J’ai eu peur, ce soir, de mon silence, je ne m’en étais pas averti. Ma bouche n’a pu s’ouvrir, mais elle n’était pas fermée… J’ai regardé l’heure, c’était le moment glauque: celui des ombres passées, des instants oubliés, des corps perdus….des « encore » sans lendemain. Passe le temps, je te vois, je te sens près de mon dos, me caressant. Putain de silence, silence de putain…ne plus rien avoir à dire, se regarder se taire…la vie s’apaise, les moment deviennent le temps et on attend. On attend que tout se reproduise , comme autrefois, on veut le même temps en mieux, sans les désespoirs du corps le soir au fond des bois…une vie se rate aussi vite qu’on croit la réussir…J’attends , sans impatience, ce moment certain avec lendemain soyeux et généreux, mon café à la main.