semblaient s’ignorer….il y régnait une évidente immobilité. Il y eut ces deux jeunes femmes dont les images s’étaient échappées des ateliers de Rubens et Botero, elles mangeaient de petits gâteaux accompagnés de soda…fin de la première image. Il y eut aussi cette autre femme, grande, noire, au Teeshirt court qui laissait plus imaginer qu’entrevoir le bas de son dos, zébré de vergetures….fin de la seconde image. Il y eut encore cet homme, jeune, accompagné de ce petit bijou placé au-dessus de son œil droit, comme une accroche qui eut été utilisé à le maintenir ouvert , les longues nuits de veille…fin de la troisième image. Plus loin s’installèrent un homme et une femme, tous deux âgés, regardant fébrilement un petit livret annonçant le programme de certaines festivités lasses….fin de la quatrième image. Cette mère arriva accompagnée de son jeune fils, ils s’installèrent au soleil face à moi, puis se déplacèrent vers une table ombrée, pour mieux voir ce que proposait le petit appareil photo numérique en leur possession…fin de la cinquième image. Pour finir, lentement, cependant sans nonchalance, passa cette grand mère digne au lourd cabas multicolore. Elle le tenait de sa main droite et penchait du côté gauche pour maintenir un équilibre moins que certain et encore moins évident…fin de la sixième image. Tout cela ne dura pas plus que quelques secondes, pendant lesquelles , les yeux grands ouverts, à aucun moment je n’hésitai. J’étais certain que ces instants eurent pu être ceux par lesquels la fin du monde sut commencer si elle avait eu à choisir son propre début… J’étais assis au soleil, c’est à elle ou elles que je pensais…pour commencer cette fin.