Urinant sur ses pieds, l’homme souriait. Il ne contrôlait plus se, lui. Il souriait de cette chaleur sur ses pieds nus, cette chaleur humide dont la sensation ouateuse remontait jusqu’à ses genoux. Il referma le bouton de sa braguette, laissant sa chemise dépasser ou pendre selon…Il avait quitté ses chaussures en sortant de l’un des bars où il avait habitude de voyager dans le temps passé. Il ne prenait que du vin rouge, jusqu’à l’écœurement, jusqu’au vomissement mais auparavant il rentrait chez lui et c’est pour cela qu’il quittait ses chaussures,rentrant dans un improbable logis. L’homme ne titubait plus, il glissait selon le relief ou la pente du sol, s’opposant à toute véélité d’ascension autre que celle des trottoirs.Il se pissait dessus… et alors qui t’autorisa à rire ? qui t’autorisa à le maudire ? certes il ne se lavait plus , il se rasait mal, il sentait l’odeur d’un corps sans personne pour lui dire qu’il pue, il n’était plus un homme à l’extérieur, mais son intérieur était encore beau, souriant, aimant et aimé….personne ne savait qu’il souriait à l’intérieur, personne ne lui parlait d’ailleurs, personne ou tout le monde ignorait tout de lui….il ne voyait plus les autres. Il y avait si longtemps qu’il était parti, qu’elle était morte, qu’il avait alors commencé à la suivre mais qu’il s’était arrêté en cours de route pour boire un coup au bar du coin. Ce soir là , il alla plus loin et ne s’arrêta pas, il eut la force de continuer. On le retrouva le lendemain , étouffé par son vomi, il puait, il était sale, sur ses pieds son urine collait, mais dans ses yeux on pouvait voir la couleur et l’odeur du corps de cette femme qui l’avait aimé, qu’il avait aimé….Comme un parfum qui s’envolait.
Archives du 25 mai 2009
Ils étaient là…sept, ils ne se sont pas comptés
Les chiens, les monstres ils étaient là. Sept! présents! adorateurs de déités vérolées, esclaves de femelles aux seins lourds et aux vulves béantes. Les hommes , les femmes qu’ils dévoraient, plus jamais nous ne les reverrons. Enfermons nos rêves au sein de nos sépultures….Vraiment trop lyrique cette manière de raconter comment à sept ils sont venus arrêter deux gamins de six et dix ans, pour un vélo….Où est la conscience, le libre arbitre, le choix….sept nains, sept jours, sept samouraïs, sept salopards, sept doigts si trois ont été coupés, septentrional, scepticisme, sept….parlons du vélo, l’objet à la manière de Ponge: Roulant sur deux roues sans pour autant m’emmener, l’objet cyclique, enchaîné, conduit en différent lieux, sept lieues, sceptre, sépulture, serpent , ça pend et puis tout cela dépend du risque. Six ans , loin de l’âge de raison, danger, irraison et fort risque d’explosion, dix ans, parfois enfant soldat, AK 47 encore sept….sept hommes fiers et droits affrontèrent ce soir là, l’hydre aux sept têtes, bataillant ardemment le glaive à la main, taillant et estoquant, il moururent au champ d’honneur, le guidon sauvé à la main, sept hommes fiers et froids, qui si leurs yeux avaient été droits, auraient, ce soir là, oublié qu’ils étaient rois…..viens jouer aux billes on en a encore le droit.